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 [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !

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Diaclase
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MessageSujet: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 18:18

Yop !
Vous voici sur le topic de ma nouvelle, fan fiction', inspirée de loin par Bleach.

N'hésitez pas a laissez votre avis, qui me permet de m'ameliore au fur et a mesure, et je modifie mon texte quand vos remarques sont pertinentes et tout, donc vous aussi participez un peu a ma fic', comme l'a si bien dit Cloud-kun !

Bonne lecture !


Donc, sans plus attendre, le prologue, constitué de deux chapitres, ou on se reveille dans le sable, ou se met toute nue, ou on trouve des trucs
tombé du ciel :


Prologue :


Diaclase a écrit:




I


« Mourir est peut-être après tout une expérience amusante ? Je n’ai encore jamais essayé. »
-S. Brussolo.


Elle ouvrit les yeux.
Des tambours battaient la mesure dans sa tête, contre ses tempes.
Elle était embrumée.
La lumière l’aveugla.
Elle avait l’impression d’ouvrir les yeux pour la première fois. Elle attendit quelques instants pour s’habituer à cette clarté, puis promena son regard tout autour d’elle. Tout était d’une blancheur immaculée.
Allongé dans le sable, elle était seule. Toute seule.
Autour d’elle s’étendait à perte de vue un désert de sable blanc, donc les dunes brillaient sous les cinq soleils qui étincelaient fièrement dans les cieux.
Cinq soleils, non elle ne rêvait pas ; comment diable cela était-t-il possible ?
Aucune ombre n’échappait à leur lumière écrasante. Aucune végétation, ni aucune forme de vie d’aucune sorte d’ailleurs. L’immensité de ce lieu lui fit peur…mais en même temps un sentiment de familiarité la gagna.
« -Suis-je déjà venue ici ? se dit-elle.
-Et qui suis-je ? Je n’en sais rien… »

Elle examina ses vêtements. Elle était habillée d’une large tunique verte sans manches, descendant jusqu'à ses cuisses. Le vêtement était richement décoré, et de bonne facture. Elle portait un pantalon de toile blanche sous celle-ci. Des sandalettes tressées entouraient ses pieds, lui meurtrissant les orteils. L’ensemble était sobre et lui allait parfaitement bien, mais elle ne reconnaissait absolument pas ces vêtements.
Elle se leva, se dévêtit, et plia soigneusement ses habits, qu’elle déposa sur le sable.
Une fois entièrement nue, elle se détailla, s’examina dans ses moindres recoins, parcourant son corps de ses mains. Elle avait la peau mate, presque ambrée, et de longs cheveux noirs comme l’onyx cascadait dans sa nuque et son dos jusqu'à ses genoux. Son visage avait l’air fin sous ses mains, si seulement elle avait un miroir pour se voir. Ses seins étaient ronds et fermes, fièrement dressées, surplombant son ventre plat. La toison noire de son sexe brillait sur son mont de Venus, et ses jambes étaient fines et musclées, halées par le soleil.
Elle ne reconnaissait pas ce corps. A qui pouvait-t-il bien être ?

Elle se rhabilla et chercha où aller. Toutes les dunes se ressemblaient, aucun chemin n’était tracé. Elle chercha le soleil le plus haut des cinq, et entreprit de marcher dans sa direction.
Elle marcha, encore et encore. Elle erra, sans but dans cet océan de vide. Ses sandales s’habituèrent à ses pieds, et elle se surprit à ne pas transpirer sous sa tunique, au tissu assez épais. La chaleur n’était pas si forte. En fait, elle ne sentait rien du tout. Ni le sable sous ses pieds, ni le vent du désert. Elle n’avait ni froid ni chaud. Elle n’avait d’ailleurs ni soif ni faim, ni envie de dormir. Elle avait juste envie de trouver quelque chose, quelqu’un, n’importe quoi d’autre que ce sable blanc !
« -Et si c’était ma punition d’errer sans but dans ce désert pour l’éternité, comme un châtiment divin, après la mort ? Qu’ai-je fait ? Suis-je morte ? »
Elle s’efforça de creuser dans sa mémoire, mais rien, ses souvenirs était aussi noirs que le sable dans lequel ses pieds s’enfonçaient était blanc.

Elle reprit sa marche. Marcher au moins l’empêchait de se poser des questions. Elle errât pendant un temps incalculable. Toutes les perceptions sont modifiées dans un tel endroit, et elle ne fut pas en mesure de différencier une minute d’une demi-journée. Elle vit les soleils se déplacer dans le ciel, et confondu plusieurs fois ces derniers, tant et si bien qu’elle était totalement perdue et tournait probablement en rond depuis plusieurs jours.
Puis soudain quelque chose accrocha son regard. Elle aperçut un reflet brillant au loin, éblouissant, quelque chose qui reflétait la lumière des astres solaires. Elle courut de toutes ses forces jusqu'à arriver à l’endroit en question.
C’est là qu’elle le vit.





II


"La paix est à l’ombre des sabres."
-Proverbe arabe.


Il renvoyait les rayons des soleils, et brillait telle une étoile. C’était un sabre court, planté dans le sable comme s’il était tombé du ciel. Il lui paraissait étrange, très loin des épées qu’elle connaissait. La poignée de bois, enroulée d’une peau de couleur blanche, était recouverte de lanières de cuir s’entrecroisant. La garde en argent, finement ciselé, représentait un oiseau à grand bec, dont les ailes déployées formaient un cercle parfait autour de la lame. En son œil était enchâssée une émeraude, d’un vert très sombre. La lame en acier était magnifique, sans aucune impureté. Elle était parfaitement polie et sa ligne de trempe évoquait les vagues caressant des récifs. L’arme devait surement être affutée, bien qu’elle ait toutefois l’air d’avoir déjà essuyée de nombreux chocs. Le sabre était malgré tout parfaitement bien entretenu. Elle avait l’impression d’avoir déjà vu ce sabre. Elle en approcha sa main, et saisit fermement l’arme.
Au moment précis ou ses doigts se refermaient sur la poignée, un éclair traversa son crâne. Des centaines d’images se succédèrent dans son esprit à une vitesse ahurissante ; puis elle fut projetée violemment en arrière, comme si l’outil de mort l’avait repoussé.
Elle avait vu des choses effroyables et sublimes.
Des pyramides monumentales échouées dans des plaines arides. Du sang et des larmes. Des statues gigantesques ornant des temples somptueux. Des flammes dévorant les nuages. Des ombres qu’aucune lumière ne pourrait percer. Un soleil brillant sur des cités en bordure d’un immense fleuve. Des armes s’entrechoquant avec fracas. Des forêts luxuriantes et des montagnes arides. Des hiéroglyphes subtils, tracés dans la pierre, immortels.
Dans toutes ces images fugitives, elle aperçut une femme. A la peau mate et aux yeux d’un vert exceptionnel. Elle vu cette femme vêtue d’une grande tunique finement décorée, dirigeant des cérémonies étranges tout en psalmodiant des prières obscures. Et aussi en train de combattre le sabre à la main, le même sabre que celui planté dans le sol, virevoltant entre ses ennemis comme un courant d’air, insaisissable.

Cette femme lui ressemblait. Elle approcha son visage de la lame en prenant garde de ne pas la toucher ; il fallait qu’elle en ait le cœur net.
Elle se vit dans l’acier, aussi sûrement que dans un miroir.
Ses yeux étaient d’un vert étincelant.
C’était elle.
C’était son sabre.
La tête lui tourna.
Couchée dans le sable, elle sombra dans l’inconscience…

Voici pour le Prologue !


Dernière édition par Diaclase le Ven 11 Sep 2009 - 12:02, édité 67 fois
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Saga
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 18:58

Interessant, tres bien ecrit tu detailles bien mais pas trop pour pas que ca soit trop pesant enfin certains te diront cela moins j'aime quand c'est bien décrit.
Je lis rarement les fan-fictions, je tenterai de suivre la tienne car elle m'as l'air interessante aux premiers abords.

Et.. : Elle plia son hakama mécaniquement si tu remplaçais mécaniquement par machinalement ca irait mieux nan?^^:p

En tout cas Good Job continue comme ça j'attends le chapitre deux:)
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arkadis
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 19:04

"Le cycle du Sabre."
« Mourir est peut être après tout une expérience amusante ? Je n’ai encore jamais essayé. »

Fan-fiction intéressante, j'ai aimé le style de la description.
Je lirai le prochain chapitre, ca c'est clair. Very Happy
Citation :
et de longs cheveux noirs comme l’onyx cascadait dans sa nuque et son dos jusqu'aux genoux
Ca c'est de la touf' ! Laughing

(c'est plus correcte)
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zuljin
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 21:45

hé hé!
J'aime ce genre d'écriture !
*rêve d'un topic "kenjutsu" rédigé ainsi....*

Ca donne envie de lire la suite !!


Ne serait-ce pas un sabre qu'elle voit à la fin ?


EDIT : avec pour titre "le cycle du sabre" et pour auteur un kenjutsuka, facile de deviner que le truc brillant était un sabre..... :gnark:!


Dernière édition par zuljin le Jeu 1 Mai 2008 - 0:25, édité 1 fois
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Diaclase
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeMer 30 Avr 2008 - 22:31

Apres le prologue, voici le debut de la premiere partie, les trois chapitre suivants, qui mettent en place l'histoire, donc des chapitres ou on parle avec des vieux, ou on papote, ou on prie devant des statues, ou on fait du bateau sur l'eau, ohé ohé, tout ca :


Première Partie :


Diaclase a écrit:


I


« Le monde semble sombre quand on a les yeux fermés »
-Proverbe indien.


« -Veux-tu bien daigner te lever, jeune femme? »



La douleur traversait son crâne de part en part aussi surement que l’aurait fait un carreau d’arbalète. Elle ouvrit les yeux, mais ne vit rien. Seule une immensité noire comme le fond des océans. Elle sentait seulement le sol irrégulier sous ses pieds. Ce n’était plus du sable.
Suis-je aveugle ? Ou bien suis-je enfermée dans une cellule obscure dénuée de toute lumière ? se demanda mentalement la jeune femme. Il me semblait avoir entendu quelque chose…
« -Je vais réitérer ma première formulation à tournure interrogative, concernant ta position corporelle, mon enfant : Veux-tu bien passer en position debout, que je puisse t’admirer pleinement ? »
Elle sursauta. Un frisson parcourut sa peau des pieds à sa tête. Quelqu’un avait parlé, une voix extraordinairement grave, mais empreinte d’une douceur inouïe.
« -Qui êtes vous ?! hurla-t-elle au néant qui l’entourait. Où suis-je ?!
-Doucement ma chère amie, les questions auront leurs réponses, mais chaque chose en son temps, laisse tout d’abord ton esprit s’ouvrir. Désormais redresse toi, continua la voix mystérieuse. »
Elle s’exécuta, et se mit debout lentement dans cette obscurité totale. Elle sursauta. Quelque chose toucha ses deux tempes, traçant de petits cercles, comme si quelqu’un l’effleurait du bout des doigts. La douleur s’estompait déjà, en quelques poignées de seconde, son esprit redevint totalement lucide.
« -Que s’est-t-il passé ? Que m’avez-vous fait ? demanda-t-elle.
-Je t’ai libéré du carcan de la douleur, de ce vilain nuage obscurcissant la plus belle des comètes ; murmura la voix grave. Maintenant ton esprit est sauf, et tes souvenirs vont refaire surface. Tu vas désormais tellement t’accoutumer ces jours prochains, à lire en toi, que tes pensées vont se superposer aussi surement que les blocs de roche des temples de ta jeunesse. Il va me falloir maintenant détourner ta pensée de la considération des choses sensibles ou imaginables, pour la porter à celles qui, étant dégagées de toute matière obséquieuse, te porteront jusqu'au firmament. Le monde avec lenteur marche vers la sagesse.
Je me remémore parfois la première fois que j’ai posé mon regard sur toi, déjà la nuit en son sein collectionnait une vaste myriade d’étoiles fugaces. Déjà à cette époque tu avais la puissance et la grâce. Qu’est-ce que tu es devenu belle et forte, chère prêtresse. »
Elle ne comprenait que des bribes du discours de cet homme, son registre soutenu et imagé lui était parfois obscur, et...
« -Ô je vois, pardonnes moi, j’ai souvent la fâcheuse habitude de parler comme un parchemin ancien, et ma logorrhée ne doit plus être qu’une glossolalie à ton ouïe…marmonna la voix sur un ton amusé. »
On dirait qu’il avait lu dans ses pensées, comme dans un livre ouvert.
« -Tu à bien raison de me morigéner, je ne dialogue pas souvent. Je vais tacher de m’exprimer plus clairement. Quand à parler de clarté…dit-il, sans achever sa phrase.»
Il toucha de nouveau son visage, traçant des signes étranges sur ses paupières closes. Il arrivait à la voir, malgré la noirceur environnante.
Puis il lui ordonna d’ouvrir les yeux. C’est là qu’elle l’aperçut.




