| | Quelques créations. | |
| | Auteur | Message |
---|
Little boy Humain
Nombre de messages : 276
Date d'inscription : 02/07/2009
| Sujet: Quelques créations. Dim 20 Déc 2009 - 22:12 | |
| Bonjours à tous. Il me prends parfois l'envie d'écrire. J'aimerai donc vous livrer quelques fruits de mon travail. Je n'ai pas véritablement de talent, et je ne suis pas maître de la conjugaison, néanmoins j'ose espérer que vous trouverez agréable si ce n'est au moins divertissant ce poème et le prologue d'une histoire que j'ai commencé à écrire. - Spoiler:
Oh toi Ascalon, cité parmi les cités, Fouettée par la tempête, l’orage et l’éclair, Tombeau de mes rêves et de mes êtres chers. Adieu Espoir, l’oubli est ma destiné.
La lune, froide comme le métal dans une nuit brune, Illumine d’une lueur balafre le ville, Les maisons sont blanchâtres et les fleurs vils. Adieu Beauté, l’indifférence est maîtresse.
Je ne suis plus qu’une ombre caché dans la nuit, Et la douleur est ma fidèle compagne. Certains soupirent de me voir dériver ainsi,
Ceux là, je leur souhaite que le malheur s’éloigne. Pour les autres, qu’ils ne mènent qu’une vie normal. Soudain un cis d’agonie…ce n’est que mon âme.
- Spoiler:
Un grand feu crépitait dans la salle commune de cette petite auberge situé à une demie journée de marche d’Ascalon. Elle était minuscule, elle ne servait qu’à accueillir les rares voyageurs qui arrivaient juste un peu trop tard pour atteindre Ascalon avant la nuit ou ceux qui s’arrêtaient pour le repas de midi. Cependant ce soir là, l’auberge était bondé car la rumeur disait qu’Octapus, le plus grand barde de Tyrie venait à Ascalon pour y rencontrer le seigneur de la ville au cours d’une fête organisé par ce dernier, et qu’il préférait la simplicité de cette petite auberge au faste des plus grandes situés dans la cité. Des hommes, des femmes et des enfants avaient donc accourus dans l’espoir de voir Octapus, et d’entendre une de ses histoires. On disait de lui qu’il avait un véritable don pour conter, rendant ses histoires aussi vraies que si ont les avaient vécus. C’était en outre un magicien de talent, et il n’était pas rare qu’il fasse naître de son art des illusion des scènes de ses histoires. Ainsi la salle du Canard gris était bondé. Les tables avaient été repoussées contre le mur du fond pour libérer plus de place, et les personnes qui n’avaient pas trouvé de chaise s’asseyaient à même le sol. A coté du feu se tenait un homme d’âge avancé. Il portait une simple tunique grise, avec un pantalon de coupe classique, une paire de bottes en cuirs solide ainsi qu’une dague à sa ceinture. Il avait en outre à sa main gauche une bague en or sur laquelle était gravé un symbole, celui d’un aigle. Sur le dossier de sa chaise était posé une lourde cape de voyage, idéal pour lutter contre le froid et l’humidité des nuits de Tyrie. L’homme semblait attendre que tout le monde prenne place dans la salle. Lorsque ce fut fait, il s’éclaircis la gorge avant de parler. « Bonsoir à vous. Je suis heureux de voir une auberge remplis d’hommes, de femmes et d’enfants désirant entendre une des mes histoires, très bien, je vais exaucer votre vœux et vous conter l’histoire d’un des plus grands héros que cette terre est connu. Un héro dont la légende a dépassé les frontières de Tyrie pour s’étendre à Cantha et même à Elona ! Oui mes amis, ce héro vous le connaissez tous, vous avez tous entendus les légendes qui courent sur lui, mais l’histoire que je vais vous conter aujourd’hui est la vrai, car c’est mon père, qui était un compagnon d’arme et un ami de ce héro qui me l’a transmise. Installez vous bien mes amis, car ce soir je vais vous conter l’histoire d’Azoth le Guerrier, connu également sous le nom d’Epée céleste ! »
Je suis évidemment ouvert à toutes critiques :) Bonne lecture. | |
| | | Neophyte Mouchard
Nombre de messages : 53
Age : 28 Localisation : Sur les astres ! Date d'inscription : 05/11/2009
| Sujet: Re: Quelques créations. Mar 22 Déc 2009 - 19:59 | |
| O ses trés bine continue comme sa j'adore les rim et sa fias du bien de lire de belle chose
Edit Fury: merci de bien vouloir éviter les fautes d'orthographe.
