Sur désormais plus de 5000 membres, j’espère ne pas être le seul admirateur de cette belle voix et de cet électrique jeu de doigts. Le but de cet article est triple : vous enlever de la tête tous vos sales préjugés (si tant est que vous connaissiez Sheryl), au pire vous faire découvrir et au mieux en parler avec vous. Je signale avant toute chose que cet article est de la première à la dernière ligne tapé par mes soins, y compris toutes les images, ne le dénigrez donc pas trop hâtivement.
Un souci avec la lisibilité de l’article ? Pas de problème, cliquez ici.
(Cliquotez ! XD)Eh oui, même sans le savoir, vous devez sans doute connaître Sheryl Crow !
Cet air ne vous dit vraiment rien ? Ni cet air-
ci ? Alors, poursuivez la lecture…
• « Hi, Mike! »Quel cul-de-jatte naïf aurait pu parier une paire de bras sur ce petit bout de femme, la guitare au bout de ses dix doigts, tout droit sortie du fin fond de l’État du Missouri ? Ou quel sot aurait pu croire que son arrivée à Los Angeles en 1986 allait être le premier pas vers le début d’une longue carrière ? Certainement pas le tenancier du bar qui l’avait engagée alors que les étoiles dans les yeux de Sheryl commençaient seulement à briller. En effet, d’abord serveuse qui, entre deux tasses de café, tentait de décrocher des contrats en passant des auditions, elle arrondissait ses fins de mois en s’attelant à la réalisation de plusieurs jingles publicitaires. Toutefois, lors d’une soirée, alors qu’elle sert une table, elle entend des clients parler d’une audition au sujet de Michael Jackson. Dès le lendemain, elle décide de se présenter en lui envoyant uniquement une cassette de fortune contenant ces quelques mots : « Hi, Mike! ». Surpris, Bambi la convoque, l’écoute chanter et décide de l’embaucher pour son Bad Tour une année plus tard. Zip, la vie de Sheryl venait de basculer…
• Un début crescendo…Avant cette immense tournée auprès du roi de la pop music, la demoiselle a poursuivi des études de musicologie à l’université de Columbia. Maîtrise en poche, elle s’est consacrée pendant deux années à l’éducation d’enfants autistes à l’école élémentaire de Saint Louis en leur enseignant la musique. Aussi éclectiques et fantaisistes soient ses influences, notamment Bessie Smith, Bob Dylan, Elton John, Eric Clapton ou encore les Rolling Stones, Sheryl n’en reste pas moins une artiste authentique et impliquée. À la fin de la tournée, en 1989, elle continue à faire du « back up » pour des chanteurs comme Sting, Stevie Wonder et Rod Stewart. Parallèlement à ces duos qui se multiplient et lui bâtissent petit à petit un nom dans le monde de la musique, elle écrit des chansons qui sont interprétées par Céline Dion et Eric Clapton. L’année d’après, le producteur Hugh Padgham est impressionné en découvrant le talent de la chanteuse et il décide de présenter à la société A&M Records une démo de Sheryl, qui signa rapidement sous ce label sans pour autant sortir un album immédiatement.
• Des clubs aux chartsC’est le producteur Bill Bottrell qui est le déclencheur de la carrière solo de Sheryl. Tandis qu’elle continue à écrire des chansons et qu’elle participe grâce à lui à plusieurs concerts dans des clubs musicaux locaux les mardis soirs, son premier album arrive dans les bacs en 1993, au moment où les feuilles viennent périr sous les branches de leur arbre. La belle intitule son premier « bébé » Tuesday Night Music Club, petit clin d’œil à cette époque. La même année, Sheryl est mise en avant dans le célèbre magazine musical Rolling Stone. En 1995, elle reçoit pour le titre All I Wanna Do son premier Grammy Award du meilleur titre de l’année. Sheryl remporte également le titre de la meilleure chanteuse pop et le titre du meilleur nouvel artiste de l’année. L’album est certifié sept fois disque de platine aux États-Unis.
Après plusieurs concerts, Sheryl et Bottrell recommencent à travailler sur un nouvel album, dès 1995. Sheryl, cependant, le termine seule, les deux ayant arrêté de collaborer. Intitulé Sheryl Crow, il sort finalement fin 1996. Le succès est immédiat grâce au tube If It Makes You Happy. Plus sombre et politiquement engagé, il permet à l’artiste d’aborder des sujets plus délicats. Entre autres : l’avortement, les sans-abris ou les armes nucléaires. En 1997, la chanteuse est également récompensée pour son second album aux Grammy Awards.