II


« Et si tu peux te perdre, du côté du fleuve
Lui seul te calmera, jusqu'à ce que tu ne puisses jamais respirer. »
Noir Désir.



Elle posa les yeux sur son interlocuteur. Le singe la regardait fixement, un petit sourire sur les lèvres. Son visage avait des traits très humains, et ses yeux étaient jaunes comme les blés.
« -Ainsi je parlais avec un babouin ? songea-t-elle. »
Elle crut défaillir, quand soudain elle comprit qui il était. Il la regardait toujours, assis sur son arrière-train, les mains posées sur ses pattes postérieures, la tête levée vers elle. Il atteignait environ un mètre de haut alors qu’il n’était pas debout, et sa fourrure grise très fournie le rendait assez imposant. Son museau était d’un violet assez clair, et ses poils sous le menton étaient blancs comme la neige, lui dessinant ainsi une barbe de vieil homme. L’animal souriait. Elle ne pouvait détacher son regard des yeux de topaze du singe.
Il était elle, et elle était lui. Ils ne formaient qu’une seule entité, bien que séparée en deux corps distincts. Il était Seshat, il était l’esprit de son sabre. Elle avait combattu avec lui à maintes reprises.
« -Tu te rappelles désormais ? Qui je suis et qui tu es ? lui demanda-t-il.
-Oui…Ma vie…Et ma mort…Tout les instants de mon existence sont gravés dans ma mémoire. Je revois mon enfance, et mon apprentissage. Toutes les épreuves que j’ai traversées par le passé.
-Il t’en reste plusieurs à accomplir, si tu veux trouver le repos, chère enfant, prononça le babouin. Tu va devoir combattre, de toutes tes forces. Regarde autour de toi. »
Elle était au milieu d’une forêt à la végétation luxuriante. Des arbres gigantesques s’élevaient si haut que leurs cimes obscurcissaient le soleil. Des buissons tremblotaient dans le vent, et des nuages d’oiseaux colorés voletaient entre les branches, les chants des toucans et des aras résonnant à ses oreilles comme une douce musique. Elle fit quelques pas vers l’orée du bois, et vit le Nil, imposant, magnifique, serpenter tranquillement entre les collines, traversant la vallée qui s’étendait devant elle. Des bateaux aux grandes voiles blanches se laissaient porter par le courant, tels des cygnes. Des petits villages de pêcheurs étaient présents sur le long des rives du fleuve. Elle reconnut la Lybie ancienne, celle de son enfance, en Basse-Egypte.
« -Pourquoi revenir ici, Séshat ? demanda-t-elle.
-C’est là que tu es née, il y à déjà fort longtemps. Tu va depuis ici rallier avec moi ta seule maison, ton unique demeure. Et nous combattrons ensemble, pour préserver l’ordre. Et ainsi ton parcours se poursuivra, jusqu'à-ce que…je disparaisse en toi, prononça le singe, en insistant d’un ton grave sur ces dernières paroles. Elle n’osa lui demander de quoi il retournait. Tout au nord, se trouve le temple, où nous devons nous rendre, continua-t-il, pour prier et nous préparer. Voguons sur le fleuve, comme des feuilles sur l’eau soyons.
-Tu as raison, fidèle compagnon, notre route me portera tôt ou tard jusqu'à lui, murmura la jeune femme, en resserrant ses poings. »

Les gens se retournaient au passage de cette magnifique jeune femme, aux immenses cheveux noirs, accompagnée de son énorme singe. Certains murmuraient qu’ils la reconnaissaient. D'autres prirent peur en voyant les crocs du primate. Ils n’eurent toutefois aucun mal à trouver un esquif pour les guider sur le fleuve, tant l’apparition de cette femme à la voix déterminée, impressionnait les marins nubiens. De plus ce singe qui parlait aussi bien qu’un homme les confirma dans l’idée que ces passagers n’étaient pas n’importe qui. On leur proposa un navire de solide bois brun, svelte et rapide, à l’équipage constitué de colosses noirs nubiens, aussi rude que le bois du pont central. Le capitaine les pria de prendre place à bord.
« -Puisse mon bateau être aussi rapide que la barque d’Osiris, déclama-t-il. Nous partirons dès ce soir. »

Le navire partit dès que l’astre solaire eut disparu, naviguant lascivement sur les flots. La jeune femme et son compagnon se tenaient à la proue, regardant les étoiles se refléter sur l’eau du fleuve.





III


« Le glaive de la justice n’a pas de fourreau. »
-Joseph de Maistre.


Après une vingtaine de jours, le bateau qui ralliait le lac Qaroun déposa les deux voyageurs sur les quais d’Hermopolis. Le primate et la femme conversèrent longuement tout au long du voyage, durant lequel elle se rendit compte quelle avait besoin de nourriture et de repos. Elle était revenue parmi les vivants et était soumise aux mêmes besoins. Son compagnon velu lui, ne mangeait que par gourmandise, et ne dormait jamais.
« -Tu n’es plus celle que tu étais par le passé; lui avait révélé Seshat, tu es désormais une, parmi toutes. C’est encore à toi de te battre cette fois ci, avec moi à tes cotés.»

La cité baignait dans la lumière du soleil matinal, et l’agitation régnait sur le port. Les marchands de toutes origines se bousculaient pour vendre leurs marchandises au plus offrant, les enfants couraient entre les badauds et les miliciens patrouillaient, épée au coté. Heureusement, la populace dégageait le chemin devant eux, la présence du grand singe aidant.
« -Par ici, jeune fille, dit la jeune femme au babouin.
-Le temple n’est plus loin, lui répondit-elle. »
Tout deux savaient parfaitement où ils allaient.
Ils remontèrent ensemble plusieurs rues moins encombrées, et atteignirent la place du temple. Des oliviers étaient plantés devant le monument, et des singes se baladaient nonchalamment sur son parvis. Le bâtiment en lui-même était très impressionnant, c’était le joyau d’Hermopolis. D’une quinzaine de mètres de haut, il dominait toute la ville. Sous son portique décoré d’une multitude de fresques, deux rangées de séries de cinq colonnes cerclaient l’édifice. Tout en roche blanche, il était resplendissant. A son entrée, au pied des marches, trônait une statue de bronze représentant un ibis majestueux. Devant celle-ci les scribes faisaient une libation matinale, en versant une goutte d’eau depuis leurs pots à pinceaux.

Ils gravirent ensemble l’escalier et pénétrèrent dans la pénombre du temple, main dans la main. Tous ceux qu’ils croisaient s’inclinaient devant eux, stupéfaits de voir cette jeune femme. Une douce musique résonnait dans l’édifice. Traversant l’entrée, puis le jardin intérieur ou plusieurs prêtres multipliaient les offrandes, ils continuèrent leur chemin jusqu'à la salle centrale du temple. Arrivés devant la statue imposante de l’homme à tête d’ibis, ils s’agenouillèrent ensemble tout naturellement, et prièrent longuement.
Apres leur recueillement, une voix claire résonna derrière eux :
« -Te revoilà, prêtresse ? Tu es passé par la mort et la vie, avant de revenir par ici ? »
La jeune femme se retourna et découvrit une musicienne du temple, nubienne elle aussi a en juger par sa peau sombre, accoudée à une colonne. Un sourire fendit son visage et elle prit dans ses bras la femme aux longs cheveux et l’animal.
« -Que c’est bon de te revoir mon amie, je savais bien que tu reviendrais, un jour au l’autre, dit la nubienne.
-Revenir ici maintenant, m’apaise bien plus que la meilleure arnica, je l’avoue. Mais dis-moi, où est le grand prêtre ? J’ai besoin de nouveaux vêtements et de repos, ainsi que d’équipement pour accomplir ma quête. Je n’aurais pas de sommeil paisible tant que justice ne sera pas rendue. Seule la loi de Maât doit rayonner.
-Je me doutais bien que tu ne laisserais pas ce crime impuni, tu as eu la chance d’avoir été choisie par lui, puisse-t-il te protéger. Le grand prêtre est dans sa chambre, il t’attend.»

« -Ainsi te voila enfin, ma fille, s’exclama le vieil homme, tout sourire, en voyant s’approcher cette visiteuse. Il était petit et fragile, et s’appuyait sur une canne, mais surplombant son nez busqué d’oiseau de proie, ses yeux marrons brillaient de malice. Tu as enfin vaincu la mort et l’autre monde, avant de revenir.
-Je suis passée par la terre et le ciel, et maintenant je reviens accomplir ma destinée. Tu sais ce que j’ai à faire, et j’ai besoin de matériel, mon père. Il me faudra…
-Mais tu auras tout ce que tu voudras, la coupa le patriarche, tu le sais bien. Dès demain matin, tu pourras partir pour le lac Qaroun. Une caravane t’y emmènera. Toi et Seshat, ainsi que des vêtements propres et de quoi accomplir ton objectif. Quel dommage que tu doives encore laisser le calame au profit de la lame. Mais toute justice se doit d’être rendue.
Puisse Thot te protéger, prêtresse Soma.»


Dernière édition par Diaclase le Ven 6 Juin 2008 - 11:36, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 2:01

Hmm... mais c'est pas mal du tout tout ça! Je constate que tu te sers bien de tes cours a ce que je vois^^

J'accroche bien au style d'écriture, assez mystérieux. En plus, tu ne nous donnes presque rien comme informations (on a juste une héroïne, un sabre et un lieu, ressemblant au Hueco Mundo, mais avec neuf soleils...donc on ne peut même pas dire si c'est un récit sur Bleach ou pas) et on a déja envie de tout savoir.

Seul petit bémol: les minuscules fautes d'orthographe. Ben oui, dans un récit écrit de façon "classe" comme celui-ci, les fautes ressortent doublement...ca casse un peu l'ambiance. Surtout celles qu'a relevé arkadis (dans le titre et dans la phrase du début,vlan!) (phrase de début que j'adore, ceci dit) (je sais, je suis chiant avec mes parenthèses Razz )

Mais bon, en général, ca me plaît bien tout ça!
J'attends le chapitre deux pour voir de quoi il en retourne!

PS: Je certifie une chose: les cours d'histoire sont tout aussi pratiques pour écrire de la fan-fic, parole.^^

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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 12:31

Voici les deux prochains chapitres, que j'aime beaucoup, ou ca découpe, ou ca s'entraine, ou ca s'envoie en l'air, ou y'a des revelations tout ca :

Diaclase a écrit:


IV


« La moitié d’un ami, c’est la moitié d’un traitre.»
Victor Hugo.