| |
| | | Sanguinator 5ème officier
Nombre de messages : 570
Age : 31 Localisation : Canada, Quèbec Date d'inscription : 06/08/2009
| Sujet: Re: Quelques créations. Mer 23 Déc 2009 - 2:30 | |
| Très bien fait! J'ai bien apprécier les deux créations. C'est de quel style poétique? J'aurais dit un contemporain mais je ne suis pas sûr. Vas-tu envoyer ton histoire complète dans tes créations? | |
| | | Little boy Humain
Nombre de messages : 276
Date d'inscription : 02/07/2009
| Sujet: Mordith, ou l'hstoire d'une vie tragique. Mar 22 Fév 2011 - 13:11 | |
| Bonjour ( ou bonsoir, suivant l'heure à laquelle vous parcourez ce topic), j'espère que vous allez bien, et que vous parcourez avec plaisir ce petit topic x) Bon, je me lance. Il y a une chose que j'aime beaucoup, c'est lire, je dévore plusieurs bouquins par semaine, du livre de science fiction au livre de la littérature classique ( en pleine lecture de Le Rouge et le Noir de Stendhal) en passant par la littérature fantastique, mais il y a une chose que j'aime peut être plus encore, c'est écrire. J'aimerais partager avec vous une histoire tout droit sortie de mon esprit. Le genre est fantastique. L'histoire est celle d'un personnage, Mordith, une âme torturée qui n'a pas eu beaucoup de chance dans sa très longue existence, je ne vous en dis pas plus, je préfère vous laisser découvrir tout ça. J'ai conscience de ne pas écrire parfaitement, il est fort possible ( même certain) qu'il reste des fautes d'orthographe/conjugaison que je n'aurais pas vu, n'hésitez pas à me les signaler. De même si une incohérence interne, ou une syntaxe, ou même si une partie de l'histoire vous semble peu logique/nul, n'hésitez pas, toute critique est bonne pour m'améliorer. Voilà le début, le reste viendra par la suite, pour ne pas rendre la chose trop indigeste. - Spoiler:
Prologue
Deux orbites vides se posèrent sur la salle en ruine. Vides, vraiment ? En y regardant de plus près, on pouvait y voir deux petites flammes, aussi rouges qu’un rubis. Elles brûlaient paresseusement, et semblaient trahir… de l’ennui. Oui, la créature à qui appartenaient ses orbites s’ennuyait profondément. Non pas ce simple ennui que l’on peut éprouver parfois dans la journée, mais quelque chose de bien plus profond, de plus vaste et de plus inquiétant : un silence ressemblant étrangement à la mort. Cela durait depuis si longtemps maintenant.
- Vous êtes pensif Maître, que vous arrive t-il ?
