- Fury a écrit:
- Il est donc pour ma part plus que nécessaire d'éduquer le proprio du chien, avec également un contrôle assez actif tant du maitre que des toutous.
Après quelques recherches, je précise que cette éducation du maitre est déjà prévue par le droit en vigueur.
L'article L211-13-1 du Code rural dispose en effet que
Le propriétaire ou le détenteur d'un chien mentionné à l'article L. 211-12 est tenu d'être titulaire d'une attestation d'aptitude sanctionnant une formation portant sur l'éducation et le comportement canins, ainsi que sur la prévention des accidents. Bon, je ne suis pas aller vérifier le décret (en Conseil d'Etat) qui définie exactement cette formation, mais au moins on peut dire que cette formation existe. Après, peut-être n'est-elle pas appropriée ? Je ne pense pas vraiment. Après tout, c'est quelque chose de facile à changer, donc si le problème était aussi simple, cela aurait été réglé depuis longtemps.
Le problème est ailleurs, mais où ? La définition des espèces de chiens dangereuses peut-être. C'est le problème de toutes les définitions : elles doivent poser des limites, et dans notre cas, où est cette limite ? A quoi mesure-t-on la dangerosité potentielle d'un animal ? Mal éduqué, un chien a priori normal peut devenir une vraie machine à tuer...
Faut-il donc élargir la classification des espèces dangereuses ? j'en sais rien, mais une chose est sûre : ça ne réglera pas le problème.
Le problème est donc ailleurs, mais où ?? A mon sens, il est lié au fait même de posséder ces chiens.
Si je suis propriétaire d'un chien dangereux, que j'ai pris toutes les précautions qu'il fallait, mais qu'un drame est quand même arrivé ; est-ce que je suis quand même responsable ?
C'est la question du poids du risque de l'imprévisible.
Est-ce parce qu'on est propriétaire d'un animal dangereux qu'on doit assumer tous les risques ? On peut prendre les précautions que l'on veut, il peut toujours arriver un drame, est-ce la faute des proprio ?
C'est une question de droit épineuse en fait : faut-il que les proprios aient commis une faute (ils n'ont pas pris les précautions nécessaires) pour être responsables ? Ou au contraire, doit-on considérer que, après tout, ils ont pris le risque d'avoir ces chiens, qu'il l'assume jusqu'au bout ?
Pour résumer, c'est le droit de posséder ce que l'on veut du moment qu'on prend toutes les précautions exigées Vs la probabilité d'un drame pour lequel la société et la victime réclameront réparation.
Je ne sais pas quoi choisir...