La nuit était claire et chaude. Une nuit sensuelle, une très bonne nuit pour mourir. La lune admirait son reflet sur l’eau du lac, et la cité qui bordait celui-ci était endormie.
Ils avaient voyagé pendant plusieurs jours, et ni la fatigue, ni la soif, n’avaient entamé la résolution de Soma. Le grand prêtre d’Hermopolis avait fourni à la jeune femme des vêtements propres, des provisions, et dissimulé sous une couverture, un long poignard. La pièce était belle, tranchante, sans autre fioriture que le pommeau orné d’une pale émeraude.
Soma avait passé l’arme dans son dos, sous sa tunique, que personne ne la remarque sous son abondante chevelure. Seshat lui, se souciait peu de ces considérations d’homme ; il ne buvait qu’une gorgée par jour, et aurait put s’en passer aisément.
« -Tu dois frapper vite, et silencieusement, lui rappela le singe. La garnison n’est que légère par ici, mais prudence est mère de sureté, mon enfant.
-Je sais tout cela, rétorqua Soma, et puisque les dieux m’ont accordé une autre chance, je vais exécuter leur sentence. Allons-y.
-Dans ce cas, comme l’obscurité soyons.»
Ils franchirent les portes de la ville, et s’enfilèrent dans le dédale des rues désertes, seulement éclairées de quelques braseros. Ils trouvèrent vite ce qu’ils cherchaient : une vaste villa aux abords du centre, dont la terrasse donnait sur le lac Qaroun. La demeure était belle, le lierre étendait ses arabesques sur la façade, et le jardin était parfaitement entretenu. Une dizaine de serviteurs devaient travailler ici, sous les ordres de l’homme qu’ils étaient venus chercher.
Ils s’assurèrent d’être seuls, escaladèrent le mur d’enceinte puis pénétrèrent silencieusement dans la maison, qui n’était pas fermée. Des voix résonnaient à l’étage. Apres avoir traversé un vestibule, et gravit une volée de marches, ils atteignirent la chambre. La porte était entrouverte, et laissait passer un trait de lumière et des soupirs de plaisir.
Soma toqua cinq fois à la porte. Les gloussements cessèrent.
« -Rhaaa, qui vient m’importuner à cette heure-ci ? râla l’homme à la voix bourrue.
-C’est une vieille amie, répondit la prêtresse. »
Soma ouvrit la porte à la volée d’un coup de pied, et rentra dans la pièce, suivie de Seshat.
Il était là, étendit sur son grand lit, aux pieds finement sculptés. L’homme était sur le dos, totalement nu, pendant que deux jeunes filles, nues elles aussi, dispensaient leurs caresses.
« C’est ainsi que tu portes mon deuil, Dalsim ? Je vois que tu n’es pas en mauvaise compagnie. Vous deux, catins, disparaissez, vos yeux n’ont pas à regarder la punition. »
Soma accompagna ses dires en dégainant son couteau. Seshat grogna, et les jeunes filles s’enfuirent en hurlant, sans même se rhabiller. Le visage du dénommé Dalsim était blanc, comme s’il avait vu un fantôme. Il avait perdu toute contenance face à ses deux hôtes.
« -Mais…mais…comment…peux-tu être ici ? bredouilla-t-il. On t’a tuée…de nos mains.
-Dame Justice ne peut être tuée, rétorqua Soma. Et ton crime n’a pas été puni, je suis ici pour toi, tu le sais pertinemment. Tu m’as assassinée, Dalsim, lâchement, pour le pouvoir et l’argent, susurra la jeune femme, les dents serrées par la colère.
-On me l’a ordonné, c’était les ordres, je n’y pouvais rien, je t’aimais ! Ô Soma, mon amie, tu ne peux pas... »
Le jeune homme était terrorisé et bafouillait n’importe quoi. Ses mains tremblaient, et ses yeux s’agitaient en tout sens, cherchant une porte de sortie improbable.
« -Tu étais mon ami, scélérat, et tu as tué mon enfant, avant de m’assassiner moi, alors que je dormais, après avoir pleuré tout les larmes de mon corps pour la disparition de mon fils.
-Ce n’est pas moi, c’est…c’est… l’organisation qui… »
Mais Soma ne l’écoutait déjà plus.
« Toute la souffrance que tu m’as offerte n’a fait que me rendre plus forte, Dalsim, et Thot m’a accordé le droit de vengeance. Immobilise le, Seshat. »
Le singe murmura une incantation, et frappa dans ses mains. Des liens invisibles saisirent le condamné aux poignets et aux chevilles, pour le maintenir en croix au dessus de sa couche, comme s’il allait être écartelé. Il pleurait maintenant, et les larmes salées cascadaient sur ses joues. Soma s’accroupit sur lui, et commença à écrire, de la pointe de son poignard effilé, sur la peau de sa victime, qui n’était déjà plus que l’ombre de lui-même.
« -Tu va désormais subir la loi du Talion, une souffrance pour une autre souffrance, ricana la femme aux yeux verts, élevant la voix pour couvrir les supplications et les borborygmes de Dalsim.»
Elle lui trancha les oreilles, et transperça ses deux joues. Elle lui creva l’œil droit, et traversa de part en part ses deux biceps. Elle agissait méthodiquement, avec sang froid. Un sourire fendait néanmoins son doux visage.
« La vengeance est plus douce que le miel…murmura Seshat, assis à un coin de la chambre. »
Le couteau se planta finalement jusqu'à la garde dans le cœur de l’homme.



V


«On ne guérit d’une souffrance qu’à condition de l’éprouver pleinement.»
Marcel Proust.



Au moment précis où la vie quitta définitivement le corps de l’homme, la foudre parcourut Soma. L’électricité la traversa, hérissant tout les poils de sa peau, la secouant aussi surement qu’une feuille morte dans la tempête. Elle avait l’impression que ses muscles se déchiraient tous en même temps, que ses os se fissuraient, que sa peau était transpercée d’un million d’épines. Des éclairs noirs zébraient sa vue, et ses tendons étaient vrillés par la souffrance. Elle avait l’impression d’être en feu. Soma crut mourir dix fois, cent fois, et ce moment hors du temps lui parut interminable.
Puis, plus rien. Le néant. Tout s’arrêta en une seconde, la douleur s’était envolée. Sa peau fumait encore et ses cheveux étaient électriques, mais elle sentait la puissance circuler en elle, couler dans ses veines. La sensation était grisante.
« -Thot vient de te reconnaître comme son exécutrice sur terre, mon enfant, déclara Sashet.»

La fumée s’élevait haut dans le ciel étoilé. La villa de Dalsim brulait bien, les flammes léchaient le ciel, tendant leurs queues fourchues vers les cieux. La ville était réveillée et luttait vainement contre l’incendie. La prêtresse et le babouin regardaient le brasier depuis les abords du lac, assis tous deux dans le sable, savourant la brise vespérale.
« -Tu as accompli ta vengeance, purifiant ainsi ta première existence, commença le vieux singe. Tu viens de laver l’affront de l’injustice qui subsistait en ton passé, et tu as accompli la loi de Maât, la loi de l’ordre et de l’équilibre, énonça-t-il ; ainsi notre maitre t’accorde ses pouvoirs. Les formules que tu as apprises dans ta jeunesse au temple ne sont pas que de simples mots, toutes ont une force propre, le pouvoir du Verbe. Ainsi tu peux désormais utiliser, dans une petite mesure, tout comme moi, la sorcellerie de notre protecteur, gardien de la connaissance et de tous les secrets, patron des magiciens. Maintenant que ta puissance est renforcée, tu vas devoir exécuter sa volonté, et je serai à tes côtés tout au long de ta quête ; pour t’aider et te transmettre ses directives, jeune femme.
-Que vais-je devoir faire désormais ? demanda Soma. Retrouver les instigateurs de cet infâme complot, ces vils scélérats ?
-Dalsim n’était pas le seul responsable de ta mort. D’autres visages se fondent dans l’obscurité, trop lâches pour sortir à la lumière. Le vieux chacal les châtiera pleinement quand ils seront dans l’au-delà, devant l’œil d’émeraude de qui tu sais, mais c’est à nous de les aider à y accéder, dit le singe, un sourire aux coins des lèvres. Ceci est ta destinée, c’est le seul chemin que tu peux emprunter. Tu n’as pas le choix, mon amie.
-J’ai compris, ne t’inquiètes pas, rétorqua Soma. Je ne suis plus une enfant. Je retrouverai toutes les plumes de son ramage s’il le faut, et n’aurais aucun vrai repos tant que sa volonté ne sera pas respectée. Je l’ai servi toute ma vie, et je continuerai, sur terre comme au ciel, tonna la prêtresse d’une voix déterminée.
-Ces paroles doivent briller en son cœur, j’en suis certain. Maintenant, rentrons à Hermopolis, mon amie, je t’expliquerai tout en chemin. »

Après des jours de voyage dans le désert, la jeune femme et le babouin s’étaient accordés une journée de repos aux abords d’une petite oasis peu fréquentée. Seuls quelques bédouins se détachaient à l’horizon. L’eau était claire et peu profonde, et quelques palmiers offraient l’ombre de leurs larges feuilles. Sashet entraina Soma toute la journée, sous un soleil de plomb. Elle récita les textes anciens, et pria plusieurs fois. Elle s’évertua sur les conseils du babouin à plier les éléments à sa volonté, ce qui n’était pas chose aisée. Mais heureusement elle apprenait très vite.
« -Toutes mes félicitations, jeune exécutrice, clama Sashet alors que la nuit commençait à tomber. Ton talent est impressionnant, il est vrai. Thot ne t’a pas choisie par hasard. »
En effet, Soma, l’air concentré, se tenait debout sur l’eau, aussi légère qu’une plume, sans en troubler la surface.

Les prochains chapitres dans le prochain post comme d'hab :Smie:!


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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 13:21

Bon, je suis un grand amateur de fan-fic et comme les autres, je vais suivre la tienne. :gnark:!

Commençons par le début...

J'aime ton style d'écriture, assez mystérieux et captant l'attention.
Beaucoup de précisions mais moi je les trouve nécessaire, surtout cellle du sabre.


Comme dit plus haut, les fautes d'orthographe ressortent particulièrement dans ton récit mais je n'en ai pas aperçu dans ton 2eme chapitre.


Citation :
Elle vu cette femme vêtue d’une grande tunique blanche, dirigeant des cérémonies étranges tout en psalmodiant des prières étranges.

La répétition du mot "étrange" rend,je trouve, la phrase un peu lourde...


Citation :
J'annonce aussi que ca devrait se terminer en 5 ou 6 chapitre, j'ai pas envie que ca s'eternise ^^

Quouaaa??? Seulement 5 ou 6 chapitre??
Mais nan faut continuer plus lomgtemps!! <img src=!" longdesc="14" />

Mais si tu le fais en ce nombre de chapitre, je te conseille d'accelerer l'histoire car on est déja au tiers et la femme n'a trouvé que son sabre....


Bon mon avis général est que je trouve ton histoire très bien écrite et j'attend avec impatience la suite.... :lee:!
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 13:39

Voici les trois prochains chapitres, ou ca part en fumée, ou ca se repose, ou ca tabasse, ou ca fait des balades noctures tout ca :

Diaclase a écrit:


VI


«Au banquet de la vie, infortuné convive,
J'apparus un jour, et je meurs.»
Nicolas-Joseph Gilbert.


Soma devenait de plus en plus douée, et son compagnon continuait de la former aux secrets de l’homme à tête d’ibis. Après une semaine de marche, les deux voyageurs avaient traversé le Nil et fait une halte dans une petite ville proche de Minieh. Ils remontèrent la grande rue, bondée, en ce midi ensoleillé. Un homme qui marchait tout en écrivant, le nez rivé sur son journal bouscula Soma ; s’excusa puis repartit à vive allure, perdus dans ses pensées.
« -Par Thot ! s’exclama la prêtresse. Regardez donc…
-Ne t’énerves pas, la coupa le babouin, tout ceux qui consacrent leur temps à l’écriture ne peuvent être de mauvais bougres.»
Ils s’installèrent dans l’unique auberge, qu’ils payèrent avec l’argent que le grand prêtre avait glissé dans leurs affaires. La chambre était coquette et lumineuse, et le mobilier d’assez bonne facture. Tout deux se reposèrent jusqu'à l’heure du repas. Ils descendirent au réfectoire, où les clients mangeaient gaiement des côtelettes de veau grillées aux herbes, de la purée d’aubergines au sésame et les plus rapides s’attaquaient déjà aux pâtisseries d’amande, de pistache et de dattes fraiches. Le festin servit avec une bière brune, rendait l’auberge animée. La bonne ambiance générale régnait sur la cantine. Soma s’assit à table et commença à gouter les différents mets, tandis que le babouin mâchonnait par gourmandise quelques gâteaux au miel. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que le ton changea du tout au tout. La nuit était tombée, et un homme déboula dans la salle, en hurlant que les esprits du désert avaient dévorés sa compagnie. Son pagne couvert de sang, et les multiples blessures qui zébraient sa peau accentuait ses dires.
« -Installe toi ici, ordonna Soma en installant le blessé sur une table libre, je vais glisser un coussin sous ta tête. Amenez des linges propres et de l’eau claire, lança-t-elle à la foule agglutinée autour d’eux. Quand à toi, respire fort, et explique-nous ce qui s’est passé.
-Les esprits…plus loin à l’est…ce sont les esprits…Ils ont pris les autres…à l’est…ils les ont pris… »
L’homme tremblait de tous ses membres, comme s’il venait de voir la mort en face.
« -Le sang sur sa peau vient d’au-moins trois personnes différentes, en plus du sien, et ses blessures sont très graves, diagnostiqua Sashet. A quoi ressemblaient ces esprits ? demanda-t-il au jeune homme allongé.
-Ce sont…ce sont des ombres…Ils ne sont que fumées…et…ténèbres…lâcha l’homme dans un dernier souffle.
-Il est parti, murmura Soma, tout en fermant ses paupières.
-Puissent les quarante-deux juges t’accorder le repos, jeune inconnu, déclama le singe. »

La scène avait jeté un froid glacial. Personne ne parlait, et le silence régnait sur l’auberge.
Puis deux hommes saisirent le corps pour l’emmener au dehors, tandis que d’autres allaient prévenir la police.
« -Qu’en penses tu, mon ami, que voient tes yeux dorés dans tout cela ? questionna Soma.
-Je pense que nous devrions allez jeter un coup d’œil à l’est, répondit-il gravement. On ne peut laisser de tels démons perturber l’ordre. Va chercher ton poignard, prêtresse, nous allons faire une balade nocturne.
-Que peut une lame contre des esprits ? C’est par la sorcellerie que nous pouvons les vaincre !
-Je ne connais que peu d’esprits capables de tenir une épée, répliqua le primate. »

Une minute plus tard, ils s’élancèrent dans les rues. Les gens s’enfermaient déjà chez eux à double tour. Soma saisit une torche dans un brasero non loin, et s’enfonça dans la nuit, Sashet sur ses talons. Ils parcoururent quelques lieux, dans la fraicheur nocturne, et aperçurent un grand feu briller au loin.
« -Eteint ta torche, jeune fille. Si nos adversaires sont ombres, soyons ombres nous aussi, déclara Sashet.
Ils s’approchèrent doucement du brasier.