Les orbites se détournèrent du vide qu’elles fixaient et contemplèrent l’être qui se trouvait à genoux devant elles. Un squelette sur lequel venait se poser ici et là quelques morceaux de chair en putréfaction, morceaux qui refusaient obstinément de se détacher, comme si ce corps pourri tentait de retrouver son aspect original, celui qu’il possédait il y a plus de mille ans. Un millénaire que cette créature servait son Maître. Tant d’années où sous ses ordres, elle avait tué, brûlé, torturé des hommes, mais parfois quelques démons, comme cet ifrit capturé quelques siècles plus tôt. Les fois où son Maître était de bonne humeur, elle avait pu se nourrir sur les cadavres de ses ennemis, mais les choses avaient changé, et cela faisait si longtemps maintenant qu’ils ne sortaient plus d’ici. La créature ne pouvait pas voir l’ennui que trahissaient les deux petites flammes. Pour elle, elles étaient simplement l’incarnation de l’être qui l’avait créé. Lorsqu’elle osait le regarder dans les yeux, elle ne voyait que deux symboles d’une toute puissance. La puissante armée qu’elle avait connue n’existait plus, ses membres disparaissant au fur et à mesure. Il était le dernier serviteur vivant du Maître. Vivant, quel étrange paradoxe de qualifier un squelette habité par un esprit, de vivant. Existant aurait été plus approprié. Oui, la créature, qui s’appelait Selem, était le dernier serviteur existant du Maître. Les autres étaient retournés au néant, soit parce qu’ils n’avaient plus la force nécessaire pour rester ici, soit tout simplement parce que le Maître s’était lassé d’eux. Salem lui était différent. Il était le Premier, celui que le Maître avait ramené à la vie pour se venger. A l’époque, il avait reçu bien plus de pouvoir que ses congénères par la suite, ce qui le rendait immortel. Il était par ailleurs doué d’une véritable intelligence, contrairement aux autres. Il avait été le précieux général de l’armé de mort vivants, commandant à des centaines de cadavres, et même à quelques vampires. Ces derniers avaient au début ignoré ses ordres, prétextant que des vampires ne s’abaisseraient pas à obéir à une pourriture ambulante, comme ils le nommaient. Lorsque le Maître avait fait un exemple avec l’un d’entre eux, ils avaient changé d’avis. Tout ceci était loin à présent.
- Maître, pourquoi restons nous ici ?
L’idée de demeurer à jamais ici lui donnait l’audace de poser une telle question. Mais il était son serviteur depuis si longtemps qu’il doutait véritablement d’encourir une punition pour un tel écart. La main qui soutenait le crâne du Maître se déplia en un doigt pointé sur Selem.
- Depuis combien de temps me sers-tu Selem ? - Depuis le tout début Maître, mille ans environ, mais depuis que nous sommes ici, il m’est difficile de mesurer le temps qui passe. - Je vois. Tu es mon serviteur le plus puissant n’est-ce pas ? Mon fidèle général… dit le Maître d’une voix étrangement douce.
Selem eu peur de cette question. Un étrange pressentiment néfaste le poussa à répondre avec précaution.
- Je vis pour vous servir Maître, et je suis heureux du pouvoir que vous m’avez donné. - Tu as eu un statut privilégié, du fait que tu étais le premier.
Le silence s’installa de nouveau. Selem n’osa pas poser une nouvelle question. Il baissa la tête, et attendit.
- J’ai un ordre à te donner Selem dit le Maître après un moment. - Ma vie vous appartient Maître. Que dois-je faire ? Ordonnez, et j’obéirai ! - Meurt.
Le mot avait était dit sans aucune émotion, presque avec douceur, mais l’autorité qui transparaissait était cependant sans appel. Selem voulu protester, mais l’injonction était un impératif. Il était un serviteur, et il ne pouvait pas désobéir au Maître, il n’avait pas assez de pouvoir pour ça. L’esprit qui possédait le corps quitta ce dernier avec un bref cri de douleur. Il retournait dans les limbes du Néant, sa conscience disparaissant à tout jamais. La Liche observa le corps du cadavre s’effondrer au sol; en quelques secondes, il fut réduit en cendre, et il ne resta bientôt plus aucunes traces de Selem. Il avait espéré que la disparition de son plus fidèle et vieux serviteur le distrairait un instant de cet intolérable ennui qui l’habitait, mais même ça ne parvint pas à chasser ce sentiment qui rendait la vie insupportable. La Liche poussa un profond soupir de déception. Même dans la mort, Selem avait réussi à le décevoir. Elle regarda autour d‘elle. La salle, autrefois splendide, tombait maintenant en ruine. En plein cœur d’une montagne, elle avait vu s’y dérouler des horreurs sans