Documentaire sur un mangaka et l'élaboration de son oeuvre.

Il y a une semaine j'ai regardé sur arte une émission sur les mangakas, plus exactement sur un manhwaga (mangaka coréen)
, et celle-ci s'est avéré vraiment intéressante car elle traite la plupart des points que je vous évoque sans cesse concernant les éditeurs. ^^

Ainsi je prend l'initiative de créer ce topique pour vous présenter cette émission. La mise en scène donne l'impression que tout est sur-joué, extrapolé, exagéré bref à la limite de la caricature. Mais ce n'est pas du tout un cliché, tout ce que vous verrez dans ce documentaire est la stricte vérité et encore, ici c'est en Corée, les éditeurs japonais sont deux fois pire!(Surtout ceux du jump)

Bref, après ce documentaire vous ne verrez plus vos manga comme avant.

Pour les puristes le manhwaga est Park Chul Ho, auteur de P.K.

Petit synopsis:

Citation :

Pour immerger le spectateur dans l’univers du manhwa, le manga coréen, le réalisateur Hervé Martin Delpierre a entrepris une passionnante expérience : fusionner réel et fiction, vidéo et animation, pour un récit hybride et vertigineux, dont les gratte-ciel de Séoul l’insomniaque constituent la toile de fond stylisée, tantôt filmée, tantôt dessinée.

Avec, comme personnages principaux, le dessinateur Park Chul Ho et le scénariste Park Hong Jin, tous deux coréens, qui s’attaquent ensemble à la réalisation d’une histoire pour adultes – un seinen manga, dont les protagonistes sont généralement réalistes et évoluent dans un monde d’autant plus prenant qu’il ressemble au nôtre.

Leur scénario de départ ? Un polar urbain, dans lequel un jeune journaliste tente de retrouver la trace d’un directeur d’entreprise qui, grâce à la mafia, a pris la fuite trente ans plus tôt, après le démantèlement de son groupe financier par la dictature coréenne. Avec les deux créateurs, nous entrons de plain-pied dans le processus d’élaboration du manga : afin qu’il soit le plus crédible possible, le scénariste tente de glaner des informations sur les gangs coréens auprès de flics ou de repentis, tandis que le dessinateur se rend sur les lieux de l’histoire pour s’en imprégner.

Entre fiction et réalité, images réelles et animation, le film dévoile peu à peu ce récit haletant en noir et blanc, tout en restituant, planche par planche, les étapes successives de l’élaboration du livre au plus près de son tandem d’auteurs, avec leurs doutes, leurs éclairs d’inspiration et leurs secrets de fabrication.

http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3149918,scheduleId=3110892.html

Vu aussi, tout le coté documentaire était super interressant, y'a pas a tortiller, mais j'ai vraiment eu du mal avec le parti pris du réal avec sa fusion des genres, j'ai trouvé ça "too much" comme disent les jeunes.

Excellent documentaire. Merci pour ce topic qui montre aux lecteurs le travail énorme que demande un manga. J'ai bien aimé la réunion avec les éditeurs; tout est bien MAIS... et...et.....
Le mangaka et le scénaristent pètent leur cable et c'est légitime.
Après les conditions de vie de l'auteur qui n'a même plus la notion du temps + la pression de l'éditeur qui dort à 5 mètres sur le canapé c'est flippant.
Y a bien d'autres exemples qui sont touchants mais je vais pas refaire le documentaire.
En tout cas si c'est 3 fois plus stricte au Japon et ben Kubo s'en sort pas si mal que ça en fait !
Une question : Kubo dessine avec des assistants et a inventé l'histoire tout seul?

Kubo dessine tout seul les personnages, il encre certaine case, surtout les gros plans sur les personnages bref les cases de poseur, il fait des croquis pour les décors.

Les assistant de kubo encre ses planches et dessine les décors il font les onomatopées, les speedlines, ils placent le texte s'occupe de scanner les planches de les cleaner.

C'est pour cela que des fois il y a des erreurs dans les dessins de manga. Car il y a plus d'une personne qui travaille dessus.

Concernant l'intrigue, normalement elle est entièrement faite par kubo mais celui-ci est influencé par ses assistants qui lui donnent un avis. Et pour l'éditeur hé bien il a le droit de vie et de mort sur un arc, une partie de l'histoire, un protagoniste, une mise en scène et cetera.

Un point qui m'a fait rire c'est lorsqu'ils exposent leurs intrigues à des lecteurs lambda et que l'un de ces lecteurs dit que l'histoire sur la femme qui traverse la rivière avec sa fille, qui fait ensuite de la prison en chine est trop tiré par les cheveux alors que c'est inspiré d'une vraie histoire!

Comme quoi des fois, des attitudes, des mises en scène ou des histoires qui nous paraissent trop tiré par les cheveux peuvent être issu d'une histoire vraie. :)

J'ai beaucoup aimé le travail de repérage des décors et des personnalités des personnages, on a pas souvent cette vision des choses en tant que lecteur.

Bref n'hésitez à poster votre avis sur ce documentaire!

Merci beaucoup pour tes réponses j'en ai une autre aussi. Elle est peut-être un peu pointue mais j'essaye.
Combien de chapitres Kubo a t-il d'avance (a peu près) entre là où il en est et le chapitre 401 d'aujourd'hui.
Dans le documentaire il est dit qu'il faut en avoir 3 d'avances minimum.

Les mangakas du jump ont toujours 3 chapitres d'avance. Chapitre modifiable si les sondages sont mauvais où si l'auteur veut changer un truc. Modifiable également si l'éditeur veut finalement changer un truc, il n'est pas rare qu'un mangaka doit redessiner plusieurs planches quelques jours avant la publication, il doit donc travailler avec sa team dans l'urgence.

Par contre a coté kubo fait pleins de croquis qui concerne ces futurs personnages, leurs futurs pouvoir, les futurs lieux et cetera.

Il peut donc construire son intrigue en avance et prévoir les gros bloc d'intrigue d'un ou plusieurs arc en avance.

Cet aspect n'est pas montré dans le documentaire car il est centré sur une nouvelle serie et non sur une série déjà existante.

Si vous avez aimé ce documentaire je vous conseille le manga Bakuman, l'histoire est centré sur deux collégiens qui décident de devenir mangakas, on y voit toute les coulisses du Weekly Shonen Jump. (C'est fait par les auteurs de Death Note)

Merci encore !
Une dernière et je te laisse tranquille.
Est-ce que le succès d'un manga comme Bleach rend les éditeurs plus souples avec l'auteur en reconnaissance de son travail qui est déjà un succès quoiqu'il advienne ou au contraire ils maintiennent une pression folle pour que ça continue ?
Est-ce que cette pression détériore le travail du mangaka ou au contraire elle permet comme c'est le cas dans le documentaire de donner des idées de génie de dernière minute à l'auteur la rendant ainsi positive ?

Citation :

Est-ce que le succès d'un manga comme Bleach rend les éditeurs plus souples avec l'auteur en reconnaissance de son travail qui est déjà un succès quoiqu'il advienne ou au contraire ils maintiennent une pression folle pour que ça continue ?

C'est la deuxième partie de ta phrase qui est correcte. Les plus gros mangaka ont plus de pression que n'importe qui d'autre. Normal c'est ceux qui rapportent le plus, le Jump conserve ses poules aux œufs d'or.

Par contre les vidéos du documentaire de sont plus valables, quelqu'un pourrait-il remettre d'autres liens si c'est possible s'il vous plait ? ^^

En effet,voici un liens qui vous redirige sur le site Arte, vous pouvez y voir l'émission gratuitement.

http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3149918,scheduleId=3110892.html