VII


« La tourmente infernale, qui n’a pas de repos,
Mène les ombres avec sa rage ;
Et les tourne et les heurte et le harcèle. »
Dante, L’enfer.



L’odeur était insoutenable. Un amoncellement de cadavres d’hommes et de chevaux brulait sous les yeux des deux compagnons. L’air était vicié par les exhalaisons du bucher. La colonne de feu s’élevait haut dans le ciel, et la fumée noire se fondait dans la nuit. Des débris épars et des restes de vêtements trainaient sur le sable fraichement retourné, signe de la lutte des caravaniers contre leurs opposants. Même une dépouille d’enfant était reconnaissable dans la pile de corps.
« -Serpents ! siffla Soma entre ses dents, tuer un enfant innocent… »
Des images de son propre fils traversèrent son esprit. Sa voix résonnait dans sa tête. La colère froide, contenue, sourdait dans sa voix. Elle étalait son étreinte de glace dans son cœur de pierre. Mais le temps des pleurs et de la souffrance était désormais révolu.
« -Pas un seul d’entre vous n’échappera à mon courroux, continua-t-elle, glaciale.
-Selon les traces, ils devaient être une demi-douzaine, tout au plus, constata l’énorme babouin penché sur le sol. Tous se déplacent à pied.
-La chair grésille encore, le feu est récent, déclara sèchement la prêtresse.
-Selon leurs empreintes, ils sont partis par ici, à vive allure, répondit Sashet. Prenons-les en chasse avant qu’ils ne nous échappent. »

Les nuages s’étaient dispersés, poussés par le vent nocturne, et la lune, l’œil gauche d’Horus, rendait la piste assez simple à suivre. Il leur fallut une bonne heure de marche pour atteindre le caveau. Caché entre deux dunes, le tombeau s’ouvrait telle une gueule noire et béante, prête à happer tous ceux qui passeraient à portée. L’édifice, enfoui sous le sable avait du être arraché aux profondeurs par le vent du désert, modelant les dunes à sa guise. Les traces s’élançaient dans la bouche obscure, gardée par deux hommes entièrement vêtus de noir. Même leur peau semblait sombre comme la nuit, et leurs silhouettes étaient dures à discerner dans la pénombre. Soma et Sashet s’allongèrent au sommet d’une dune voisine, hors de portée du regard des deux brigands.
« -L’entrée de la tombe parait vieille, déclara le babouin, et l’architecture est banale.
-Surement un petit bourgeois de la région, au sépulcre oublié sous le sable, rajouta la jeune femme aux longs cheveux noirs.
Nous devons punir ces criminels comme il se doit, exécutrice. Fondons-nous dans la nuit, comme je te l’ai appris. »
Sur ce, elle sortit son poignard courbe de son fourreau, caché dans son dos, puis murmura la formule secrète. Le babouin récita également la prière, si bien que sa voix grave et douce se mêla à celle, chantante de Soma, formant ainsi une mélopée mystérieuse.
Les ténèbres de la nuit semblèrent s’agiter. Des lambeaux obscurs se détachèrent des nuages et enveloppèrent les deux magiciens. Les rubans d’obscurité tournoyèrent de plus en plus vite autour d’eux, et quand ils s’étiolèrent dans la brise du désert, Soma et son singe étaient indiscernables pour l’œil humain. Soma voyait comme au travers d’un épais brouillard, ce qui rendait les deux gardes encore plus flous, mais eux ne se rendraient probablement pas compte de leurs présences.
« -Maintenant allons-y, murmura Seshat à voix basse. Pas de pardon pour ceux qui dévient du chemin de la Justice. »

Tout deux contournèrent l’entrée de la tombe, pour s’approcher par derrière du dos des deux hommes, postés de chaque côté de l’entrée. Soma s’élança dès qu’elle fut assez proche, et planta sa lame dans la gorge de l’ombre. Le babouin avait simultanément sauté sur l’autre garde, mais celui-ci avait esquivé ses crocs, comme s’il avait prédit ce qu’allait faire le singe.
D’une épée obscure, apparue brusquement dans sa main, il l’entailla profondément à l’épaule. Dans la seconde suivante il décocha un violent coup de pied, que Sashet réussit tout de même à esquiver. Soma s’interposa et attaqua de taille et d’estoc son adversaire, qui se déplaçait à une vitesse prodigieuse. Le pire était qu’il la voyait aussi surement que si elle était sous le soleil de midi. Elle réussit à bloquer le poignet de son opposant, et à planter son couteau sous le menton de l’homme de la nuit, traversant sa mâchoire inferieure. Mais dans un dernier sursaut, ce dernier trancha dans la cuisse de la prêtresse, lui arrachant un cri. L’affrontement n’avait duré que quelques secondes.

Les deux ombres étaient désormais éteintes. Le charme entourant les deux combattants victorieux s’était dissipé. Sashet lava et pansa la blessure de sa compagne, et lécha son épaule meurtrie. Aucun autre soin ne lui était utile, il était aussi solide qu’un roc. La jeune femme était elle plus sérieusement touchée, et ne pourrait plus courir pendant quelques jours, mais sa volonté était de fer. Rien ne la ferait reculer.
Après quelques minutes de repos, ils examinèrent les deux corps. Leur peau était peinte en noir, et leurs lames avaient été frottées avec de la suie, afin qu’elles ne reflètent pas la clarté lunaire. Leurs mouvements rapides, et leurs vêtements moulants noirs comme le charbon renforçaient l’idée qu’ils n’étaient que fumées. Mais c’était bel et bien des hommes. Des hommes tenaces, morts tout deux dans le silence le plus complet, sans un soupir.
« -C’est bien ce que je craignais, déclara Sashet en soulevant la paupière d’un des deux cadavres. »



VIII


«Sont transformés, chez d’autres, leurs os en poudre
Eparpillés, devenant éléments des tombes. »
Fii Genaale, poème peul.


Sashet se redressa et regarda longuement le ciel, comme s’il voulait découvrir ce qui se tramait derrière les étoiles.
« -Ce sont des « regards-de-pierre », lâcha le babouin. Ce sont des hommes, envoutés par un esprit néfaste, qui les a soumis à sa volonté. Quand les gens sont frappés de famine, de mort ou de maladie, et quand ils en viennent à maudire la vie, ils désirent mettent fin à leurs jours. Et c’est à ce moment qu’une voix résonne dans leurs têtes. Ainsi, désespérés et vulnérables, ils deviennent assez malléables pour qu’une puissance extérieure puisse prendre le contrôle de leurs corps. Tous leurs souvenirs s’effacent, et plus aucune émotion ne les habite. Ce ne sont que des pantins, obéissant à leur maitre, qui les fait danser aux sons de sa mélodie. C’est pour cela qu’ils sont si redoutables. Ils ne redoutent ni la mort, ni la douleur. La fatigue et la soif leurs sont inconnues. Regarde, ils se sont battus les yeux fermés. »
Soma examina les pupilles des deux hommes. Leurs yeux étaient vitreux, presque blanc. Assurément ils ne voyaient rien.
« -C’est pour cela qu’on les surnomme ainsi, continua le singe. Les « regards-de-pierre ». L’esprit tirant les ficelles de ces marionnettes ne doit pas être loin…C’est lui que nous devons débusquer et purifier.
-Est-ce un lémure ? demanda la prêtresse. J’en ai entendu parler, lorsque nous étions au temple, avant que je ne… »
Elle avait l’impression que son enfance, son apprentissage, était dans une autre vie ; ce qui n’était pas totalement faux.
« -Je vois que tu as bien retenu tes enseignements mon enfant, répondit Sashet, souriant. C’est en effet un lémure, l’esprit…
-L’esprit d’un défunt qui n’a pas été enseveli selon la tradition, le coupa-t-elle, sans sépulture et sans momification. Et dont la haine était si forte qu’il est resté ici, pour se venger des vivants.
-Thot n’a pas fait de toi son exécutrice pour rien, siffla le primate, admiratif. Nous devons trouver cet esprit et le purifier. Viens, entrons. »

Sur ce, ils pénétrèrent dans le monument funéraire. L’air était lourd, et la poussière voletait, en suspension. Assez curieusement, dès quelques mètres, plusieurs torches éclairaient le tunnel, assez large pour que trois hommes y marchent de front. Sashet expliqua que si les pantins étaient aveugles, celui qui les contrôlait avait besoin d’un minimum de lumière pour les guider dans les ténèbres. Voila ce qui n’était pas pour déplaire à Soma, peu rassurée dans la pénombre totale. Sa cuisse la lançait, et elle sentait les pulsations de son cœur battre dans la plaie, mais elle ne s’en plaignit pas. Elle saisit une torche et s’enfonça dans l’édifice, son compagnon la précédant.
Après avoir descendu plusieurs volées d’escaliers, et marché pendant une dizaine de minutes, le chemin se divisait en trois.
« -Cet horrible tombeau n’est pas si modeste, après tout, pesta l’égyptienne. Espérons que le crétin enterré là n’à pas eu la bonne idée d’installer des pièges pour les pillards, tel les pharaons.
-Prenons à droite, se contenta de répondre Sashet. »
Ils continuèrent sur quelques mètres, et débouchèrent sur une immense salle, bien éclairée, au plafond haut soutenu par une dizaine de colonnes. Tout deux s’arrêtèrent, ébahis.
« -Effectivement le bonhomme ne devait pas un être un simple paysan, ricana Soma. »
Des bas reliefs et de multiples cartouches de hiéroglyphes, tapissaient les colonnes. Une dizaine de sarcophages trainaient dans un coin de la pièce, et des meubles luxueux trônaient un peu partout. Délaissant le milieu de la chambre funéraire, s’étalait contre les murs un véritable bric-à-brac d’objets hétéroclites, jetés là, pèle mêle, dans le désordre le plus total. Se trouvaient là des miroirs de cuivre, des paravents peints à la main, des coffrets à bijoux, des étoffes de lin. Même un char de combat, aux destriers momifiés et au timon richement décoré, côtoyait des râteliers d’armes, des vases perses, ou encore un magnifique lit de bois blanc, finement décoré.
Mais le plus dangereux de tout ce capharnaüm était ce qui se trouvait au centre de la pièce.



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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 15:49

Oué oué oué! >Dis donc, c'est pas mal du tout!
J'adore ta façon de mettre la "femme" au centre de toutes tes phrases. Elle est presque tout le temps le sujet de la phrase. Ça fait un peu répétition, mais c'est pas un reproche du tout. Le style est intéressant. Des descriptions assez affinées et des champs lexicaux assez complets. pour des chapitres courts tu utilisent quand même très bien les figures de style.

Si j'avais un reproche à faire, ce serait sur la simplicité de ta fic.