nom, dans le but de divertir la Liche. Elle y avait fait amener de pitoyables humains, et elle s‘était délectée de leur souffrance, mais avec le temps, cette macabre occupation l’avait lassée. Torturer des hommes ne le suffisait plus. Elle avait alors organisé des combats à morts entre ses esclaves. Amusantes un moment, les combats avaient perdu leur attrait premier, et ce n‘était plus qu‘avec un vague regard qu‘il y assistait. Elle s’était alors lentement laissée allé à ne plus rien faire. Elle ne trouvait plus aucun plaisir à voir la mort, elle que les légendes surnommaient la Mort Noire. Son pouvoir avait lentement décliné. Lorsqu’elle avait contracté le Pacte avec le Démon, il y a si longtemps, elle avait été au sommet de son pouvoir. Les cadavres qu’elle avait laissés derrière elle au cours des siècles avaient amplifié sa puissance. Une sombre légende était alors née dans la terre des hommes. A cette époque, elle était tout puissante. Elle sortait la nuit, avec son armée, et décimait des villages entiers, ne laissant aucun survivant pour raconter ce qu‘il s‘était passé. Les humains avaient peur. Eux qui n‘avaient pas connaissance des races magiques, ils voyaient ces disparitions comme un châtiment divin.. Mais à mesure que l’ennui s’installait, et qu’elle ne tuait plus, son pouvoir avait lentement décliné. Les serviteurs les plus faibles avaient été les premiers à disparaître, n’étant plus alimentés par la magie de leur Maître. Puis c’était venu au tour des plus forts. Seul Selem avait résisté, car il était unique, mais même lui n’existait plus maintenant. Aujourd’hui, son pouvoir était à peine l’ombre de ce qu’il était des siècles auparavant. Il avait besoin de se nourrir de la mort pour l’entretenir. C’est pour cette raison que les Liches étaient craintes. Il lui faudrait du temps pour retrouver sa puissance d’entant, pour peu qu’elle en éprouve le désir… Elle se concentra, et un éclair verdâtre parcourra la salle en un instant, faisant un trou de taille conséquent dans le mur.
- Pathétique. A l’époque, le mur n’existerait même plus. C’est tout ce que je peux faire… A quoi bon de toute manière être puissant, plus rien n’a d’intéressant, pensa-t-elle en regardant le trou.
Un souvenir remonta à la surface, le visage de quelqu’un. Il l’analysa avec froideur et détachement. Puis un autre surgit des profondeurs de sa mémoire, suivi encore par un frère. Ce fut bientôt tout un flot de souvenirs qui remontèrent, pour une étrange raison. Mordith se remémora trois millénaires d’existence.
Dernière édition par Little boy le Mar 22 Fév 2011 - 15:52, édité 1 fois | |
| | | Helly H. Roell' 5ème officier
Nombre de messages : 709
Age : 31 Localisation : Dans mon rêve Date d'inscription : 10/12/2010
| Sujet: Re: Quelques créations. Mar 22 Fév 2011 - 14:43 | |
| Bonjour Little boy, Ton histoire est pas mal du tout. Tu écris très bien, tes phrases ne sont pas coimpliquées et c'est léger. Maintenant, si je devais te mentionner des fautes de grammaire, il y en aurait une à un passage du deuxième paragraphe: "...elle avait tuée, brûlée, torturée des hommes...". Dans cette phrase le sujet est "elle" donc féminin, mais tu utilises l'auxiliaire "avoir", et le COD "des hommes" se trouve après les participes passé, l'accord ne se fait pas, donc il n'y a pas les "e". Autres petites fautes, toujours deuxième paragraphe: "...simplement l'incarnation de l'être qui l'avait crée." Il y a deux "é" à " crée" Egalement, même faute, "...celui que le Maître avait crée pour se venger.", il y a un "é" à " crée". Au niveau du dialogue: "L’idée de demeuré à jamais ici lui donnait l’audace de poser une telle question.". Il y a "er" à " demeuré". Pour chipoter: "La main qui soutenait le crane du Maître...". Il y a un "â" à "crane". Autre faute d'accord, mais j'en suis moins sur, deuxième gros paragraphe: "aucune traces". Soit il y a un "s" à "aucune" soit, il faut enlever le "s" à "traces". Faute de conjugaison, deuxième gros paragraphe: "Même dans la mort, Selem avait réussit à...". Il n'y a pas de "t" à r éussit", le participe passé de ce verbe est "réussi". Faute d'accord, même paragraphe: "cette macabre occupation l’avait lassé". En effet l'auxiliaire est "avoir" mais le COD "cette macabre occupation" est placé avant le participe passé, ça s'accorde au singulier féminin, donc il y a un "e" à " lassé". Encore faute d'accord: "Elle s’était alors lentement laissé allé à ne plus rien faire." L'auxiliaire est "être", le sujet est féminin, il y a donc un "e" à " laissé" et il y a "er" à "allé". Ca donne donc " laissée aller..." "Les serviteurs les plus faibles avaient été les premiers à disparaître, n’étant plus alimenté par la magie de leur Maître". Faute d'accord, il y a un "s" à "alimenté" car ceux qui ne sont plus alimentés sont "les serviteurs". Enfin, antépénultième phrase: "suivit encore par un frère". Il n'y a pas de "t" à "suivi t". Pense au féminin, on ne pourrait pas dire "suivi te encore par..." Voilà voilà, désolé pour tout ça, j'espère que tu t'y retrouveras. Mais en tout cas, sâche que ce sont vraiment de petites fautes, rien de très grave. Tu écris vraiment bien, et je n'aurai jamais été capable d'en faire autant. Bon travail et je te souhaite une bonne continuation. | |
| | | Fury *Modo*
Nombre de messages : 2910
Age : 35 Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: Quelques créations. Mar 22 Fév 2011 - 19:59 | |
| Un sujet de créa par personne, c'est la règle. | |
| | | Little boy Humain
Nombre de messages : 276
Date d'inscription : 02/07/2009
| Sujet: Re: Quelques créations. Mer 23 Fév 2011 - 16:16 | |
| Désolé, j'avais totalement oublié ce topic, Voilà la suite - Spoiler:
Chapitre 1
Le petit bébé fut arraché à la chaleur réconfortante et protectrice du lac de l’Omel-Tokir, lieu où les Roïngs naissaient. Ses cris perçant couvrirent le bruit de la pierre en fusion. Deux mains féminines vinrent l’envelopper de leur chaleur, pour le soulager de cet arrachement au monde si chaud et protecteur de la lave du lac.
- Ne pleure pas mon petit, c’est une chose de la vie que de quitter le lac, mais le Feu de la Vie brûle haut et fort en toi maintenant.
Le petit bébé, dont la peau arborant les nuances les plus fines du rouge, oscillant parfois avec l’orange, cessa de crier, et regarda avec un petit sourire le visage de la femme qui le tenait dans ses bras. Comme tout Roing, son corps, humanoïde, semblait être fait de flamme solide. C'était un peuple issu du Feu originel.
- Oui c’est bien, tu comprends vite. Comme je suis ta mère, c’est moi qui vais donner ton prénom. Tu seras Améthyste ! Parce que c’est la plus belle pierre qui existe, et que tu es le plus beau bébé qui soit sur, ou sous terre ! Améthyste Varia, c’est ainsi que tu te nommes. Le peuple des Roïngs t’accueil avec joie dans leur merveilleuse communauté !
Derrière la femme, un immense cri de joie se fit entendre. Des dizaines de personnes, des enfants, des femmes, des hommes, et même quelques vieillards, étaient présents pour assister à la naissance d’une nouvelle vie. Cela se passait toujours ainsi chez eux. La communauté où venait de naître le petit Améthyste était particulière. Elle vivait en retrait des autres, et n’avait plus aucuns contacts avec les autres Roïngs. La raison de cet isolement portait le nom de Corallus. À l’époque, âgé de plus de trois milles ans, il avait rassemblé autour de lui des personnes qui partageaient sa vision du monde, celle des Eclairés. Le vieux Roïng soutenait l’idée que la violence n’engendrait que la violence, et qu’opposer un acte violent n’entraînerait qu’un cycle sans fin de haine et de tourments. Ceux qui étaient violents l’étaient parce qu’ils avaient besoin d’aide. C’était son devoir de leur répondre, par toute l’aide qu’il pouvait leur apporter. Cette idéologie avait séduit plus d’un, dans un contexte où les Roïngs étaient en guerre face à des démons particulièrement redoutables. Corallus et ses disciples avaient alors fui, et s’étaient installés ici, bien loin de ceux de leur race. Par chance, le Lac Omel-Tokir avait une source non loin de l’endroit où ils s’étaient installés, et leur communauté avait alors pu prospérer et grandir au rythme des naissances. Cela faisait environ trois cents ans maintenant qu’ils vivaient ici, non loin de la surface. Un passage direct par ailleurs, permettait d’atteindre le monde d’en haut, comme ils l’appelaient. Ils vivaient entre eux, faisant toutes les tâches ensemble. C’était une grande famille, uni par le désir de bien vivre et d’aider son prochain. Chaque jour, ils se réunissaient pour déterminer des besoins de chacun, et les ressources étaient alors utilisées dans ce but. Comme preuve de la perfection de cette idéologie, il n’y avait eu aucune cérémonie de Scellage, ou même d’Exil depuis qu’ils s’étaient installés ici. Si un membre commettait une faute, c’est toute la communauté qui lui adressait un avertissement, et s’il récidivait, alors il était exclu pendant une courte période des autres. En général cela suffisait pour le ramener dans le droit chemin. C’est dans cette merveilleuse communauté que naquit Améthyste.
