| | [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] | |
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+3freeman007 kirari Sparadrap 7 participants | Auteur | Message |
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Sparadrap Mouchard
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| Sujet: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 22:49 | |
| 'Soir. Je veux savoir ce que vaut ce que j'écris, alors je l'expose un petit peu. Voici un semblant de début d'histoire (pas encore décide si je continue, mais déjà une dizaine de chap's écrits). - Spoiler:
Prologue.
Italie. Rome. 23 décembre 2010. 15H32.
Les rues de la capitale italienne étaient bondées. La veille de Noël, la population allait acheter les cadeaux de dernière minute. L'ambiance était festive et joyeuse. Les fêtes allaient changer les idées des romains. Dans la rue, un homme attirait la foule. Il signait des autographes et serrait des mains, si nombreuses qu'on croirait voir le président en personne faire une visite. Cet homme était en fait Francesco Matarili, directeur général de plusieurs associations caritatives de la ville de Rome, qui aidait les sans-abris, les familles modestes et plus généralement les gens dans le besoin. Matarili était très réputé et aimé de Rome. Dans toute l'Italie, il incarnait la générosité et la solidarité, il était même surnommé là-bas « Il benefico » soit « le bienfaisant ». On pouvait se rendre compte combien cet homme était populaire en voyant le nombre de commerçants quitter leur boutique pour serrer une main. Matarili paraissait tout aussi heureux d'être en ville. Il devait avoir entre 50 et 60 ans, plutôt petit, environ 1m70, mais tout aussi robuste. Ses épaules en imposaient. Trois hommes l'entouraient, des gardes du corps vu leurs tenues identiques et sobres au possible. Tout se passait bien en cette fraîche journée, un lundi. Mais Matarili n'aurait jamais dû sortir cette journée-là. Alors que la foule continuait à grandir autour du bienfaisant, un coupde feu retentit. La foule, apeurée, se mit à l'abri, en se ruant dans les petits commerces. Alors que tout le monde courrait. Un homme restait immobile. Francesco Matarili. Les gardes du corps n'avaient pas encore remarqué, mais le front de l'homme aux associations caritatives était maintenant affublé d'un trou net en son milieu. Du sang se mettait à couler. Les gardes du corps, très surpris et paniqués, crièrent à l'aide, « Ambulanza ! Ambulanza ! Chiamata un'ambulanza » (appelez une ambulance). C'était cependant inutile. Le bienfaisant était déjà mort. La balle s'était logée dans son crâne et était ressortie juste après. Un garde du corps se mit à la chercher, mais en vain, elle avait mystérieusement disparu. La foule, après un moment d'incompréhension et d'effroi, comprit. Il avait récidivé. L'homme connu mondialement sous le nom de « Sad Sniper ».
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| | | kirari 3ème officier
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Age : 35 Localisation : dans la vallée des fées... ou dans un froid ancestral, ça dépend des fois Date d'inscription : 11/12/2008
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 23:09 | |
| Ton prologue est fluide et se lit facilement. L'intrigue est bien lancée et en plus, comme dirait mon ex prof d'histoire, tu utilises une phrase double douceur pour commencer, histoire de ne pas nous jeter directement le sujet. Il n'y a pas de fautes d'orthographe (en tout cas j'en ai pas vu) et ton style est agréable à lire. Il y a juste une petite chose qui me chagrine: la longueur de tes phrases. Je les trouve soit trop longues, soit trop courtes. Mais j'attends la suite avec intérêt. - Sparadrap a écrit:
- Il devait avoir entre 50 et 60 ans, plutôt petit, environ 1m70
Faut pas que mon copain lise ça, il fait 1m69, ça va encore plus le complexer | |
| | | Sparadrap Mouchard
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 23:15 | |
| - kirari a écrit:
- Ton prologue est fluide et se lis facilement. L'intrigue est bien lancée et en plus, comme dirait mon ex prof d'histoire, tu utilise une phrase double douceur pour commencer, histoire de ne pas nous jeter directement le sujet. Il n'y a pas de fautes d'orthographe (en tout cas j'en ai pas vu) et ton style est agréable à lire. Il y a juste une petite chose qui me chagrine: la longueur de tes phrase. Je les trouve soit trop longue, soit trop courtes.
- Sparadrap a écrit:
- Il devait avoir entre 50 et 60 ans, plutôt petit, environ 1m70
Faut pas que mon copain lise ça, il fait 1m69, ça va encore plus le complexer Sur les phrases, je pense pareil, mais je ne peux pas m'en empêcher...j'ai l'impression que ça donne plus de rythme et de variations pour le lecteur...va falloir que je corrige ça. Merci de tes conseils . | |
| | | Sparadrap Mouchard
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 23:53 | |
| La suite (je suis inspiré ce soir). - Spoiler:
Chapitre 1 : Encapuchonné.