Un désert, une femme, un sabre. Je ne sais pas comment va évoluer l'histoire, mais n'aurais tu pas intérêt à ouvrir des pistes ? Après je ne sais pas si tu rédiges au fil du temps ou si ton histoire est bouclée depuis un moment. Quoi qu'il en soit ça s'améliore dans le dernier chapitre. (Quelques révélations sur le passé de la femme etc.)

Bon, super point de la part du killilounet. J'aime ton histoire, ne me déçois pas (c'est un ordre!)
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeJeu 1 Mai 2008 - 16:07

Voila les trois chapitre d'apres, comme d'hab, ou ca tabasse encore un peu, ou ca reflechit, ou ca flash'back, ou ca papote encore un peu, ou ca explore, ou ca punit, tout ca :

Diaclase a écrit:


IX


« N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères peut mourir même la mort. »
H.P. Lovecraft.


Au milieu de la vaste chambre, dix hommes vêtus de noirs et la peau noircie étaient allongés sur le sol : le groupe des « regards-de-pierre » surement au grand complet. Ils paraissaient morts. Allongés sur le dos, bras le long du corps, aucune respiration ne semblait soulever leurs poitrines. Seules leurs paupières tremblaient, comme si un mauvais rêve les harcelait dans leur sommeil.
« -Silence, murmura Sashet, partons avant qu’ils s’aperçoivent de notre présence. A deux contre dix de ces envoutés, nous n’avons aucune chance, mon amie.
-Libérons les plutôt, répliqua la jeune femme. Tuons-les pendant qu’ils dorment. »
En même temps, elle se déplaça sur la pointe des pieds, et saisit silencieusement un sabre dans un râtelier. L’arme était vieille et lourde, mais tranchait encore. De serrer la poignée d’une lame, elle se sentait plus rassurée. Surtout contre des types comme eux, se dit-elle.
C’est à ce moment qu’ils se levèrent. Six des ombres se redressèrent comme un seul homme, en un instant, puis restèrent debout, droit comme la justice et aussi immobiles que des statues. Les deux disciples de Thot n’avaient pourtant fait aucun bruit. Ils se cachèrent promptement derrière une grande armoire à papyrus.

« Ils ne nous ont pas vus, chuchota le babouin, restons ici silencieusement. N’engageons pas le combat contre eux, c’est leur maitre qu’il faut trouver, et lui seul. »
Ils patientèrent de longues minutes quand enfin les six ombres se déplacèrent. La salle possédait deux autres sorties, et les hommes s’engagèrent d’un pas égal dans celle de droite qui descendait dans les profondeurs du tombeau.
« -Tu penses qu’ils vont voir celui qui les manipule à sa guise ? questionna Soma.
-Surement, mon enfant, surement. Prenons la galerie de gauche. Si mes prévisions s’avèrent exactes, la chambre du défunt doit se trouver au plus profond, et la galerie de gauche doit mener aux balcons de celle-ci, comme c’est souvent le cas dans des vieilles sépultures »

Ils traversèrent la grande salle en longeant les murs, ce qui n’était pas chose aisée, tant le désordre régnait. Soma chaparda au passage une dague au manche d’ivoire qui trainait et passa la lanière de cuir du fourreau autour de sa taille. On n’est jamais trop prudent, songea-t-elle. Ils s’engouffrèrent ensuite dans la galerie de gauche qui montait légèrement.
Soma se sentait mal à l’aise, observée, comme si un regard était fixé sur elle en permanence.
Si Sashet ne dit rien, ca doit être mon esprit qui me joue des tours, se répéta-t-elle intérieurement, surtout dans un tel environnement…

Après quelques minutes de marche dans le couloir aux parois ornées de hiéroglyphes, ils débouchèrent sur un petit balconnet, au pied duquel s’étendait le caveau principal. La vaste cavité abritait un sarcophage de granit de bonne taille, dont le couvercle était renversé et brisé sur le sol, et quatre caissons de granit massif, à but purement décoratif. Huit ombres étaient alignées devant le sarcophage brisé. Devant eux se tenait le lémure. C’était en fait une forme indistincte, faite de brume et de poussière, aux reflets opalins. On aurait dit une colonne de fumée jaune, toujours en mouvement, et au centre de laquelle se détachait une silhouette humaine. Sa voix sépulcrale résonna soudain dans toute la pièce, tonnant tel l’éclair. Mais la voix du spectre ressemblait plus à des courants d’airs, ponctués de raclements de gorge. Ces bruits semblaient former un langage, car soudain les hommes envoutés s’animèrent, comme s’ils sortaient d’un long coma, et s’élancèrent dans les galeries, laissant leur maitre seul.

Les deux compagnons récitèrent une courte maxime plusieurs fois, se laissèrent tomber du balcon, et atterrirent sans aucun bruit, comme si un coussin d’air amortissait leur chute. Il n’y avait effectivement personne, mis à part eux et l’esprit vengeur. Ce dernier était tourné vers le fond de la salle, et leur tournait le dos. Ils firent quelques pas vers lui, quand sans bouger il déclara d’une voix forte :
« -Vous voila enfin ! On ne peut pas dire que vous soyez des téméraires, chiens galleux ! »
La déclaration avait surpris la femme tout comme l’animal. Le lémure se retourna lentement. Il était nettement discernable à cette distance, et le jeune homme de fumée se mit à ricaner.
C’était un garçon au physique ingrat, dont les deux mains avaient été coupées, et les moignons n’avaient pas repoussés, même après la mort.
« -Nous sommes ici, pour toi, voleur, déclara l’égyptienne. Laisse toi faire sans résistance, lémure, et tu seras libéré de ce semblant d’existence.
-Je le sais bien que vous êtes ici pour moi, j’ai congédié mes serviteurs pour que vous sortiez enfin de votre trou. Mais tu te trompes, car cette existence me ravit, jeune fille ! Le grand serpent m’a laissé revenir, pour me venger de vous, vous et votre justice aveugle ! Et pour semer désordre, mort et destruction ! tonna le lémure, menaçant.
-Aveugle ? C’est toi l’aveugle, déclara Sashet. Toi et tes hommes, aux regards de pierre. Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. Et c’est là que tu vas disparaître, toi le pilleur de sépulture, toi le tueur.
-Pilleur ? Cette tombe n’est qu’un cénotaphe, le propriétaire n’a jamais été enterré ici. Voyez le sarcophage est vide depuis toujours, et personne n’est encore rentré ici avant vous deux. Mais tu as raison sur un point, stupide babouin, continua l’esprit, un sourire malsain tranchant son faciès de fumée. Je suis un tueur impardonnable, et je compte bien ne pas m’arrêter. Soma, la grande prêtresse d’Hermopolis et son fidèle compagnon, Sashet. Vous serez de valeureux adversaires, laissa tomber le spectre aux poignets tranchés. »



X


« La mémoire est la sentinelle de l'esprit. »
William Shakespeare
.

Le soleil commençait seulement à étendre ses mains lumineuses sur la ville, quand la jeune musicienne rentra au temple. Le matin était frais, et des nuages menaçants se profilaient, loin à l’est. Elle gravit les marches de l’entrée et pénétra dans le temple, désert à cette heure ci, mis à part quelques babouins déambulant ici et là. Elle alla directement dans la chambre du grand prêtre, qui à son âge avancé, ne dormait plus que quelques heures par nuit. Il était assis en scribe et rédigeait un nouvel hymne sur sa tablette de calcaire.
« -L’inspiration ne me vient pas aujourd’hui, déclara-t-il, sans même lever les yeux sur la femme à la peau sombre. Je dors de moins en moins, et ces nuages sombres sont de bien mauvais présages à mes yeux… »

Le vieil homme se redressa péniblement, rejetant l’aide proposée par la musicienne, et s’appuya sur sa canne. Ses petits yeux marron brillaient toujours de la même intelligence.
« -Dis-moi, quelles nouvelles ramène tu de tes investigations ? demanda le patriarche.
-De bien tristes paroles, j’en ai peur, commença la nubienne. J’ai été voir tout nos informateurs habituels, et j’ai même étendu mes recherches aux grands prêtres d’Assiout et ceux de Carnac de passage ici, et tous convergent pour dire qu’ils ne cessent de croitre et d’étendre leur influence. Ils se préparent en secret, et personne n’arrive à mettre la main dessus. Selon les oracles, les jours prochains devraient être aussi sombres que les nuits.
-Le serpent se renforce, conclut le grand prêtre, et même Soma, revenue de l’au-delà ne pourra pas le combattre…Prions mon enfant, prions, pour que l’ordre triomphe du désordre. Et que la justice brûle le venin. »

Suite à l’entrevue, la musicienne du temple allât s’asseoir avec sa lyre dans le naos, devant la grande statue de l’homme à tête d’ibis. Elle ferma les yeux et commença à gratter les cinq cordes de l’instrument, avec douceur et finesse. La musique résonna dans le temple aussi surement que dans le cœur du grand prêtre qui l’écoutait silencieusement.
Envoutante et profonde, la mélodie se répandait dans l’espace, avec harmonie. La musique était sublime. La lyriste fit vibrer les cordes de l’instrument pendant plus d’une heure, sans s’arrêter, communiant avec la divinité. Elle jouait pour des jours meilleurs, elle jouait pour son amie, elle jouait pour la Justice.

Le vieil homme ne pouvait s’empêcher de penser à Soma, partie au loin avec Sashet. Il se rappela son arrivée au temple, alors qu’elle n’était qu’une orpheline. La nuit était déjà bien avancée, et c’était la peur qu’il avait ressenti la première fois, en voyant cet énorme babouin déposer l’enfant, sérieusement blessée, devant la statue de Thot. L’animal, doté de la parole n’était autre que Sashet. Il veilla sur la jeune fille toute la nuit. Le lendemain, Soma était guérie est commençait à déchiffrer les hiéroglyphes sacrés. Elle poursuivit son apprentissage, d’année en année, maniant le calame aussi surement que l’épée. Elle apprit à se battre pour faire régner la justice, et apprit les connaissances sacrées pour en comprendre l’essence. C’était un miracle, un signe du destin. Tout le temple l’accueillit à bras ouverts, et celle-ci en devint l’intendante, puis la prêtresse, avant ses vingt-cinq printemps. Ensuite elle fut celle qui exécuta les missions secrètes, les volontés du dieu, avec son compagnon animal. Elle fit couler le sang et les larmes, mais toujours pour faire régner l’ordre. Pas de pardon pour ceux qui dévient du chemin de la justice, se répéta le patriarche.
Ils ont toujours étés inséparables, se remémora-t-il, et jamais on n’avait vu telle fraternité. Il revit ensuite la musicienne et la prêtresse en train de courir dans la cour intérieure du temple, en chantant et riant, des fleurs d’hibiscus fichées dans leurs cheveux. Que ces années furent douces, et bien trop courtes. Puis la vie était apparue dans le ventre de Soma, vite balayée par la mort. La mort, froide, et détachée. La mort venant de ceux qui méprisaient les origines de cette jeune prêtresse lybienne. Soma et son fils étaient morts, exécutés à deux jours d’intervalle. Sashet disparut aussitôt. Le vent du deuil avait soufflé de longs mois sur le temple d’Hermopolis.
« Puissent les jours prochains être plus lumineux, déclama le prêtre à voix haute… »



XI


« Votre attaque doit être implacable. Elle doit être conçue comme une entité à part entière. »
Miyamoto Musashi.