De là, elle enregistre l’album The Globe Sessions, ou encore Sheryl Crow and Friends: Live in Central Park, dans lequel elle joue en duo avec beaucoup d’autres musiciens dont Stevie Nicks, Chrissie Hynde, Sarah McLachlan, Keith Richards, les Dixie Chicks et Eric Clapton. Le concert se déroule en plein air à Central Park. Militante, Sheryl s’implique également dans la promotion d’une fondation de recherche contre la sclérose en plaques. En 2002, le décès d’un de ses amis atteint de la maladie marque une pause dans la carrière de la chanteuse. Elle compose la chanson Be Still My Soul en hommage à cet ami et le single est ensuite mis en vente dans le but de collecter des fonds pour la fondation. Fin 2002, son quatrième album intitulé C’mon C’mon fleurit dans les bacs du monde entier. L’album engrange – alors qu’on ne s’y attendrait presque pas – un Grammy Award.
Le militantisme de Sheryl ne se borne pas à la sclérose en plaques. En effet, en 2003, elle s’oppose également contre l’invasion américaine de l’Irak. Elle porte, par exemple, lors d’une émission télévisée un t-shirt sur lequel était mentionné : « I don’t believe in your war, Mr. Bush ». Toujours en 2003, elle sort une compilation de ses meilleurs chansons intitulée The Very Best of Sheryl Crow. À la rentrée des classes en 2005, Sheryl sort Wildflower. Bien qu’ayant débuté très haut dans les charts américains, il n’est pas un aussi grand succès que les précédents, mais néanmoins récompensé aux Grammy Awards comme meilleur album vocal de musique pop. Enfin, l’année dernière, elle sort l’album Detours.
Pour ceux qui n’auraient pas eu la patience de lire jusqu’aux passages concernant sa discographie, en voici un petit condensé :
• En studio- 1993 :
Tuesday Night Music Club - 1996 :
Sheryl Crow- 1998 :
The Globe Sessions - 2002 :
C’mon C’mon - 2005 :
Wildflower - 2008 :
Detours • En live ou best of- 1999 :
Sheryl Crow and Friends: Live in Central Park - 2003 :
The Very Best of Sheryl Crow - 2003 :
Live at Budokan - 2007 :
Hits & Rarities • Collaborations-
Picture, avec
Kid Rock ;
-
Always On Your Side, avec
Sting ;
-
Angel, avec
Sarah McLachlan ;
-
If You Ever Did Believe, avec
Stevie Nicks ;
-
You’re An Original, avec
Lenny Kravitz.
Il est évident que le nombre de trophées étincelant sur une étagère poussiéreuse d’un artiste n’est pas forcément représentatif de ses qualités propres. En revanche, les récompenses que lui ont attribuées ses pairs peuvent en donner une petite idée.
Et parce qu’un petit tableau est parfois plus efficace qu’un long discours :
(Source : Wikipédia)Après mon article sur Evanescence et les contestations qui y prenaient place au fur et à mesure que je défendais le groupe par rapport à la simplicité de leur musique (point de vue technique), j’ai déjà des appréhensions concernant Sheryl Crow. Surtout qu’elle n’est plus toute jeune (bien qu’elle ne fasse pas ses cinquante-six printemps) et que sa façon de jouer est peut-être restée enracinée dans les années 80, sans beaucoup évoluer. Personnellement, comme j’y connais absolument rien et que je suis incapable de distinguer un do d’un fa (et pourtant j’ai fait un an de guitare jadis), je ne pourrai pas la protéger bien longtemps des mordus de sons poussés, complexes et hardcores. Vilains méchants pas beaux, s’abstenir. Bref, comme il s’agit ici de chansons, je ne peux pas faire tout un laïus ennuyant (quoique j’en serais capable avec un peu de bonne volonté). Donc, au diable l’aspect technique académique, qu’en dit le cœur ? Eh bien, il aime. Non seulement j’aime la personnalité de Sheryl Crow, mais en plus sa musique me met de bonne humeur. Elle respire la fraîcheur, sans niaiseries, et c’est vraiment excellent à écouter.
Avant de poster, jugez. Je vous ai mis ci-dessous mes titres favoris, avec un lien s’il vous plaît !
If It Makes You Happy
Always On Your Side
There Goes The Neighborhood
Steve McQueen
I Know Why
Sweet Child O’ Mine
Soak Up The Sun
My Favourite Mistake