Alors que l'agitation grandissait encore sur les pavés de Rome, un homme, étui de guitare fixé sur son dos, capuche sur la tête, jean bleu aux jambes, avançait vers un taxi. L'homme encapuchonné toqua à la fenêtre du chauffeur, en train de manger un sandwich, qui put tout de même appuyer sur le bouton déclencheur. La fenêtre s'ouvrit. - Oui ? Demanda le chauffeur. - Pourriez-vous m'emmener à l'aéroport ? Dit l'homme. - Je suis désolé, mais il y a trop de circulation aujourd'hui. Je ne peux pas vous emmener, répondit le chauffeur, tout en continuant sa dégustation. L'homme à l'étui de guitare tendit un billet de 500 euros. - Si vous le prenez comme ça ! S'exclama le chauffeur, heureux. Ce dernier, reconnaissant envers son meilleur client de la journée, se sentit obligé d'engager la conversation. - Vous êtes pas d'ici, je me trompe ? Demanda le chauffeur. Son client ne répondit pas. Il regardait par la fenêtre la foule se disperser. Apparemment, la curiosité de la journée avait été evacuée. - C'est très vivant, Rome, dit l'encapuchonné, dans un murmure. Le chauffeur, à l'ouïe fine, avait tout de même entendu. - Vous savez, en cette période de fêtes, tous les romains sortent faire leurs emplettes. La rue qu'on vient de passer est très commerçante, expliqua le chauffeur. - Ça doit être ça, murmura à nouveau le client. Une bonne heure plus tard, le taxi arriva devant l'aéroport de Milan. Le chauffeur déposa son client, lequel remit sa capuche avant de sortir de la BMW. L'homme se rendit à l'accueil et demanda le premier vol pour Londres. Vol prévu pour 17h48. Soit dans un quart d'heure. L'hôtesse d'accueil lui vendit un billet puis lui conseilla de se rendre immédiatement à la zone d'embarquement. Ce qu'il fit. C'était à son tour de passer le contrôle de sécurité. Il oublia volontairement de faire contrôler son étui à guitare, ce qu'un steward remarqua. - Hé ! Monsieur ! S'exclama le steward. - Essaye, dit l'homme encapuchonné. - Ah ! Bien. Vous pouvez passer, monsieur, dit le steward calmement. L'homme arriva jusqu'à l'avion, s'assit à sa place, F12, posa son étui à guitare sur le siège à côté, la place F13. L'inscription « Essaye » était inscrite sur l'étui. La place F13, qui était réservée, ne fit finalement pas occupée. L'hôtesse de l'air regarda à qui elle devait être destinée : Francisco Matarili.
Désolé pour le court des chapitres, mais il y en aura beaucoup donc ^^. | |
| | | freeman007 3ème officier
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 23:55 | |
| Plutôt sympa ton prologue mais pour en parler plus il en faudrait plus car on reste sur notre fin.
Sinon pourquoi l'Italie ? Tu as des origines ou c'est la mafia qui t'inspire ? | |
| | | Sparadrap Mouchard
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 23 Jan 2009 - 23:57 | |
| - freeman007 a écrit:
- Plutôt sympa ton prologue mais pour en parler plus il en faudrait plus car on reste sur notre fin.
Sinon pourquoi l'Italie ? Tu as des origines ou c'est la mafia qui t'inspire ? C'est pour la suite de l'histoire =D | |
| | | freeman007 3ème officier
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Age : 35 Localisation : Myodokuzan Date d'inscription : 07/06/2008
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 0:02 | |
| Avec l'étui tu t'es inspiré de desperado. Dans le film ils avaient aussi des étuis pour ranger les armes ... peut être que je m'avance trop. | |
| | | Telperion *Modo*
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Age : 34 Localisation : Surement à la bibliothèque Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 0:20 | |
| Un très bon début d'histoire. Je t'envie : tu arrives très bien à faire des récits très courts et pourtant très complet, ce que en dépit de tous mes efforts, je n'ai jamais réussi à faire. J'aime aussi beaucoup ton style: simple, direct et efficace, tu maitrises bien ta façon de t'exprimer, je trouve. Le sujet, lui aussi, est bien introduit. Le rythme est cohérent, peut-être un peu trop rapide à mon avis, mais c'est une histoire de goût. Les descriptions sont précises et pas trop abondantes, l'ensemble est bien équilibré je trouve.
Pour la longueur des phrases, c'est vrai qu'il y a moins d'équilibre. Je comprends que tu veuilles donner du rythme, d'ailleurs je le fais aussi beaucoup. Cependant, je pense que pour les récits courts, le mieux est d'essayer de s'en tenir à une règle qui tu fixes à l'avance. Pour exemple, j'aurais gardé le style long pour le tout début, là où tu présentes le cadre spatio-temporel. J'aurais gardé la première phrase, mais essayé de regrouper les trois autres en une seule (ou peut-être deux, en les tournant un peu différemment pour éviter deux "et"). Je trouve que ça donnerait une impression de continuité assez intéressante. Pour le corps du texte, en revanche, j'aurais privilégié les phrases courtes. "qui aidait les sans abris", la subordination ne colle pas avec le reste je trouve. Séparer les deux propositions d'un point me semble sonner plus juste.
En gros, les longues phrases pour les propos introductifs, les phrases courtes pour le corps du texte, afin de donner du rythme.
Mais bon, peut-être que ce que je raconte ne colle pas à ton style. Quoi qu'il en soit, je suivrai la suite de tes écrits avec beaucoup d'intérêt. Bonne continuation !
Edit : j'avais pas encore lu la deuxième partie quand j'ai écris ça. je vais m'y mettre de suite... | |
| | | Sparadrap Mouchard
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 13:06 | |
| La suite ce matin. - Spoiler:
Chapitre 2 : Ceux que j'aimais.