L’acier déchira la chair en l’effleurant à peine. La lame affutée, voletait dans la pièce, portée par une volute de fumée et de sable. Le sang roulait déjà sur le bras de la combattante. Quelques perles de rubis s’écrasèrent sur le sol.
« -Que peut une épée contre le sable ? ricana la voix tonitruante du spectre. Je ne suis que poussière, et toutes les lances du monde ne pourraient pas me pourfendre. Je suis telle l’eau, et l’eau ne peut être ni fendue ni ligotée. Alors laisse donc tomber cette vieille épée au sol, prêtresse. »
La douleur battait la mesure à ses tempes. Sashet était aussi blessé, et tout deux étaient fatigués. Leur adversaire n’était plus qu’un tourbillon de sable et de fumée, et aucune silhouette n’était discernable dans ce maelström. Les épées ne faisaient que de le traverser, comme s’il n’était que fumée, impalpable. Il avait raison. Le fer ne pourrait rien contre lui, c’était par la puissance de l’esprit qu’ils le vaincraient. Mais par quelle formule, quelle incantation, se demanda Soma. Le babouin esquiva la lame du lémure et lui cria de reprendre ses esprits :
« -Concentre-toi ! Fais régner le vide en toi et détruit cet être abject, déclara le singe. Je vais le retenir le temps qu’il faudra, mon enfant. »
Au moment où il finit sa phrase, il grogna de plus belle, et murmura quelque chose. Une lumière blanche diffuse l’entoura d’une aura irisée. Il bondit de nouveau à l’attaque.
Ceci détournera son regard pour un temps, songea Soma. Il a raison, seule la concentration me permettra de vaincre ce vil serpent.
Elle fit ensuite le vide en elle. Elle inspira profondément, et ferma les yeux. Elle imagina un espace vide, un univers entièrement noir. Au cœur de ce néant de calme, un point blanc apparut, et elle le fit grossir, encore et encore jusqu'à s’engouffrer mentalement dans cette bulle de lumière. Les bruits du combat s’atténuèrent. La douleur s’estompa elle aussi. Elle imagina ensuite un point noir dans cet espace blanc, et plongea à nouveau dedans. Puis un point blanc. Puis un point noir. Désormais, elle était parfaitement sereine. Aucun son ne lui parvenait, ni aucune autre sensation. Elle avait confiance en son ami, et ne songeait qu’à ce qu’elle devait faire. Puis, elle déclama, déterminée, et de plus en plus fort :

« -Ô toi, flèche de feu, tirée depuis les cieux,
Echarde sacrée, éclair barbelé,
Chemin éphémère, reliant le ciel à la terre,
Tranchez mon adversaire,
Foudre et Tonnerre ! »


Elle avait crié les derniers vers, et le singe tourna sa tête vers elle, un sourire aux lèvres qu’elle ne pouvait voir. Une seconde de silence total s’écoula. Le temps semblait suspendu. Elle ouvrit les yeux. Et ce fut la fin du combat.
Un éclair blanc sortit de son regard, et alla percuter de plein fouet l’esprit. La foudre avait été projetée à une vitesse divine des yeux de Soma, aussi brillante que le soleil. Il cria.
Il cria aussi fort qu’une montagne qui s’écroule, aussi sauvagement qu’un loup hurlant à la lune. Puis dans un nuage de volutes dorées, il s’évapora.

Le jour se levait quand ils sortirent à l’air libre. Ils avaient pansé vulgairement leurs blessures, et laissé les « regard-de-pierre » sombrer dans le coma.
« -Ils ne sortiront jamais de cet état catatonique, avait déclaré Sashet, les traces de l’envoutement sont malheureusement irréversibles. »
Sur le chemin du retour, Soma s’était évanouie, et c’était son fidèle compagnon qui l’avait portée jusqu’à l’auberge, où elle dormit toute la journée.
Le singe qui ne dormait jamais, était assis à la fenêtre, et regardait au loin. Le soleil se couchait sur les dunes, et un vol d’ibis traversa le ciel.
Ce que le singe ne vit pas, c’est le serpent se faufiler sous le sable.


Dernière édition par Diaclase le Ven 6 Juin 2008 - 11:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 20:24

Et voici les derniers chapitres de la premiere partie, ou ca envoie des fleches, ou ca joue de la flute, ou ca meurt, ou ca pleure , ou ca s'eclate deux dents tout ca :

Diaclase a écrit:


XII


« Et puis l’orgue s’éloigne, et puis c’est le silence, [...]
Et l’astre et les flambeaux font des zigzags fantasques,
Dans le fleuve plus noir que le velours des masques. »
Verlaine, poèmes saturniens
.

Soma se réveilla en sursaut et instinctivement porta sa main à son poignard dissimulé dans son dos, sous son imposante chevelure, mais il n’y était plus. C’est alors qu’elle reconnut la petite chambre de l’auberge. Elle se détendit, et inspira profondément. Son bras et sa cuisse ne la faisaient presque plus souffrir, et ce long repos lui avait fait le plus grand bien.
« -Depuis combien de temps suis-je endormie ? demanda la prêtresse les yeux fermés, sentant son ami dans la pièce.
-Depuis plus de deux jours. J’ai lavé et bandé tes deux plaies, qui sont déjà presque refermées, déclara le singe, assis dans un coin de la pièce. Tu guéris très vite mon enfant, et mes prières ne furent pas vaines. Quel plaisir de te voir en pleine forme, dit-il avec un grand sourire.
-Quelle bonté, monseigneur, plaisanta la jeune femme en s’étirant dans ses draps.
-Aucune mansuétude ni munificence ne sont vaines de te voir ainsi sémillante, mon amie, rétorqua le babouin aussitôt.
-Délaisse donc ta rhétorique, et dit m’en plus sur ce qui te tracasse. Je sens que tu as réfléchi longuement pendant que tu veillais sur mon sommeil. »
Si le primate pouvait savoir ce que pensait la femme comme s’il lisait dans un livre ouvert, l’inverse était aussi vrai. Elle devient de plus en plus forte, se dit Sashet, tant et si bien qu’il lui accordera peut-être…
« -Alors, vieil ami, dit Soma, interrompant le singe dans ses pensées. Dis-moi donc si nos craintes sont fondées.
-J’en ai bien peur, car je sais désormais ce qui se trame dans l’obscurité, déclara-t-il. Mais c’est par une autre personne que l’homme à tête d’ibis que je suis au courant.
A cet instant la porte de bois s’ouvrit et quelqu’un entra.
-Tu croyais que j’allais te laisser dans l’ombre, mon amie, déclara la musicienne lybienne en pénétrant dans la chambre. »
Vêtue d’une grande tunique blanche, des bracelets d’électrum passés aux poignets et aux chevilles, un collier de lapis-lazulis venait ajouter la dernière touche à l’ornement de la jeune femme. Une flûte et un poignard étaient tout deux dans leurs étuis, passés dans sa ceinture de cuir. Ses cheveux bouclés cascadaient sur ses épaules, et son regard de saphir était bienveillant.
« -Kashya, s’exclama la prêtresse. Quelle joie de te voir ici ! C’est donc toi que j’ai entendue jouer cette nuit, il me semblait bien avoir entendu une douce musique pendant que je dormais.
-Connais-tu quelqu’un d’autre qui sait jouer aussi bien que moi ? dit la musicienne en riant. Mais malheureusement je ne suis pas porteuse de bonnes nouvelles, et mes paroles prédisent des heures d’obscurité et de sang, prononça-t-elle d’une voix triste. Laisse-moi tout te raconter… »

La nuit était tombée quand elle eu finit son récit. Sashet était parti se dégourdir les jambes, et Soma, peu fatiguée après sa convalescence, regardait dormir son amie, épuisée de sa longue route.
Ainsi c’étaient les disciples du grand serpent qui une fois encore étendaient leur ombre sur l’Egypte. Ces matamores sans foi ni loi sortaient de l’ombre de leurs cavernes pour dérober Khépri, le Scarabée sacré. Cet artefact lui avait été décrit comme extrêmement puissant par Sashet, si bien que si les acolytes du serpent désiraient le voler, c’était surement pour quelque obscur rituel probablement très dangereux. Khépri était le soleil du matin, celui qui poussait le disque solaire dans le ciel. Sa force était divine. Et si le culte du grand serpent arrivait à s’en servir pour plonger l’Egypte dans la terreur, l’avenir serait effectivement bien sombre.
« -Ma lame n’épargnera personne, déclara Soma à voix haute en serrant les poings. Personne ne peut braver la loi de Maât, et Justice sera tranchante pour tous ceux qui perturberont l’ordre. Prends garde à toi, vil serpent d’Apophis, même toi n’est pas à l’abri de la souffrance. »



XIII


« Après le calme vient la tempête. »
Proverbe.


Le soleil restait timide, et d’épais nuages gris profilaient leurs tristes silhouettes au loin. Le vent, invisible et puissant, soufflait sur le désert avec colère. Le matin était terne et morose, et raviva une certaine mélancolie dans le cœur de la femme aux longs cheveux noirs. Le souvenir joyeux de son fils perdu lui semblait si loin désormais. Le reverrai-je un jour ? s’interrogea-t-elle. Mais elle ne put méditer plus longtemps, car Kashya, son amie d’enfance pénétra dans la chambre avec un paquet enroulé de tissus.
« -Tiens j’ai pensé que ca te serais utile, déclara-t-elle en souriant. Le vieux prêtre l’a fait ramener pour toi, de ta tombe désormais vide. Et puis personne d’autre que toi ne sait le manier, dit-elle. »
Soma ôta l’enveloppe de lin et ouvrit l’étui d’osier. Elle saisit l’arme et la fit glisser hors du fourreau. Son sabre. La garde d’argent en forme d’ibis, dont l’œil était orné d’une émeraude, était toujours aussi belle. La poignée de bois était fissurée, mais l’arme restait en bon état. Elle serra fortement la poignée et se regarda dans l’acier de l’épée. La lame, bien entretenue était toujours tranchante, bien qu’un peu plus terne que dans son souvenir.
« -Merci du fond du cœur, déclara Soma, avant de prendre son amie dans ses bras.
-Mais c’est tout naturel, et puis toute bonne épée revient toujours à son maître. Désolée d’interrompre ces retrouvailles, mais nous devons partir désormais, le temple a besoin de nous.
-Laisse moi juste quelques heures, pour remettre mon sabre en parfait état, j’ai aperçu un forgeron quand nous sommes arrivés ici, je n’en aurai pas pour très longtemps, rassure toi, dit Soma.
-Dans ce cas, fais vite. Je vais quant à moi envoyer quelques messages, préparer notre départ et régler l’auberge. Ne sois pas en retard, mon amie, dit la musicienne lybienne. »

Soma passa la matinée à réparer son arme, puis à s’entrainer pour ressentir à nouveau la même synchronisation avec sa lame, extension de son corps. De trancher l’air, son vieil ami en main, la rendait joyeuse. L’exercice chassait de son esprit ses pensées les plus noires. Mais le temps devint trop mauvais pour rester dehors, et le vent menaçait de se transformer en véritable tempête de sable dans quelques heures.

« -Nous ne pourrons pas rentrer tout de suite, déclara Sashet. Nous devrions attendre ici. »
-On ne peut pas se permettre de laisser le temple sans protection tu le sais bien. Le Khépri est actuellement à Hermopolis, et ce n’est pas quelques statues qui le protégeront efficacement, j’en ai bien peur, répondit Kashya.
-Attaquer une demeure sacrée ! Tu n’y penses pas, personne n’oserait dérober un tel artefact à l’intérieur même de l’édifice d’un dieu ! s’exclama le singe.
-Cela ne s’est encore jamais vu, il est vrai, dit Soma, mais les disciples du grand serpent sont pires que les cobras noirs du désert. C’est du poison qui coule dans leurs veines. Nous ferons confiance à notre protecteur et marcherons la tête haute. Prends nos affaires mon vieil ami, et sortons, dit-elle, d’un ton qui n’autorisait aucune objection. »

La tempête de sable faisait rage au dehors et on ne voyait pas plus loin qu’un jet de pierre. Le ciel était obscurci, et le désert lui-même semblait onduler tel un serpent, les dunes se modelant et se remodelant sans cesse. Les grains de sables virevoltaient avec férocité, comme s’ils tentaient d’écorcher les peaux découvertes. Comme si tous ces petits projectiles étaient animés d’une vie propre et poussés par une force maligne pour entailler tout imprudent assez téméraire pour s’aventurer au dehors. Personne ne plaisantait avec le sable ; il est bien connu que la poussière du désert, si elle est soulevée par les dieux peut réduire n’importe qui en pièce. Et on se méfiait du vent, qui érodait même les montagnes.
« -C’est une très mauvaise idée, gronda Sashet, enroulé lui aussi de toile épaisse. Même si l’homme à tête d’ibis nous protège, on ne traversera jamais cette tempête, attendons une accalmie.
-Te voila bien couard, vieil ami, nous avons déjà pourtant bravé bien pire que quelques nuages de poussière, ricana Soma. On n’a plus le temps de tergiverser, surtout si le temple est menacé.
-Même ton sabre ne peut trancher le vent, jeune femme, répondit-il.
-Je vais vous aider, déclara calmement Kashya. Après ta mort, Soma, le grand prêtre m’a choisie et m’a fait apprendre quelques formules sacrées. Et bien que je ne sois pas, comme toi, une exécutrice sur terre pour les dieux ; Thot m’a aussi accordé la maitrise de quelques tours, dit-elle, un sourire aux lèvres. C’est assez récent pour moi, mais je pense que nous pouvons rallier Hermopolis assez rapidement, et ce, malgré cette tempête. Combattons le vent par le vent, murmura-t-elle.»