- Tu es le fils de ton peuple Améthyste, et tu vivras pour garantir à autrui l’accès au bonheur.
La mère du bébé le leva au dessus de sa tête, pour que tous puissent voir ce nouveau compagnon de vie. Il eu de nouveaux applaudissements, tous plus sincères les uns que les autres. On le porta dans la grande salle des fêtes communes, où l’on fêta sa naissance. Sa mère fut de nombreuses fois félicitée, pour apporter à son peuple un nouveau membre. Ils étaient tous parents, et le petit Améthyste était le fils de chacun d’entre eux. Il passa dans de nombreux bras, et chacun de ses pères et de ses mères déposèrent un baiser sur sa petite joue douce. Les premières années d’existence d’Améthyste se firent dans la joie. Il assimila la philosophie des Eclairés, et en devint un parfait membre. Il étudia, et trouva sa place dans la communauté. Huit cents passèrent. Il avait atteint sa taille adulte, et continuait de vivre dans la gloire d’aider autrui. C’est à cet âge là qu’il fit une merveilleuse découverte, un soir où avait lieu une célébration en l’honneur de la mort de Corallus, survenu quelques siècles plus tôt.
********
- Pourquoi ne l’invites tu pas Amé ? Elle n’attend que ça, c’est aussi visible qu’une pierre de lave au milieu d’un tableau ! - Pourquoi s’intéresserait-elle à moi ? Tu as vu comme elle est belle ? Je ne suis rien pour elle, c’est évident ! - Fais-moi confiance mon ami, t’ai-je déjà menti ? - Non jamais mais… - Je ne veux pas de mais ! Tu y vas tout de suite, où je t’y emmène en te trainant par la peau des fesses !
L’ami d’Améthyste, poussa le timide Roïng vers la piste de danse où des couples évoluaient au rythme de la musique délivrée avec talent par le groupe de musicien de la communauté. Ils s‘entraînaient quotidiennement pour fournir à leurs frères et à leurs sœurs une musique de grande qualité pendant les grandes cérémonies. Au milieu de tous ces couples, il y avait une figure féminine qui se démarquait parce qu‘elle était seule, et qu’elle semblait attendre quelque chose. Améthyste sentit son cœur battre follement lorsque son regard croisa celui de celle qui occupait toutes ses pensées depuis un certain moment maintenant. Elle s’appelait Opale. Il était tombé amoureux d’elle dès qu’il l’avait vu, en cette fin d’après midi. Depuis, il rêvait d’elle chaque nuit, mais il n’avait jamais eu le courage de lui parler. D’une nature très timide, il s’était résigné à l’observer toute sa vie de loin, et à vivre seul. Il essaya de l’esquiver, mais nerveux comme il l’était d’être si proche de l’être aimé, il trébucha lamentablement, et s’affala sur l‘élue de son cœur, qui le réceptionna avec une force surprenante. Rouge de honte, il n’osa pas croiser son regard, et balbutia quelques excuses totalement incompréhensibles.
- Ne parle pas dans ta barbe Améthyste, je ne comprends rien !