L'avion arriva à Londres, sans soucis. L'homme encapuchonné prit un taxi à nouveau et se rendit dans LA City, le quartier d'affaires. Le soleil s'était déjà couché depuis deux heures sur la Tamise. L'activité commençait à se faire moindre. La pauvre agitation de LA City le soir n'avait rien à voir avec celle de Rome. Le taxi arriva à destination. En haut d'un immeuble servant à diverses sociétés d'affaires, un homme attendait l'encapuchonné. Une trentaine d'années, un teint frais. Vêtu d'un costume cravate, il faisait plus jeune que ses 31 ans. L'encapuchonné arriva devant lui, après avoir monté les marches. -Toujours aussi mal habillé, lança le costumé, ricanant. L'encapuchonné ne répliqua pas. Il se fichait de ça. -Tu as le fusil ? Demanda l'homme bien habillé. L'encapuchonné ouvrit l'étui et laissa apparaître un sniper R700. -Bien. La balle ? Interrogea le costumé. -Disparue, répondit le sniper. -Je vois que tu fais toujours aussi bien ton boulot. Tiens voilà ta paye, dit l'homme bien habillé. Il sortit 10 000 livres sterling d'une enveloppe, en liquide. Il lui donna également un sac à dos. L'encapuchonné mit l'argent dedans et repartit vers les escaliers sans un mot. C'est alors que le costumé l'interpella. -Tu pourrais au moins me remercier, moi, Jan Jasper, de te donner du boulot ! T'es bon qu'à ça, tuer. L'encapuchonné se retourna, lança un regard terrifiant et repartit de nouveau vers les escaliers. Jasper prit peur et lui ordonna séchement de quitter les lieux. Le sniper repartit, sans son fusil, mais avec 10 000 livres. Il s'arrêta dans un hôtel et paya pour une nuit. Alors qu'il était sur le point de s'endormir, une lettre passa sous la porte de sa chambre. Il se leva. La lettre disait : « les services secrets italiens savent que c'est Sad Sniper. Ils ne connaissent pas ta réelle identité mais fais attention. ». Le message n'était pas signé. Il brûla la lettre avec son briquet puis se recoucha.
Le lendemain, 24 décembre, la préparation des fêtes faisait les gros titres des journaux. Le meurtrier de la veille alla à la banque « northern rock » la plus proche. Une minuscule file d'attente fit patienter cinq minutes Sad Sniper. -Vous voulez déposer de l'argent, monsieur ? Demanda le banquier. - Oui. 9000 livres, répondit l'encapuchonné. -Bien. Je vais avoir besoin d'une carte d'identité ou d'un passeport. Le sniper tendit un passeport, un faux, au nom de « Sebastian Shot ». C'était son surnom. -Ok. Sur quel compte voulez-vous déposer, Mr.Shot ? - Davies. Susan Davies, répondit ce dernier. - D'accord...oui son compte existe. Chèque, virement ? Interrogea le banquier. - Espèces, précisa l'encapuchonné. Le banquier, très surpris et intrigué, vérifia l'authenticité des billets. Il fut convaincu. - Bien. C'est bon, Mr.Shot, l'argent est déposé. Au revoir ! Dit le banquier, heureux.
Dans le nord de l'Angleterre, à Sunderland. - Maman ? Dit d'un air interrogatif une jeune femme, la vingtaine. - Oui, chérie ? Un problème ? Demanda la mère. - Je suis passé à la banque. Mikhaïl ne nous a pas écouté... - Ah lala...il est têtu. Enfin bon. Combien cette fois-ci ? Demanda à nouveau la mère. - 9000 livres, répondit sa fille, aussi surprise qu'heureuse. - Vraiment fou mon fils...dit la mère en sanglotant de tristesse et de bonheur mélangés. - Déjà quatre années qu'on ne l'a pas vu, dit la fille, nommée Helen. Il avait dit qu'il reviendrait...
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| | | Sparadrap Mouchard
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| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 18:43 | |
| La suite ce soir. - Spoiler:
Chapitre 3 : Hasard malchanceux ?
25 décembre. 8H48. Londres. Hôtel bon marché de LA City. Chambre 07.
Mikhaïl Davies, alias Sebastian Shot, se réveilla. Aujourd'hui, il n'avait pas d'obligations. Personne ne l'attendait. Quartier libre. Il prit une douche, le besoin de se rafraîchir se faisant sentir. Il s'habilla, toujours avec un sweat à capuche gris et un jean bleu foncé. Il passa devant l'accueil de l'hôtel et, sans dire un mot, rendit sa clé, puis il quitta le lieu. Mikhaïl n'avait plus que 1000 livres sur lui. Il pourrait encore tenir plusieurs semaines. De plus, il ne mangeait pas beaucoup. Son corps était plutôt svelte pour sa taille, à la limite du mètre quatre-vingt. À vingt-et-un ans, il faisait plus. Son teint grimacé et sa mine triste le faisaient paraître une dizaine d'années plus âgé. Les cheveux bruns, mi-longs, un semblant de barbe. Rien ne le faisait remarquer. Il avait des difficultés à soutenir le regard des autres, et sa capuche lui donnait une impression de sécurité. Même si du travail était disponible, il n'aurait pas pu l'accepter. Sa plus grande amie, son arme, lui avait été retirée. Mikhaïl était seul. Tel un vagabond, il errait, sans but précis, dans une ville de Londres toute aussi terne. Le ciel était gris, l'air lourd. Mikhaïl continua d'avancer, traversant la foule. Personne ne l'entendait, personne ne le voyait. Il était invisible. Alors qu'il marchait, il repéra un kiosque, à une dizaine de mètres. Mikhaïl avait une très bonne vue. Le titre du journal qu'il observait l'intrigua. Il décida de se rapprocher. C'était le journal « Times ». Le titre était « Le sniper désenchanté serait à Londres ». Mikhaïl, interloqué, acheta le journal. Lorsqu'il lut précisément l'article, Mikhaïl comprit que le titre avait pour but de vendre. La seule information dont disposait les médias était qu'un homme avec un étui de guitare avait pris un avion sans être contrôlé. Mikhaïl ne disposant plus de cet étui, il n'y avait pas de soucis à se faire. Rassuré sur sa situation, il pouvait reprendre sa marche tranquillement. Une silhouette s'écroula devant Mikhaïl. Le bruit du coup de feu avait été soudain, et la foule ne savait pas quelle en était la destination. Lorsque les londoniens se retournèrent dans la bonne direction, ils poussèrent un cri d'horreur. La balle avait traversé l'oeil droit de la victime, une femme, ni jeune ni vieille, quarante ans au premier abord. D'après le bruit et la destination de la balle, Mikhaïl se retourna, cherchant la balle. Elle était juste là, à un centimètre du caniveau, roulant vers les bouches d'égoût. Mikhaïl tapa un grand coup de pied contre le sol, la balle s'immobilisa une seconde, une seule qui suffit au Sad Sniper pour prendre la balle et la mettre dans sa poche de jeans. Mikhaïl n'avait pas oublié la lettre qu'il avait vu passer sous sa porte la veille au soir. Il pensa une fraction de seconde qu'il était la vraie cible de la balle, et que le tireur était des services italiens. Mais au même moment, il entendit crier « In modo chiaro! In modo chiaro! » soit « Dégagez ! » en italien. Les deux qui avaient gueulé s'approchèrent de la victime et montrèrent leur carte de police. Mikhaïl, toujours sur les lieux, fut interpellé par un des policiers. Dans un mauvais anglais, le policier lui demanda s'il avait vu quelque chose. Mikhaïl lui répondit que non. Le policier lui demanda tout de même de le suivre au commissariat le plus proche. Lorsqu'ils arrivèrent devant le commissariat anglais, Mikhaïl remarqua un homme qui fouillait chaque personne qui entrait. Le sniper fit ce qu'il devait faire.
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| | | Telperion *Modo*
Nombre de messages : 2050
Age : 34 Localisation : Surement à la bibliothèque Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 20:33 | |
| Après un début sur les chapeaux de roues, tu ralentis sacrément le rythme je trouve. Pour ces parties plus descriptives, je trouve que les phrases sont un peu trop sacadées, peut-etre trop de verbes qui se suivent. Le problème, c'est que on a du mal à être surpris par le coup de feu final, il n'y a pas le changement de rythme qui retient l'oeil.
Par contre, au niveau du scénario, c'est toujours aussi agréable à lire. Les chapitres s'enchainent bien, tu sais doser tes révélations. On en apprend chaque fois un peu plus sur le personnage et l'intrigue, mais jamais trop à la fois. Ca avance doucement mais surement et ça, j'aime beaucoup. Tu as dû travailler longtemps ton scénario avant de nous le proposer.
Bref, je t'encourage vivement à continuer ! | |
| | | Kal Mouchard
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Date d'inscription : 17/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 24 Jan 2009 - 21:29 | |
| Hey! Alors moi je trouve ton histoire vraiment excellente et comme le dit Telperion tu sais doser les révélations, mais je ne trouve pas pas que le "manque de suspense" manque, c'est normal puisque c'est le début de l'histoire, je trouve même ça très bien, c'est justement le commencement et tu poses les bases de ton scénario. Peu de fautes d'orthographe, c'est bien ça aussi Ce qui me démange c'est l'écriture, je trouve qu'il y a trop de répétitions, et dans la formulation de tes phrases il y a un "je-ne-sais-quoi" qui me gêne. Et la longueur des phrases, il faut changer ça (je sais je dois te souler là^^) parce que c'est vraiment trop court. Ah j'oubliais, j'adore comment tu présentes le lieu et la date des tes chapitres ne change rien! Comme là --> 5 décembre. 8H48. Londres. Hôtel bon marché de LA City. Chambre 07.J'ai hâte de lire la suite! Merci | |
| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Mar 27 Jan 2009 - 21:54 | |
| - Spoiler:
Chapitre 4 : À découvert
Mikhaïl sortit discrètement la balle de sa poche puis l'avala difficilement. Il eut une soudaine envie de vomir mais il se retint. Sa gorge le tiraillait, son oesophage criait de douleur. Il passa sans problème la fouille. Juste après être entré dans le comissariat, en piteux état, il demanda à aller aux toilettes. Sa requête acceptée, il courra vers le lavabo, et tout en le bouchant avec un paquet de pécu, il se fit vomir, puis récupéra la balle, qu'il remit dans sa poche. Il pouvait retourner dans le bureau du commissaire. Les deux policiers étaient toujours là, encerclant le sniper, assis lui en témoin. Le commissaire montra des photos du cadavre à Mikhaïl. Le visage avait perdu toute humanité. Un seul oeil était visible. L'autre n'étant plus qu'un orifice, littéralement vide. On ne voyait que de l'ombre dans le trou laissé par le sniper mystérieux, ayant tiré en plein jour, dans une rue courrue de Londres. Les policiers, au désarroi de Mikhaïl, firent la même déduction que lui. Pour eux, il est impossible que la femme soit la cible. Elle était en train de marcher, et tourna la tête dans la direction du sniper au dernier moment. Mikhaïl était immobile, lisant son journal. La femme n'aurait, selon les policiers, jamais dû recevoir cette balle en plein oeil, elle s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Mikhaïl, amené en témoin, était maintenant la victime présumée. Cependant, les policiers, autant anglais que italiens, n'avaient aucune preuve. Ni mobile, ni indices, ils ne pouvaient garder Mikhaïl pour une plus ample conversation, ou le mettre sous protection policière, ce qui limiterait grandement les mouvements du Sad Sniper. Mikhaïl put donc quitter le comissariat. Mais s'il était la cible, et que le tireur n'était pas des services secrets italiens, qui avait donc tiré. Pour qui Mikhaïl était-il un obstacle ? Mikhaïl essaya de penser à des ennemis potentiels, mais aucun nom précis n'en ressortit. Après tout, le Sad Sniper avait déjà vingt-sept victimes au compteur, mais qui lui en aurait voulu à ce point, et surtout, qui connaissait son identité, qui aurait pu le reconnaître, encapuchonné, en plein Londres. Les questions sans réponses se multipliaient. Pour se détendre, Mikhaïl rentra dans un pub. Il était bondé, les bières coulaient à flots, et la joie était de mise. Mikhaïl commanda une bière puis il regarda l'écran de télé placé sur un mur du pub, en évidence. Il était 15h, l'heure des matchs de football en terre Anglo-saxonne. La rencontre opposait Arsenal à Tottenham, un derby londonien. L'ambiance était tendue, mais tout de même assez agréable. Soudainement, à la plus grande déception des anglais réunis pour regarder le match, un flash info commença : « Désolé pour cette interruption, mais une information urgente nous est parvenue il y a quelques minutes, et nous devons vous en faire part, pour votre sécurité », dit la présentatrice, d'un ton solennel. Les murmures montèrent dans le pub. « Actuellement à Londres, le tireur d'élite, connu sous le nom de Sad Sniper, parcourt les rues. ». Mikhaïl, très étonné de ce flash, se demanda si cette information désignait le tireur de ce matin, ou le véritable Sad Sniper, lui. « Pour que vous aidiez les autorités à neutraliser cet homme, nous vous diffusons un portrait robot. Malgré tout, si vous le voyez, ne tentez rien, appelez la police au... ». Le portrait robot était le portrait craché de Mikhaïl. Il enfonça encore plus sa capuche, laissa un billet de cinq livres pour la bière, et quitta le bar. Comment son visage avait pu se retrouver diffusé à l'ensemble de la population ?
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| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Jeu 29 Jan 2009 - 22:28 | |
| Pas de réactions ? Tant pis. | |
| | | MaxCorata Mouchard
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Age : 40 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 05/12/2008
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 30 Jan 2009 - 9:55 | |
| Je poste pour la première fois dans le topic créations...
Juste pour te dire que même si je ne réagis pas sur ce que tu écris j'attends toujours avec impatience que tu nous diffuse la suite; et je ne pense pas être le seul !
Donc surtout n'hésite plus et poste nous régulièrement la suite des aventures de Sad Sniper ! | |
| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 30 Jan 2009 - 22:40 | |
| La suite à 22:40. - Spoiler:
Chapitre 5 : Rencontre dans la nuit.
- Oui ? Vous avez vu le criminel recherché ? Vous en êtes sûr ? Où l'avez-vous vu ? Demanda à la suite l'homme du standard de la police londonienne. Le centre d'appel de la police était submergée. Des milliers de citoyens croyaient avoir vu Mikhaïl. Il était dans toutes les têtes. Les gens s'entre-observaient, par chance, ils pourraient tomber sur le criminel et obtenir une récompense. Mais la police se trompait. Ce n'était pas Mikhaïl qui avait tiré. Un autre. Un autre tueur à Londres. Mikhaïl n'était plus en sécurité. Il fallait se mettre à l'abri. Le Sad Sniper se rendit dans les quartiers les moins favorisés de Londres. Il entra dans un hôtel miteux, prit une chambre et se coucha. Il était 00h43. Il n'arrivait pas à s'endormir. Son inquiétude était palpable. Lui qui avait si bien dissimulé son identité depuis ses débuts de sniper, il s'était fait voler sa tranquillité, sa liberté. Il reflechit. Qui avait vu son visage ? Il n'arrivait pas à se concentrer. Il sortit fumer dehors. Alors qu'il allumait sa cigarette, sa main tressaillit et son briquet tomba, tout en voyant sa flamme s'éteindre. Quelqu'un l'interpella. Un homme, jeune, les cheveux mi-longs comme lui. Il lui ressemblait en tous points. Son teint juvénile le différenciait du Sad Sniper. Il portait un jean noir, et un sweat large, bleu marine, qui donnait l'impression de lui tenir chaud. -Difficile de dormir quand on a du sang sur les mains, n'est-ce pas ? Demanda l'inconnu. Mikhaïl l'ignora. -Je te comprends, Sad Sniper. Tu sais, je suis comme toi. Je tue. Je vis pour ça. Oh, ce n'est pas pour un besoin d'argent. Dieu me garde de la pauvreté. C'est...un plaisir. Lorsque la balle atteint sa cible, et que, dans le viseur, on voit ces éclaboussures rouges, quel extase ! Tu sais, lors de ces moments là, je suis près de l'orgasme. Homme, femme, enfant, quelle que soit la victime, leur mort m'excite. J'en jouis. Et tu es comme moi, tu le sais, mais tu le nies. Pourquoi te voiles-tu la face ? ASSUME ! Finit par crier l'inconnu. -Je ne suis pas comme toi. Tu vis pour tuer, je tue pour vivre. Là est la différence. Nous avons une conception et un but dans nos assassinats différents, répondit Mikhaïl. -Conneries ! Tu pourrais être autre chose que sniper pour vivre, ne me chante pas n'importe quoi. Tu n'es pas arrivé là par hasard. Tu es fait pour ça. Ton sang bouillone lorsque tu tues. Tu ne peux plus t'arrêter ! Tu te sens mal quand tu n'as pas ton arme, tu es en manque ! Tu attends les contrats pour tuer ! Quel besoin ? Tue ! Tue ! Cria à nouveau l'inconnu. -C'est toi qui l'a tué, dit Mikhaïl. - Cette femme ? Oui. Je l'avoue. Je n'ai pas pu me retenir. Seulement, je n'avais pas compris que c'était toi derrière. Si je l'avais sur, c'est toi que j'aurais tué. La prochaine fois, tu n'y échapperas pas. Je reviendrai, et peut-être alors, ton ivresse du tueur te sauvera. Tu me tueras sûrement avant que je ne le fasse. Mais sois prudent. Observe les cieux, Sad Sniper. Tu auras toujours un ennemi...dit l'inconnu tout en s'enfonçant dans le noir. Mikhaïl reçut alors un coup de téléphone. Jasper. -Mikhaïl ?! Écoute, je suis dans une belle merde. Je dois 100 000 livres en dettes de jeu ! Faut que tu tues un mec. Il vaut 120 000£, assez pour éponger ma dette. Écoute bien : il s'appelle Jonathan Igwalk. Il vit dans la banlieue de Londres, à Rochester. Il traîne souvent près du cimetière, à 20h tous les soirs. Sa conne de mère est morte, et il va la pleurer tous les soirs, cette merde. Tue le ! Avant mardi. T'as deux jours. T'as interêt à le buter sinon c'est toi qui y passe ! Jasper était très enervé, et en même temps, paniqué. C'était apparemment une question de vie ou de mort. Mikhaïl repensa à ce qu'avait dit l'inconnu. Était-il comme lui ? Un tueur en manque, un alcoolique du crime ? Il refusait cette idée. Et en même temps, ce refus l'obligeait à ne pas obéir à Jasper. Il retourna dans l'hôtel et dans sa chambre. Elle était sommaire. Un meuble vieillot, de quoi ranger quelques vêtements, des toilettes sans papier, une douche au carrelage brisé. Mais Mikhaïl ne pouvait pas se permettre mieux. Par souci de sécurité d'abord, et ensuite par souci d'argent. Il n'avait plus que 950£ avec ses consommations de la journée. Une nuit dans cet hôtel coûtait 30£. Il pourrait rester quelques jours, voire semaines, avant d'être à nouveau dans le besoin. Mais l'argent n'était pas sa première préoccupation. Il n'avait pas d'arme. Comment pourrait-il tuer ? Mikhaïl n'était pas très fort à mains nues. Son poing n'aurait pas la puissance de tuer. Il décida de se rendormir, pour mieux réflechir le jour levé. 10H23. Mikhaïl se réveilla. L'esprit plus clair. Il lui fallait une arme. Mais où l'acheter ? Il avait besoin d'une adresse où aller. Il prit un croissant, le mangea en allant au métro. En se rendant en plein coeur de Londres, il trouverait bien un cyber-café. À 11H14, il arriva devant un cyber café deserté. Pas un chat ne fréquentait cet endroit. Parfait pour réaliser des recherches illicites. La non-fréquentation de cet endroit se comprenait. Les ordinateurs étaient anciens, des pauvres XP édition familiale, pitoyable en 2010. Mais Mikhaïl avait seulement besoin d'une connexion internet. Le gérant lui montra le meilleur ordinateur qu'il avait, Mikhaïl paya pour une heure. Il commença ses recherches. Pas besoin d'un fusil, un simple pistolet lui suffirait. Le gérant, qui trouvait son seul client curieux, s'approcha peu à peu de l'écran devant lequel était posté le sniper. Il vit sa recherche « cheap guns », autrement dit, pistolets bons marché. -Pas besoin d'Internet pour trouver ce genre d'objets, dit le gérant. Allez à cette adresse. Mon ami vous aidera. Je vous dois bien ça, vous êtes le seul client depuis une semaine. -Merci à vous. Voilà pour vous, répondit doucement Mikhaïl en donnant 50£ à son bienfaiteur. Les circonstances étaient étonnement bonnes pour Mikhaïl.
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| | | kirari 3ème officier
Nombre de messages : 1153
Age : 35 Localisation : dans la vallée des fées... ou dans un froid ancestral, ça dépend des fois Date d'inscription : 11/12/2008
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Mer 4 Fév 2009 - 18:58 | |
| réaction sur tout tes derniers chapitre. J'aime beaucoup la trame. C'est très bien rédiger même si je ne suis pas une grande fan des parties descriptives, j'apprécie toujours d'en lire quelques une de temps en temps. J'ai toujours le même problèmes avec tes phrases, mais ça caractérise ton style ce qui est bien je trouve (moi j'en ai pas, donc j'aime bien voir celui des autres). J'attends la suite pour confirmer mes dires | |
| | | titine_shinobu Humain
Nombre de messages : 210
Age : 30 Date d'inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Mer 4 Fév 2009 - 19:29 | |
| alors alors...
* mode critique ON *
Ton histoire est très interessante, avec de bonnes intrigues et qui donne envie de lire la suite. Tu écris bien, peu de fautes.
Par contre, gare aux répétitions et à ne pas vouloir aller trop vite ! Je m'explique : Deux fois de suite j'ai vu Mikkhaïl oar exemple. Essaye de lire tes textes à voix haute, tu repereras mieux tes fautes. Ensuite, tes intrigues sont très interessantes mais s'enchainent trop vite. Bon c'est peut-être ton genre puisque même tes chapitres sont courts ^^. Mais essaye d'aller plus lentement si tu vois ce que je veux dire. Rajoute un peu de suspens.
Sinon, très bonne histoire très interessante, j'ai hâte de connaitre la suite !
*mode critique OFF * | |
| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Mer 4 Fév 2009 - 21:53 | |
| merci, j'essaierai de tenir compte de vos conseils ! | |
| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Ven 6 Fév 2009 - 18:45 | |
| La suite ce soir (plus long que d'habitude, vive les dialogues). - Spoiler:
Chapitre 6 : Retrouvailles.
Mikhaïl décida de marcher jusqu'à la rue indiquée par son bienfaiteur. Elle n'était qu'à quelques pas, le temps de faire le tour du pâté de maison. Le quartier était peu fréquenté. Plus Mikhaïl se rapprochait de sa destination, plus un sentiment de vide se créait en lui. Il n'y avait aucune population, les immeubles paraissaient abandonnés. Le teint grisâtre, le mur d'un des immeubles du quartier affichait « stand de tir artisanal...mais légal ! ». Une porte à quelques mètres était ouverte, tendant les bras au Sad Sniper. Intrigué, Mikhaïl se rapprocha lentement. - Mais entre ! Je t'en prie, cher visiteur ! Dit joyeusement un homme, caché derrière la porte. Toujours encapuchonné, Mikhaïl entra. Ce n'était pas un stand de tir. Juste une salle, étroite, qui sentait la viande macabre et pourrie. Quelques cartes de jeux, poker ou tarot, étaient disposés sans logique sur une grande table, qui prenait la majeure partie de la pièce. Des posters représentant des pistolets étaient fixés aux murs. Ce n'était pas un stand de tir, juste une pièce exaltant les armes à feu. Mikhaïl se demanda pourquoi le gérant lui avait indiqué cette adresse. Tout à coup, l'homme qui avait parlé plus tôt braqua son arme sur Mikhaïl. Un autre homme, plus grand et plus baraqué, en fit de même. Mikhaïl ne prit pas peur, et s'assit sur la chaise libre. - Ahahaha ! Héhé ! Je te reconnais là, Mike ! S'exclama l'homme assis derrière la porte, dans un coin. - Ridley...soupira Mikhaïl. - Haaaaaaaaaa...Ça fait du bien de te revoir. Trois ans déjà. Beh dis donc. T'as pas l'air d'avoir progressé dans ta quête, dit Ridley. - Qui c'est ? Demanda le sniper à Ridley en ignorant sa phrase précedente. - Ce grand gaillard ? Son vrai nom, c'est Brandon, mais comme ça fait tapette, on l'appelle John, c'est mieux, comme John Wayne. Ridley tira un sourire à Mikhaïl. - Bon. Si t'as rien d'autre à me dire, je vais partir, ce serait mieux pour ma sécurité...dit de nouveau dans un soupir le sniper. - Oh, allez, reste. Fais pas ton con, j'ai envie de parler du passé, tu sais que j'adore ça, dit Ridley, apitoyant Mikhaïl. - Encore...à ton plaisir.
Onze ans plus tôt. Mai 1999.
Sunderland, Nord de l'Angleterre. 39 rue Borrows. Quartier pauvre. Maison des Davies.
Pan ! Pan ! Le fusil à billes de l'ainé de la famille aboyait. Mikhaïl avait réalisé un parcours de cibles dans son jardin. Un série de dix cibles, de deux centimètres de diamètre, disposées en un demi-cercle sur des planches en bois accrochées aux branches des arbres, à une distance de six mètres. Un bon challenge. Il mesurait sa performance. Mikhaïl était très sérieux. Il avait expliqué à sa soeur comment faire marcher le chronomètre et si Helen ratait le départ d'une fraction de seconde, il lui fallait recommencer. En deux mois, Mikhaïl avait réussi à diviser son temps par deux. Sa mère n'en pouvait plus d'entendre ce bruit lourd. Mais Mikhaïl était fort, très fort, pour son âge.
Le lendemain - Maman ! Maman ! Cria le jeune garçon. - Oui, Mikhaïl ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda la mère. - Helen veut aller au parc d'attractions ! Je peux l'emmener ?! S'exclama Mikhaïl. - Ah ça non ! Elle a neuf ans, ça va pas la tête ! Réfuta Susan Davies. - Mais j'ai onze ans moi ! Je suis capable de l'emmener, je suis plus un bébé...dit Mikhaïl en baissant la tête pour apitoyer sa mère. - Bon. Bah t'y vas avec Scott alors, sinon c'est non, dit la mère. - Ouais ! Merci maman ! S'exclama le jeune garçon, heureux. Scott avait quatorze ans. C'était le voisin d'à côté. Mikhaïl allait chez lui tous les mercredis pour jouer à la PSOne, que Scott avait acheté grâce à des économies longues de deux ans. Mikhaïl n'eut même pas besoin de convaincre son voisin, qui était déjà d'accord. Le parc d'attractions n'était pas loin. Un quart d'heure en bus suffisait. Lorsqu'ils arrivèrent, Helen fut émerveillée. Elle n'était jamais allée au parc d'attractions au contraire de son frère et de Scott, qui y allaient le plus possible, chaque année. Pour cette nouvelle édition, Mikhaïl avait décidé d'essayer le tir à la carabine des « grands ». Il avait expérimenté à deux reprises celui des « petits », et il ne lui présentait plus aucun défi. Les trois compères se rendirent donc devant le stand, et lorsque le gérant vit le jeune garçon se présenter, il éclata de rire. Scott, très parieur, eut une idée. - Hé, le gros ! Cent livres que ce petit gosse te gagne l'ours en haut à droite de l'étagère, dit Scott, le ton joueur. - Haha ! Mais si tu veux mon petit, je mets même deux cent livres. T'as intérêt à ramener tes vieux pour la paye, je te lâcherais pas...HAHA ! Rit à nouveau l'homme. Le gérant repensa à ce que Scott lui avait dit : « le gros ». « Quel petit con » pensa le gérant. L'ours valait cinquante points. Soit une série parfaite au tir. Le centre des cibles, cinq fois consécutivement. Pas impossible, mais la distance requise était exigeante. Le stand était le plus dur du parc, tir à huit mètres. Mikhaïl n'avait jamais essayé aussi dur. Il se lança. Du monde arriva, intrigué par ce jeune garçon, 1m35 à tout casser, qui tentait un défi si difficile. La foule se figea. Le gérant devint bleu pâle. Scott sourit. Helen lorgna sur l'ours. Mikhaïl avait fait la série parfaite. Sans faute. Il reposa la carabine sur la planche, demanda la peluche au gérant et la donna à sa soeur, qui était plus petite que l'ours. Scott jubila. Il marcha doucement vers le gérant, tendit la main et haussa les épaules comme pour dire « Pas grave ». L'homme dut se rendre à l'évidence et donner les deux cent livres. Sa caisse était quasiment vide. La petite soeur paraissait en difficulté, elle était écrasée par l'ours gagné. - Allez, je vais te le porter Helen, donne, dit Scott. - Merci, c'est sympa, dit Mikhaïl. - Ah ! Je te dois bien ça. T'es mon gagne-pain ! Tiens d'ailleurs, voilà cent livres, dit Scott. Mikhaïl n'était pas tranquille. Malgré la foule présente, il avait l'impression que quelqu'un le suivait en particulier. Il se retourna et vit un homme, la trentaine, les cheveux moyennement courts, déjà un peu gris sur les bords. L'homme était plutôt bien habillé, un pantalon de luxe, et une veste classe. - Vous nous suivez ? Demanda Mikhaïl. - Je n'aime pas perdre de vue les grands talents, hmmm, dit l'homme. Appelle-moi Ridley.
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| | | Telperion *Modo*
Nombre de messages : 2050
Age : 34 Localisation : Surement à la bibliothèque Date d'inscription : 01/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Sam 7 Fév 2009 - 0:13 | |
| Intéressant, j'aime beaucoup ton histoire. Bon, le rythme de tes phrases ne me parait pas très adapté au ton, mais c'est très (trop) subjectif comme critique. Chacun son style après tout. Je ne commenterai que ton scénariona alors et du coup, j'ai pas grand chose à dire : on en apprend de plus en plus sur ce Sad Sniper, et l'histoire avance sans temps mort. T'avais de l'inspiration quand t'as écrit ton histoire, et d'ailleurs, je me demande combien de temps ça t'as pris avant de tout rédiger.
PS : Tu as l'air de t'y connaitre en armes à feu. Quand même un peu abusé l'exploit du gamin au stande de tir, ça ne m'étonne pas qu'il ait tapé dans l'oeil du "recruteur". Et la référence au fusil à billes m'a fait penser à une chose : tu fais du airsoft, peut-être ? | |
| | | titine_shinobu Humain
Nombre de messages : 210
Age : 30 Date d'inscription : 31/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Lun 9 Fév 2009 - 14:14 | |
| L'intrigue est bien menée. On en apprend plus sur le protagoniste. Dommage, c'est peut-être un peu rapide à mon gout. Très bon vocabulaire ( surtout pour les armes comme l'a dit Telperion ). Bravo ! J'attends la suite. | |
| | | Sparadrap Mouchard
Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 23/01/2009
| Sujet: Re: [*&]-Quand un sparadrap écrit-[&*] Mer 11 Fév 2009 - 20:38 | |
| La suite à 20:38 - Spoiler:
Chapitre 7 : Jonathan.
- Ridley ? Demanda le petit Mikhaïl. - Exact. Ridley Jones pour être plus précis. Tu peux m'appeler Rid, dit l'homme en veste classe. Scott et Helen étaient intrigués. Leurs regards posaient une question. - Heu...hésita l'homme, destabilisé par les regards interrogatifs des deux spectateurs de la scène. Scott et la petite soeur continuaient de fixer Ridley. - Bon, écoute gamin. Si un jour, par un pur hasard, tu veux rentrer dans le milieu des armes, tu m'appelles. Voici mon numéro, dit Ridley en tendant une carte de visite. - Hummm ? Ok. C'est d'accord. Au revoir, dit Mikhaïl en partant et emmenant Helen et Scott.
Trois jours plus tard. 28 mai 1999. Maison des Davies.
La porte s'ouvrit, puis claqua en se refermant. Les gosses accourrèrent, heureux de voir leur paternel revenir. Helen était la plus émue. - Papa ! Dit la cadette en sanglotant. - Oh ! Ma petite Helen ! Ça va ?! S'exclama le père. Mikhaïl était beaucoup plus réservé. Le départ de son père trois mois plus tôt lui avait déplu. Il considérait que Jonathan, son père, laissait seul sa mère se débrouillait. Jonathan voyageait beaucoup. Il était co-directeur d'une entreprise qui se lançait dans Internet. Il lui fallait se renseigner dans beaucoup d'autres pays, et son site avait pour but de mettre en relation les diplomaties des différents Etats. L'ONU avait déjà acheté les droits d'exploitation du projet. Jonathan avait perçu une prime de 20 000 livres, et son salaire avait doublé, passant de 3000 à 6000 livres par mois. Une vie paisible en vue donc.
Un mois plus tard, 27 juin 1999. Siège de l'ONU. New York. 14H21.
Une réunion avait lieu dans la salle principale du siège. Le sujet concernait le site de Jonathan et de son patron Mr.Moore. Certains chefs d'Etat étaient présents, curieux de savoir la réelle composition du projet internet. Un homme commença un discours, pour expliquer le but du site. Ce n'était ni Jonathan ni Mr.Moore. Deux hommes étaient dans les hauteurs de la salle, quasiment invisibles. - Tire. Tue l'aigle, chuchota un homme. Il ne constitue que la phase A du plan, tue-le. Le subordonné s'exécuta. L'homme ciblé s'écroula. - Tue-le lui aussi. On va se poser des questions sinon. Et lui ! Et lui ! Et lui le dernier ! La panique se fit dans la salle. La sécurité se déploya. C'était trop tard. Les deux coupables étaient déjà sortis, maintenant enfuis, déjà dehors.
23H. Angleterre. Flash Info. BBC One.
Dans la maison des Davies.
- Nous sommes désolés d'interrompre les programmes mais une information terrible nous est parvenue des Etats-Unis : en ce début d'après-midi, au siège de l'ONU, une réunion était organisée, concernant le projet « RelaDiplo » ayant pour but de mettre en relation les administrations des différents Etats membres. Plusieurs responsables de ce projet ont été victimes de tir de fusil de précision, autrement dits sniper. Nous avons la liste des victimes : Steven Moore, directeur du projet, Mike Osborne, webmaster et ses collègues John Ostein et Jamie Smith. Ils sont tous morts sur le coup. Un « ouf » de soulagement se fit entendre chez les Davies. Jonathan n'était pas victime. - Oh ! Pardonnez-nous, mais une erreur s'est glissée dans notre communiqué. Il y a également une cinquième victime... Susan, Helen et Mikhaïl sentirent leur coeur battre d'un coup beaucoup plus fort.
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