En finissant de parler, la musicienne sortit sa flûte d’ivoire de son étui. L’instrument était finement ciselé, et richement décoré d’arabesques. Elle porta la flûte traversière à ses lèvres, et commença à jouer. Le son était cristallin, extrêmement pur. La mélodie, douce et languissante, était très belle. Apres quelques notes, une bulle de calme se forma autour des trois voyageurs. Le sable était comme stoppé par un mur invisible, et une sphère de paix régnait tout autour d’eux. Une perle de sérénité au milieu du maelstrom, se dit Sashet. Ils s’enfoncèrent dans la tempête, tranquillement, au son mélodieux de la flute de Kashya.


Le vieux prêtre effectuait les offrandes du soir, dans la cour intérieure, avec quelques scribes. Un mauvais pressentiment ne le quittait pas depuis quelques jours. Il espérait que le voyage de la musicienne du temple s’était bien déroulé, et se félicita d’avoir fait ramener le vieux sabre de Soma de son cénotaphe. Ca lui fera du bien de resserrer sa vieille lame, songea le vieil homme. La nuit semblait calme, et aucun bruit ne régnait sur la ville. La flèche siffla ; et le cri terrible de l’acolyte déchira le silence nocturne lorsque le trait lui déchira le cœur.


XIV


« La mort m'attend aux dernières feuilles, De l'arbre qui fera mon cercueil
Pour mieux clouer le temps qui passe
La mort m'attend dans les lilas, Qu'un fossoyeur lancera sur moi
Pour mieux fleurir le temps qui passe. »
Jacques Brel.


Une deuxième flèche fila et se ficha dans le visage d’un autre scribe, qui s’affala sur le sol de tout son long. Des cris éclatèrent dans la nuit. Le vieux prêtre marcha du plus vite qu’il le put pour atteindre l’intérieur du temple et se dissimula derrière une colonne. La quiétude de la soirée s’était transformée en quelques instants en un massacre sans nom. Les prêtres et les scribes couraient en tout sens, en criant à l’aide, affolés, et plusieurs furent transpercés par les traits ennemis. Tout n’était plus que cadavres d’hommes et de singes, sang et souffrance. Le vieil homme discerna des hommes sur le toit du bâtiment, des archers qui décochaient flèches sur flèches dans le plus grand calme. Il cria à ses acolytes de se rassembler et les évacua vers le naos, tout au fond du temple. Une fois tous réunis, derrière la statue de l’homme a tète d’ibis, ils prièrent tous ensemble. C’est à cet instant qu’ils aperçurent d’autres hommes se diriger droit vers eux, des couteaux effilés à la main. Vêtus de longues tuniques vertes a large capuchons, ils se déplaçaient sans aucun bruit, tels des fantômes.
« -Attaquer un temple sacré est passible de mort, scélérats, déclara le grand prêtre en se dirigeant vers eux, appuyé sur sa canne. Et si ce n’est pas la main de l’homme qui vous punis, aucun d’entre vous n’échappera au chacal. Repentez vous, et quittez ce temple immédiatement, dit il en tapant sa canne sur le sol.
-Votre foi aveugle ne peut rien contre Apophis, dit un des hommes ; personne n’aurait su dire lequel était-ce.
-Votre foi aveugle ne peut rien contre Apophis, reprirent en cœur la vingtaine d’hommes armés de poignards.
-L’aveugle n’a pas peur du serpent, répondit le vieux disciple de Thot. »

Après une longue journée de marche dans la tempête, les trois voyageurs émergèrent enfin du déluge de vent et de sable. Le ciel redevenait peu à peu bleu, et Kashya, à bout de souffle, put enfin cesser de jouer. Ils se reposèrent quelques heures, et aperçurent au matin la brillante Hermopolis. Ils coururent jusqu'au temple.

Ils pénétrèrent dans la ville essoufflés. La cité était très calme, et en ce matin grisâtre, bien peu de monde déambulait dans les rues. Ils reprirent leur course en direction du centre ville. Quand ils atteignirent la place centrale, leurs cœurs se fissurèrent. De la fumée s’élevait dans le ciel, depuis le cœur du bâtiment. Des babouins morts reposaient ci et là, à même le sol. Sashet courut vers eux, et se tapa la poitrine de ses deux poings. Le désespoir était presque vivant dans ses cris. Du sang maculait les marches du parvis, et quelques badauds observaient la scène de loin, n’osant s’approcher. Un prédicateur cria à tue-tête que la fin était venue, et que même les dieux n’étaient plus protégés dans leurs demeures d’éternité. Soma le fit taire d’un violent coup de poing à la mâchoire, lui éclatant deux dents.
« -Silence, pauvre insecte, tonna-t-elle, avant de s’élancer à l’intérieur de l’édifice.»
La mort. Omniprésente. L’odeur du sang et de la violence remplaçaient celle de l’encens sacré. Quelques prêtres aidaient les blessés et réunissaient les dépouilles dans la cour. Personne ne parlait, et leurs yeux étaient embués. Des larmes amères coulèrent bientôt sur les joues de Kashya. Le troisième prêtre de Thot, qui s’occupait de l’intendance du temple, accourut et déclara aux deux femmes, de sa voix criarde et apeurée :
« -Ils sont venus…Leurs flèches maudites sont tombées des cieux, et très peu sont passés entre. C’est terrible ! Le Khépri à été dérobé !
-Que dis-tu ? tonna Kashya ; ils ont volé le scarabée sacré ?!
-Oui, ma sœur, ils savaient qu’il résidait ici, et s’en sont emparé, tuant tous ceux qui se trouvaient sur leur route. Même nous autres, disciples, n’avons jamais vu le Khépri, et aucun d’entre nous ne savait où se trouvait la chambre secrète. Mais eux le savaient, ils y sont allés directement. Puis en quelques instants, ils disparurent comme ils furent venus. Quand je suis allé moi-même sous le temple, dans la salle sacrée, elle était vide. Le Khépri n’était plus la.
-Ces vils serpents vont le payer…gronda Soma, d’une voix chevrotante, partagée entre colère et souffrance. »

Elle délaissa l’homme effrayé, et chercha le grand prêtre, priant pour qu’il soit toujours en vie. Elle le vit, devant la grande statue, allongé sur le dos, un couteau encore planté dans son front. Personne n’avait osé l’enlever. Elle l’arracha d’un coup sec, et le jeta au loin. Puis, en serrant le corps du vieil homme contre elle ; elle pleura elle aussi, sanglotant de rage et de tristesse, le visage contre l’homme qu’elle considérait comme son père.

Ici s'achete la premiere partie du récit, sur la mort du grand pretre, et sur les pleurs de Soma. La deuxieme partie sera doublée d'un epilogue, et fera environ une vingtaine de chapitres ( je pense, apres ca peut varier beaucoubo Wink ), qui clotureront l'histoire et toutes les questions que vous vous posez !
La suite apres le bac donc, ca devient bon !


:merci:! a tous de me lire, de me commenter, ca fait chaud au coeur :Smie:!


Dernière édition par Diaclase le Ven 6 Juin 2008 - 11:45, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 20:32

Le nouveau personnage est assez marrant avec ses dialogues longs et soutenus et il a l'air intéressant.
Ton perso féminin a l'air d'avoir un passé assez conséquent.

Petit bémol:
Spoiler:

L'idée de mettre tous tes chapitres en spoiler en début de fic est bien trouvé.

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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeVen 2 Mai 2008 - 21:25

Voila, j'ai corrigé la faute, et repassé un p'tit coup de correction histoire de combler les lacunes du correcteur automatique et autres fautes de frappes.

Content que ca te plaise, toujours eu envie d'inserer un perso a la verve tres raffinée ^^
donc je me permet.

Et puis c'est plus sympa qu'ils soient tous dispo des le premier post pour ceux qui decouvrent en cours de route.
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 0:39

Bon, voilà je décide de mettre mon petit avi sur l'une des fans-fics du forum. Mr. Green

J'aime vraiment ton style d'écriture et également les citations que tu mets avant d'entamer ton histoire. Puis, pour l'instant, je trouve qu'à la fin de tes chapitres, tu t'arrêtes toujours au bon moment.
J'attend juste la suite, pour voir où cette histoire va nous conduire. Surprised

Spoiler:

Diaclase a écrit:
Et des le chapitre 4, les premieres difficultés feront leurs apparitions...avec une grosse revelation en vue qui devrait vous etonner, j'espere :Smie:!

Tu me mets l'eau à la bouche . Attention, maintenant je m'attends à quelque chose d'énormissime. Tu as le poids du monde sur tes épaules là Razz .

En tout cas, bonne continuation. Wink
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 9:04

Mazette: De mieux en mieux.
Les fan fic-eurs sont de plus en plus doués, j'ai l'impression. Ou alors, tous les bons sont de sortie.
/me remercie les premiers qui ont ont motivé les suivants pour se jeter à l'eau.
Concernant ton chapitre: J'adore ce personnage de "la femme". J'aimerais vraiment en savoir plus sur elle. Mais comme tout le monde je me contenterai des chapitres suivants, qui sortent assez régulièrement, ça fait plaisir.

Bonne route et que l'inspiration soit avec toi!
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 11:07

J'avais depuis longtemps l'histoire dans ma tete, et Bleach et vos fanfics ont étés l'élement declencheur a la rédaction, donc du coup je m'applique en essayant de faire une histoire originale, pas forcement centré sur le manga ou sur le combat incessant, "j'suis plus fort, t'es plus fort etc..."

J'suis en train d'ecrire le 4, il sera surement posté ce week end, et vous saurez qui a cette voix grave ^^

Et merci pour vos commentaires comme d'hab'
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 16:47

Chapitre 4 posté ! Avec comme promis des p'tites revelations, l'histoire se mettant tranquillement en place. Bon ca devrait tenir en une 20 aine d'episodes je pense, j'ai revu a la hausse, t'avais raison Zu ^^

Enjoy !

Comme d'hab vos commentaires sont les bienvenus !

Citation :

« Et si tu peux te perdre, du côté du fleuve
Il te calmera, jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer. »
Noir Désir.


Elle posa les yeux sur son interlocuteur. Le singe la regardait fixement, un petit sourire amusé sur les lèvres. Son visage avait des traits très humains, et ses yeux étaient jaunes comme les blés.
« -Ainsi je parlais avec un babouin ? songea-t-elle. »
Elle crut défaillir, quand soudain elle se rappela qui il était. Il la regardait toujours, assis sur son arrière-train, les mains posées sur ses pattes postérieures, la tête levée vers elle. Il atteignait environ un mètre de haut alors qu’il n’était pas debout, et sa fourrure grise très fournie le rendait assez imposant. Son museau était d’un violet assez clair, et ses poils sous le menton étaient blancs comme la neige, lui dessinant ainsi une barbe de vieil homme. L’animal souriait. Elle ne pouvait détacher son regard des yeux de topaze du singe.
Il était elle, et elle était lui. Ils ne formaient qu’une seule entité, séparée en deux corps distincts. Il était Seshat, il était son sabre. Elle avait combattu avec lui à maintes reprises.
« -Tu te rappelles désormais ? Qui je suis et qui tu es ? lui demanda-t-il.
-Oui…Ma vie…Et ma mort…Tout les instants de mon existence sont gravés dans ma mémoire. Je revois mon enfance, et mon apprentissage. Toutes les épreuves que j’ai traversées par le passé.
-Il t’en reste plusieurs à accomplir, si tu veux trouver le repos, chère enfant, prononça le babouin. Tu va devoir combattre de toutes tes forces. Regarde autour de toi. »
Elle était au milieu d’une forêt à la végétation luxuriante. Des arbres gigantesques s’élevaient si haut que leurs cimes obscurcissait le soleil. Des buissons tremblotaient dans le vent, et des nuages d’oiseaux colorés voletaient entre les branches, les chants des toucans et des aras résonnant à ses oreilles comme une douce musique. Elle fit quelques pas vers l’orée du bois, et vit le Nil, imposant, magnifique, serpenter tranquillement entre les collines, traversant la vallée qui s’étendait devant elle. Des bateaux aux grandes voiles blanches se laissaient porter par le courant, tels des cygnes. Des petits villages de pêcheurs étaient présent sur le long des rives du fleuve. Elle reconnut la Lybie ancienne, celle de son enfance, en Basse-Egypte.
« -Pourquoi revenir ici Seshat ? demanda-t-elle.
-C’est la que tu es née, il y à déjà fort longtemps, et c’est ici que tu va devoir faire tes premières preuves. Et ainsi ton parcours se poursuivra, jusqu'à-ce que…je disparaisse en toi, prononça le singe, en insistant sur ces dernières paroles. Elle n’osa lui demander de quoi il retournait. Tout au nord, se trouve le temple, où nous devons nous rendre, continua-t-il, pour prier et nous préparer. Remontons le fleuve, comme des feuilles sur l’eau soyons.
-Tu as raison, fidèle compagnon, notre route me portera jusqu'à lui, murmura la jeune femme, en resserrant ses poings. »