Elle connaissait son nom, comment cela pouvait être possible ? Alors la belle Opale savait comme il s‘appelait… il se mit à sourire de bonheur, sans même faire attention au fait que la femme de sa vie le dévisageait.
- Hum, tu m’as l’air bien heureux ! Est-ce que tu te moques de moi ?
Le monde du Roïng s’écroula à l’idée qu’elle puisse penser une telle chose. Son sourire fut immédiatement remplacé par une expression de panique intense. Il se maudit pour son manque de tact
- Non, non ! Désolé ! Je ne me permettrais pas de me moquer de toi ! Qui se moquerait de la plus belle femme du monde ?!
Il mit soudainement sa main devant sa bouche, comme pour rappeler cet aveu, mais c’était trop tard, et Opale riait déjà, à coup sûr de lui et de sa stupidité sans nom. Comment avait il pu dire ça ?
C’est fini, elle va me prendre pour le dernier des abrutis se lamenta-t-il. - Alors tu me trouves belle ? Dit-elle avec un petit sourire. - Non, ce n’est pas… - Non ? C’est que je suis laide ? - Non pas du tout !
Améthyste s’embrouillait de plus en plus. Il ne savait pas comment se sortir de cette situation. Il n’avait qu’une seule envie à présent, c’est disparaître dans un trou, et ne jamais en ressortir. Il avait tellement honte de s’être ainsi ridiculisé devant cette Roïng qu’il aimait de tout son cœur.
- Donc je ne suis pas belle, mais pas laide non plus. J’avoue ne pas te comprendre Amé.
Il cru défaillir de plaisir en l’entendant prononcer son surnom. Comment un tel mot pouvait il d’un coup devenir aussi beau ? Et comment pouvait-on passer du malheur le plus total au bonheur le plus pur en un instant ? Quelle question idiote, c’est parce que c’était Opale qui le disait, toujours avec ce petit sourire qui n’était pas moqueur, malgré l’air maladroit du Roïng. Ce dernier poussa un profond soupir, et avoua ce qu’il pensait réellement.
- Je te trouve magnifique, la plus belle qui soit, Opale. - Alors pourquoi cela te fait soupirer ? Tu es sûr que tu ne te moques pas de moi ? Dit-elle d’un air faussement irrité. - Non bien sûr que non ! Tu es la plus belle Roïng qui existe Opale, et j’ai toujours voulu t’inviter à danser ! - Pourquoi ne l’as-tu pas fait alors ? - Tu m’as vu ? Tu crois que je suis assez bien pour toi ? Je suis maladroit, un peu bête, pas très beau. La seule chose dont je peux être fier, c’est que je taille les plus belles pierres de la communauté ! Je parie qu’il y a quantités de personnes plus belles et plus intelligentes que moi qui te courtisent ! - Tu me conviens parfaitement, lui répondit-elle dans un murmure.
Puis elle passa ses bras autour de son cou, et approcha sa poitrine conte la sienne, dans laquelle battait à toute vitesse un cœur empli d’amour. Ce soir là, ils dansèrent toute la nuit. Améthyste oublia tout le reste, tant il était heureux d’être avec celle qu’il aimait tant. Au début maladroit, elle réussit à le rassurer, à coup de petites plaisanteries et de sourires, et il lui sourit à son tour. Il n’entendait plus la musique, et ne voyait pas les grimaces de ses amis qui se moquaient gentiment de lui. Toute son attention était concentrée sur les magnifiques yeux d’Opale. D’un doré plus brillant que l’or, ils attiraient Améthyste aussi surement qu‘un cobra charmé par la flute enchantée du dresseur de serpent. Sentir sa discrète poitrine contre son torse, la douceur de ses flammes qui effleuraient ses joues. Cette danse était sans aucun doute la plus belle chose qui lui soit arrivé. Chaque seconde était plus merveilleuse que la précédente, et plus d’une fois, Améthyste se demanda s’il ne rêvait pas cette rencontre. La nuit sembla s’éterniser, et Améthyste la passa dans un pur sentiment de bonheur. Cependant, les heures tournaient, et bientôt la musique s’arrêta, pour marquer la fin de cette magnifique célébration, en l‘honneur d‘une grande âme. Opale entraîna son compagnon un peu à l’écart.