Les gens se retournaient au passage de cette magnifique jeune femme, accompagnée de son énorme singe. Certains murmuraient qu’ils la reconnaissaient. D'autres prirent peur en voyant les crocs du primate. Ils n’eurent toutefois aucun mal à trouver un esquif pour les guider sur le fleuve, tant l’apparition de cette femme étrangement vêtue, à la voix déterminée, impressionnait les marins nubiens. De plus ce singe qui parlait aussi bien qu’un homme les confirma dans l’idée que ces passagers n’étaient pas n’importe qui. On leur proposa un navire de bois brun, svelte et rapide, à l’équipage constitué de rudes colosses noirs nubiens. Le conducteur les pria de prendre place à bord.
« -Puisse mon bateau être aussi rapide que la barque solaire d’Osiris, déclama-t-il. Nous partirons dès ce soir. »

Le navire partit dès que l’astre solaire eut disparu, naviguant lascivement sur les flots du Nil. La jeune femme et son compagnon se tenaient à la proue, regardant les étoiles se refléter sur l’eau du fleuve.

Alors ? avis ? fleurs ? Cailloux ?
^^


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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 16:54

Oué: Le contexte se met doucement en place. L'Égypte antique, original ça. Une prêtresse en plus (si j'ai bien compris), ça ouvre pas mal de piste. Mon avis sera floral aujourd'hui, tu as de la chance^^.
Ce singe, inspiration zabimaruesque?

Concernant le style, c'est tout le temps le même commentaire, faut aimer ce genre de description et c'est mon cas, donc tout va bien!
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 17:02

killimangaro a écrit:
Oué: Le contexte se met doucement en place. L'Égypte antique, original ça. Une prêtresse en plus (si j'ai bien compris), ça ouvre pas mal de piste. Mon avis sera floral aujourd'hui, tu as de la chance^^.
Ce singe, inspiration zabimaruesque?

Concernant le style, c'est tout le temps le même commentaire, faut aimer ce genre de description et c'est mon cas, donc tout va bien!

Ouf' !
Bon c'est cool alors :Smie:!
Et l'Egypte...A l'Egypte...tout un programme ^^
Et je met en place l'echiquier, tranquillement, ce chapitre est a l'image du fleuve tranquille, vous l'aurez compris, donc pas de brusqueries pour l'instant.

Et l'inspiration zabimaruesque...pas du tout !
Certes son sabre est le roi des babouins tout ca, mais deja c'est un monstre a queue de serpent et tout, et perso Renji et son sabre, ses techniques et tout, je peux pas le voir, j'trouve qui sert a rien, et il est aussi esthetique qu'un micro onde, donc moi je vais m'eloigner fissa de ce genre de perso :lol2:!

Et j'aime bien tes avis floraux kili' hihi
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 17:12

L'était temps que je poste un petit commentaire sur la fic du grand quizzeur devant l'éternel :gnark:!

J'adhère totalement au style d'écriture: c'est fluide, attirant, immersif... enfin j'aime bien quoi Razz
Et la mythologie égyptienne n'est pas pour me déplaire, bien au contraire: alors t'as intêret a pas décevoir tes lecteurs à ce niveau-la (ben quoi, faut bien te mettre la pression un peu, non?)
Ton héroïne me fait penser a Yoruichi (évidemment: super canon, peau mate, chevelure noire bien que plus longue, etc), mais vu que c'est un perso que j'adore, ca me déplaît pas.
Et le babouin, très bien vu, tu nous a eus: vu sa voix, je m'attendais a trouver un grand personnage sérieux, a la Barry White^^

Donc c'est très bien! Je lirai la suite!

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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 17:16

el Torre a écrit:

L'était temps que je poste un petit commentaire sur la fic du grand quizzeur devant l'éternel :gnark:!

J'adhère totalement au style d'écriture: c'est fluide, attirant, immersif... enfin j'aime bien quoi Razz

Merki beaucoubo el Torre'
Fait plaisir !

Citation :
Et la mythologie égyptienne n'est pas pour me déplaire, bien au contraire: alors t'as intêret a pas décevoir tes lecteurs à ce niveau-la (ben quoi, faut bien te mettre la pression un peu, non


Si t'es vraiment béton niveau mythologie egyptienne ( domaine que j'adore par ailleurs ^^ ) et culture antique quelques indices peuvent se reveler interessants, mais pas simple a voir pour tout le monde !

Enfin la suite peut etre demain si vous avez de la chance :Smie:!

Encore :merci:! a tous pour le soutien'

EDIT :
yorui a écrit:
Hein, c'est quoi ce "peut-être"?!!
Nous attendons la suite demain, maintenant que tu nous as habitué à un chapitre par jour.
Non, si tu as besoin de temps pour préparer une excellente suite, prend le (mais pas trop non plus ). Allé, on te laisse disons, deux jours maximum.

J'aimerais bien, mais le travail est la lui aussi...Si j'arrive a parler espagnol en 3h et que je connais par coeur les hydrocarbures en Russie, j'pourrais me donner a l'ecriture...Donc autant dire que c'est pas gagné !
On verra bien :lol2:!


Dernière édition par Diaclase le Sam 3 Mai 2008 - 17:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 17:47

Tu nous avais dit que ce chapitre allait nous étonner, mission accomplie.

Comme el Torre, j'ai été surprise par le babouin alors qu'il s'exprimait avec un très bon français bien soutenu. Cela a créè un contraste qui me plait bien.

Puis, tu nous ramènes du côté de l'Egypte, un endroit que j'adore. Donc, je ne peux pas critiquer.
Et, on en apprend un peu plus sur les origines de la demoiselle. Donc, tout va bien pour l'instant.

Diaclase a écrit:
Enfin la suite peut etre demain si vous avez de la chance :Smie:!

Hein, c'est quoi ce "peut-être"?!! annoyed
Nous attendons la suite demain, maintenant que tu nous as habitué à un chapitre par jour. hihi hihi

Non, si tu as besoin de temps pour préparer une excellente suite, prend le (mais pas trop non plus Razz ). Allé, on te laisse disons, deux jours maximum. Mr. Green

Edit: Vu tes explications, je t'accorde beaucoup plus de temps. Surprised
Bonne chance pour les exams!


Dernière édition par yorui le Sam 3 Mai 2008 - 18:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 18:05

*_*
Pendant les premiers chapitres, on pensait à un bleach. Mais finalement non. L'idée de mettre l'histoire en Egypte est très bonne.
En plus c'est bien rédigé, un vrai régal pour les yeux et l'esprit.

Quand tu veux pour la suite!

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MessageSujet: Re: [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 !   [ Cycle de l'Ibis ]-> Quatrieme Partie ! Chapitre 2 ! Icon_minitimeSam 3 Mai 2008 - 21:27

Alors la vous etes gatés, vraiment, dans la meme journée...vraiment !
J'me prends pour le pere noel'

Quoi qu'il en soit, c'est parti pour le chapitre 5, avec du lourd, du tres lourd, a commencer par le nom de la jeune femme ( que j'ai mis 15 ans a trouver ^^ ) Je vous préviens...
Spoiler:

Donc c'est parti , Enjoy !


Citation :

« La patience est la plus grande des prières. »
Bouddha.


Apres une vingtaine de jours, le bateau qui ralliait le lac Qaroun déposa les deux voyageurs sur les quais d’Hermopolis. Le primate et la femme conversèrent longuement tout au long du voyage, durant lequel elle se rendit compte quelle avait besoin de nourriture et de repos. Sa force d’antan ne parcourait plus son corps.
« -Tu n’es plus celle que tu étais par le passé ; pour l’instant présent, tu n’es qu’une parmi toutes. C’est à toi, et à toi seule de te battre cette fois, mon amie, lui avait révélé Seshat. »

La cité baignait dans la lumière dispensée par le soleil matinal, et l’agitation régnait sur le port. Les marchands de toute origine se bousculaient pour vendre leurs marchandises au plus offrant, les enfants couraient entre les badauds et les miliciens patrouillaient, épée au coté. Heureusement, la populace dégageait le chemin devant eux, la présence du grand singe aidant.
« -Par ici, mon ami, dit la jeune femme au babouin.
-Le temple n’est plus loin, lui répondit-t-il. »
Tout deux savaient parfaitement où ils allaient.
Ils remontèrent ensemble plusieurs rues moins encombrées, et atteignirent la place du temple. Des oliviers étaient plantés devant le monument, et des singes se baladaient nonchalamment sur son parvis. Le bâtiment en lui-même était très impressionnant. D’une quinzaine de mètres de haut, il dominait toute la ville. Sous son portique décoré d’une multitude de fresques, deux rangées de colonnes cerclaient l’édifice. Tout en roche blanche, il était resplendissant. A son entrée, au pied des marches, trônait une statue de bronze représentant un ibis majestueux. Devant celle-ci les scribes faisaient une libation matinale, en versant une goutte d’eau depuis leurs pots à pinceaux.
Ils gravirent ensemble l’escalier et pénétrèrent dans la pénombre du temple, main dans la main. Tous ceux qu’ils croisaient s’inclinaient devant eux, stupéfait de voir cette jeune femme. Traversant l’entrée, puis le jardin intérieur ou plusieurs prêtres multipliaient les offrandes, ils continuèrent leur chemin jusqu'à la salle centrale du temple. Arrivés devant la statue imposante de l’homme à tête d’ibis, ils s’agenouillèrent ensemble tout naturellement, et prièrent longuement.
Apres leur recueillement, une voix claire résonna derrière eux :
« -Te revoilà, prêtresse ? Tu es passé par la mort et la vie, avant de revenir par ici ? »
La jeune femme se retourna et découvrit une musicienne du temple, nubienne elle aussi a en juger par sa peau sombre, accoudée à une colonne. Un sourire fendit son visage et elle prit dans ses bras la femme aux longs cheveux et l’animal.
« -Que c’est bon de te revoir mon amie, je savais bien que tu reviendrais, un jour au l’autre, dit la nubienne.
-Revenir ici maintenant, m’apaise bien plus que la meilleure arnica, je l’avoue. Mais dis-moi, où est le grand prêtre ? J’ai besoin de nouveaux vêtements et de repos, ainsi que d’équipement pour accomplir ma quête.
-Je me doutais bien que tu ne laisserais pas ce crime impuni, tu as eu la chance d’avoir été choisie par lui, puisse-t-il te protéger. Le grand prêtre est dans sa chambre, il t’attend.»

« -Ainsi te voila enfin, ma fille, s’exclama le vieil homme, tout sourire, en voyant s’approcher cette visiteuse. Il était petit et fragile, et s’appuyait sur une canne, mais surplombant son nez busqué d’oiseau de proie, ses yeux marrons brillaient de malice. Tu as enfin vaincu la mort et l’autre monde, avant de revenir.
-Je suis passée par la terre et le ciel, et maintenant je reviens accomplir ma destinée. Tu sais ce que j’ai à faire, et j’ai besoin de matériel, mon père. Il me faudra…
-Mais tu auras tout ce que tu voudras, la coupa le patriarche, tu le sais bien. Dès demain matin, tu pourras partir pour le lac Qaroun. Une caravane t’y emmènera. Toi et Seshat, ainsi que des vêtements propres et de quoi accomplir ton objectif. Quel dommage que tu doives laisser le calame au profit de la lame. Mais toute justice se doit d’être rendue.
Puisse Thot te protéger, prêtresse Soma.»


Comme d'hab, vos impressions sont bienvenues' :Smie:!


Dernière édition par Diaclase le Dim 4 Mai 2008 - 10:36, édité 1 fois
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