- Oh, c’est déjà fini ! - Je ne te remercierai jamais assez d’avoir dansé avec moi Opale ! - Danser, c’est tout ce que tu voulais ? - Comment ça ? - Idiot de Roïng !
Et avant qu’il ne puisse comprendre ce qu’il se passait, elle s’avançait vers lui, et leurs flammes se mêlèrent ; c'était l'équivalent d'un baiser humain. Ce fut sans aucun doute le plus beau jour de son existence. Opale, la belle Opale venait de mêler ses flammes aux siennes, lui, un moins que rien ! Ses amis se moquaient souvent de lui, et de sa timidité, il allait rabattre leur caquai. Ils avaient courtisés des tas de Roïngs, mais aucune aussi belle que celle qui se trouvait dans ses bras, alors que lui, le timide Améthyste, avait réussit ! Ils ne se moqueraient plus de lui à l’atelier de taille.
- Ma chambre est désespérément vide, et elle t’attend depuis si longtemps…
Encore abruti par tant de bonheur à la fois, Améthyste ne réagit pas, et se laissa trainer par la main par celle qu’il aimait. La suite de la nuit lui fit découvrir une nouvelle dimension du bonheur, plus physique, et commune à tous les couples. Sous les directives amusées de la jeune Roïng, il devint cette nuit là un homme. Le lendemain surprit les deux amants dans les bras l’un de l’autre, dans la chambre d’Opale. Améthyste la regardait dormir, blottie contre lui. Elle était si belle. Ses traits étaient plissés dans une adorable moue. Le Feu de la Vie l’avait comblé ce soir là en lui accordant de passer la soirée avec la femme qu’il aimait. Comme si elle savait qu’on pensait d’elle, elle se réveilla lentement, souriant à son amant.
- Comment à dormi mon Prince ? - Je n’ai pas dormi, après notre… hum…nuit, je suis resté éveillé pour te regarder. - Tu veux dire que je n’étais pas assez bonne ce soir là pour t’épuiser ? - Non ! C’est juste que… tu es simplement trop belle pour que je puisse dormir. - Tutu, il va falloir que tu t’y fasses, comment vas-tu faire sinon au quotidien ? - Au quotidien ? - Tu n’as pas encore compris, idiot d’Améthyste ? Son délicieux rire rompit le silence du matin. Je partage tes sentiments. Je désespérais de te voir ne jamais rien tenter. J’ai même cru que finalement tu ne m’aimais pas. - Alors tu m’aimes ? dit-il avec un grand sourire béat sur le visage. - Ce n’est pas évident ?
Améthyste se redressa brusquement, fou de joie. Il sortit, et héla tous ceux qui étaient réveillés. Certains qui l’avaient vu entrer dans la chambre d’Opale devinaient déjà ce qu’allait dire le Roïng.
- Elle m’aime et je l’aime ! Cria-t-il à leur intention.
Tous ceux qui l’entendirent hurler sa joie, crièrent à leur tour à cette nouvelle. Deux de leurs enfants venaient de s’avouer leurs sentiments. Ces évènements étaient toujours source de joie pour toute la communauté, qui partageait aussi bien les moments difficiles que les moments heureux. Opale sortit de la cabane et vint se blottir dans les bras de son aimé, elle aussi heureuse. Une grande fête serait organisée pour célébrer cette nouvelle, puis une autre, plus tard, pour célébrer leur union, devant tous leurs camarades. On leur offrirait des cadeaux pour qu’ils puissent envisager la vie en couple sereinement. La vie était si heureuse chez les Eclairés. Tout le monde s’aimait, et s’entraidait, pour le bonheur de tous. Chacun étant un défenseur et un bénéficiaire de la générosité collective. Rien de mal ne pouvait leur arriver, et ils partageaient tous la même façon de pensé. Il n’y avait plus bel endroit au monde. La Vie du Feu brûlait dans le cœur de tous, et leur offrait tout son amour.
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Quelques créations. | |
| |
| | | | Quelques créations. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |