Nii-San Mouchard
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| Sujet: Re: Roman Mer 18 Juin 2008 - 13:21 | |
| Des sites intéressants? Mais tu comptes le faire publier comment? Crée-toi un un sujet si tu veux le soumettre aux lecteurs du forum. Tu auras des avis comme ça^^
Dernière édition par Nii-San le Mer 7 Nov 2018 - 15:53, édité 2 fois | |
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Nii-San Mouchard
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| Sujet: Re: Roman Mar 24 Juin 2008 - 21:45 | |
| Je poste ici pour savoir si une âme charitable serait partante pour cleaner ma carte du royaume. Je remets un lien: Je voudrais enlever la couleur intérieure, un peu grise, qui est ressortie à cause du scanner, sans modifier les petites points qui sont là pour le relief. J'au réussi à avoir le coutour, mais pas l'intérieur. Et j'aurais voulu lui donner un côté "vieilli", un peu parchemin. Enfin, si quelqu'un se sent motivé, il me rendrait un grand service^^ D'ailleurs, même chose pour mes couvertures, à commencer par celle-là: http://www.evilgenius.monforum.net/arriere_paget1_2.jpg En fait, j'aurais aimé avoir un contour qui fasse un peu reflets or et qui ressorte bien (au niveau des méandres). J'ai fait comme j'ai pu mais je ne suis pas douée en colo. Par contre, j'ai les dessins de base, si ça peut servir. Aussi, si vos avez de meilleures idées, faites-le moi savoir. Ce serait pas mal d'avoir un avis. | |
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Nii-San Mouchard
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| Sujet: Re: Roman Lun 28 Juil 2008 - 16:44 | |
| Désolée pour le doucle post. Je renouvelle ma demande. si quelqu'un veut m'aider pour les couvertures, qu'il me le dise par mp ou ici. Je lui enverrai peut-être un paquet de bonbons en remerciement :p Bref, je rentre de vacances, et je vais profiter de mon temps libre pour revoir le début de mon roman. Je mets donc le prologue ici. Si vous avez le temps de lire, ce serait bien de me donner votre avis, de manière à ce que j'améliore les choses. Voilà voilà^^ - Spoiler:
« Kerui ayamp ma kres fela eru. Ir lejmela ful ma maifamk ma fie ep ma nolp. Ir boi em komaipl ref tuzoil kal feur ir faula em sail ufaj tul lepadril ma taiw rolfhu mef lieu ep ma pel aslompelon tul jajmel Eden. »
« Celui qui détiendra la clef sera l’Elu et règnera sur la vie et la mort. Il devra en connaître les pouvoirs, car lui seul saura en faire usage et rétablir la paix lorsque les cieux et la terre s’affronteront pour gagner l’Eden. »
Inscription portée sur le livre sacré d’Esiah, sanctuaire des anciens.
PROLOGUE L’ÉPIDÉMIE
Des rayons de lumière pénétrèrent par la petite ouverture de la chambre de Milo, au son des cloches. Le garçon de neuf ans se réveilla et s’étira, la bouche grande ouverte. Comme chaque matin, il commença par épier les passants qui marchaient devant chez lui, s’avança jusqu’à la fenêtre, contempla les petites maisons percées dans la roche noire puis leva ses yeux bleus vers la grande voûte de feu qui venait de s’embraser. Elle se trouvait à une centaine de mètres au-dessus de leur tête et couvrait l’intégralité de la cité d’Esiah. Milo sentait la chaleur de ses flammes lui réchauffer la peau. Il imaginait le ciel et le soleil, là où il n’y avait qu’un gigantesque toit de feu. Le garçon savait seulement qu’au moment de son réveil, il commençait à faire jour dans le Monde des Mortels. Une grande tour semblait presque toucher ce ciel orangé et émettait des bruits étranges ponctués de hurlements lointains. On la nommait la Tour des Supplices, construite dans une roche blanche semblable à de la craie qui tranchait avec la pierre noire rugueuse des habitations. Milo la trouvait très belle mais un peu trop encombrante. Son père lui avait dit que sa couleur était symbole de pureté. Pourtant, elle enfermait les âmes les plus cruelles pour les châtier. Ceux qui avaient osé s’attaquer à la loi la plus importante du Royaume d’Esiah - celle qui interdisait de tuer- y étaient emprisonnés puis torturés par les âmes du territoire de l’Haoma. Cette tour dominait la cité et seules quelques petites brèches laissaient parfois deviner l’horreur qui l’animait. Même si sa beauté n’avait pas d’équivalent, le cri des êtres tourmentés la rendait effroyable. Milo en avait toujours la chair de poule. Ses yeux se détournèrent rapidement d’elle pour ignorer les terribles souffrances qui la hantaient. Il préféra observer le voisin qui s’en allait travailler dans les commerces tandis que la relève des gardiens du Drôme de Gaia s’effectua. Soudain, une dizaine d’oiseaux de feu se perchèrent sur les rebords escarpés du clocher de la Tour des Supplices. Leur bec pointé vers le sol, ils semblaient guetter les moindres mouvements des habitants. L’un d’eux commença à s’agiter et brandit à l’horizontale ses longues ailes au plumage enflammé, créant un nuage de cendres autour d’eux. Le phœnix poussa un cri strident qui donna bientôt lieu à un concert de gémissements insoutenables et tellement puissants qu’ils résonnèrent à travers les habitations voisines, les rues, puis la cité toute entière. Esiah fut ainsi totalement paralysée si bien qu’on eût pu croire que le temps s’était arrêté. Les oiseaux de feu cessèrent de se lamenter quand une horde d’hommes apparut au milieu de la foule, parés d’un costume noir qui dissimulait l’intégralité de leurs corps. La petite rue se vida en quelques secondes pendant que ces soldats se postaient dans tous les coins et devant chaque entrée. Milo les contempla, d’un air ahuri, puis rejoignit au plus vite sa mère, Isée. Elle observait à travers la fenêtre les hommes envahir le quartier et posa ses mains sur les épaules de son fils. Elle les serra fortement sans trop s’en rendre compte. — Qu’est-ce qu’il se passe maman ? demanda le garçon. — Nous allons devoir partir, répondit sa mère, rongée par l’angoisse. Milo eut alors un mauvais pressentiment. Il sentit dans son dos le cœur de sa mère battre de plus en plus fort alors que des gardes se positionnaient l’un face à l’autre. Ces soldats lancèrent deux petits disques au sol pour ouvrir une porte de lumière au milieu de la rue. Un immense carré lumineux apparut, assez grand pour laisser entrer dix personnes à la fois. Puis un des gardes s’approcha de la maison et s’annonça à leur porte : — Dame, sur ordre du roi Adel, second du nom, selon l’article cent vingt-neuf du code du livre sacré, nous sommes dans l’obligation de vous emmener vous et votre enfant en cellule d’isolement. D’autres hommes allèrent frapper chez les voisins et le même discours leur fut prononcé. Isée tapota légèrement les épaules de son fils avant de s’abaisser à son niveau. Elle le retourna doucement et le regarda droit dans les yeux : — Tu ne peux pas prendre tes affaires. Nous verrons certainement papa là où nous allons. Nous serons peut-être séparés, je ne sais pas. Je veux seulement que tu restes courageux, que tu écoutes bien ce qu’on te dira, et que tu gardes toujours espoir, quoi qu’il arrive. Elle finit par un sourire. Stoïque, Milo l’observait avait beaucoup d’incertitudes. Isée se releva puis courut dans la pièce voisine. Les poings du garde se faisaient plus insistants sur l’huis. Sa voix grossissait en même temps que ses frappes ; la jeune femme se dépêcha. Elle eut à peine le temps de passer un pendentif incrusté d’une pierre rouge autour du cou de son fils. Le garde entra par la force et demanda à être suivi. — Dame, nous devons y aller, prévint-il. Isée posa une main dans celle de Milo : — Ce pendentif est à toi. Cette pierre est particulière. Elle te portera toujours chance. Il y a des choses que tu devrais savoir. J’espère que j’aurai le temps de te les dire. Mais même si ce n’est pas le cas, quelqu’un d’autre le fera à ma place. Isée embrassa Milo sur le front et partit à l’extérieur pour rejoindre les autres appelés. Elle invita d’un regard douloureux son fils à faire de même. Milo appela sa mère, voulut courir vers elle, mais un soldat le souleva par la taille. Alors que le garçon tentait de se débattre, il sentit deux doigts se poser sur son front et ferma instantanément les paupières. Il abandonna ainsi son corps entre les mains de l’homme au costume noir. Les yeux rivés sur son fils, Isée resta muette, baissa lentement la tête et avança jusqu’à la porte de lumière pour y pénétrer, comme tous les autres habitants du quartier. La matinée ne faisait que commencer quand la porte se referma derrière eux, laissant le quartier vide, plongé dans un silence profond.
***
Milo se réveilla une journée plus tard dans une pièce peu éclairée, au milieu d’une cinquantaine d’autres personnes. Allongé, il tourna simplement la tête des deux côtés dans l’espoir d’apercevoir au moins un de ses parents. Il ne vit cependant que sa mère. Elle lui dégagea le front et sourit pour le réconforter. — Bonjour mon ange. Tu t’étais endormi. Tu vois, ce n’était pas très grave. Ils vont nous garder ici quelque temps. Si tout va bien, nous pourrons rentrer chez nous. Fatigué, Milo tenta de garder les yeux ouverts et se mit à bailler. — On est où ? C’était qui ces hommes ? — Ils sont venus pour nous mettre à l’abri. Tu ne crains rien, le rassura-t-elle en lui caressant les joues. — À l’abri de quoi ? Et papa ? — Il a dû être appelé. Des hommes vont passer régulièrement. Ils vont regarder si nous allons bien. Un enfant toussa au fond de la pièce. Isée le dévisagea un instant avec appréhension puis baissa les yeux. — Papa t’a déjà expliqué le travail des Arcantes. Milo hocha la tête ; sa mère lui saisit une main. — Et bien lorsque les Arcantes vont dans le Monde des Humains, ils n’y sont pas présents en tant qu’âmes, mais en tant que corps. Il arrive parfois que des Arcantes reviennent malades. Pour s’assurer qu’ils ne nous rendent pas tous malades, ils sont placés en isolement, avec leur famille et tous ceux qu’ils ont côtoyés. — Ça veut dire que papa est malade ? demanda Milo en plissant le front. Isée remonta mécaniquement une légère couverture sur son fils. — Ça ne veut rien dire. Ils font simplement ça pour plus de sécurité. Rendors-toi. Quelque chose n’allait pas et Milo le sentait : sa mère ne voulait pas tout lui dire. Il tourna la tête de l’autre côté. Ainsi, elle ne pourrait pas apercevoir le chagrin qui menaçait de submerger son visage. — Papa m’a dit qu’on savait sauver les hommes malades dans le Monde Humain. — Oui, mais ici, ce n’est pas pareil, répondit Isée, la voix teintée de tristesse. Milo jeta rapidement un œil sur sa mère, dont le regard trahissait son angoisse. Le garçon comprit qu’il ne reverrait sûrement plus son père. Sa tête tomba en avant, ses yeux devinrent humides et sa gorge se noua. Les Arcantes furent séparés de leur familles et placés dans des pièces différentes selon l’évolution de la maladie. Les premiers morts ne tardèrent pas, quelques jours seulement après leur mise en isolement. La première pièce à se libérer fut celle qui regroupait le plus d’Arcantes. Chaque jour, la liste de ceux qui n’avaient pu résister était émise ; chaque jour plus longue que le jour précédent. Personne ne dit aux familles des Arcantes si les nom de leurs proches y étaient inscrits, mais bon nombre d’entre eux y figuraient déjà. Quelques jours plus tard, le sort fut jeté. Milo se retrouva seul parmi d’autres enfants. Il aurait aimé se tromper, voulu serrer sa mère contre lui et l’embrasser. Il aurait tout donné pour qu’elle ne soit emportée, mais elle mourut rapidement, comme la plupart des malades. Il ne restait plus à Milo qu’un pendentif autour de son cou et quelques paroles de sa mère qu’il répétait sans cesse dans sa tête pour ne pas les oublier. « Rester courageux, garder espoir ». Ces mots pouvaient-ils avoir un sens alors qu’il perdait peu à peu toutes ses forces ?
***
Le roi Adel fit le déplacement. Il était fort beau : les yeux bleus, le teint pâle. Ses cheveux tombaient au creux de ses reins, bruns, aux reflets violets et bouclés à leur extrémité. Ses traits fins pouvaient laisser croire qu’il était jeune, et pourtant, le monarque était né plus de quatre cent ans auparavant. Réfugié dans une pièce voisine des isolés, Adel les observait avec douleur à travers un écran hologramme. Un jeune homme, au visage intégralement caché par un masque, fit son entrée dans la salle et se posta près du roi. Il était vêtu d’un ensemble de fils de platine et d’argent et portait des gants blancs au-dessus desquels il avait glissé une chevalière identique à celle d’Adel. Ses cheveux châtains, légèrement ondulés, retombaient dans son dos à hauteur de ses omoplates. — Tu crois qu’un jour nous trouverons le moyen de soigner tous ces gens ? Ému, Adel ne détourna pas son regard de ceux qui souffraient en silence. — Tu ne dis même pas bonjour à ton père ? Le jeune homme émit un petit « humm » et posa ses mains sur ses hanches. — J’ai passé l’âge d’embrasser mon père. Je veux bien le faire, mais ce n’est pas le moment idéal. Et avec ce masque, ce serait assez délicat, à moins que tu n’aimes le contact avec la porcelaine. Je suis venu pour prendre quelques nouvelles et savoir comment évoluait la situation. Je rentre à peine à Esiah et voilà déjà qu’une épidémie sévit. Je dois avoir le don d’attirer les catastrophes. Pour cette raison, et si tu le souhaites, je peux dès à présent laisser le trône à Michael. Il en serait ravi. Je me contenterai de faire mon travail et j’essaierai d’aider ces gens que tu vois à trouver un moyen de sauver leur corps, ce qui n’a toujours pas été fait. — J’ai toujours beaucoup aimé ta façon de parler mon fils, répondit Adel, les yeux fixés sur l’écran, l’air songeur. Mais tu feras comme moi. Tu vas te trouver une femme, elle te donnera un héritier et tu essaieras de régler tous les problèmes que tu rencontreras avec les moyens mis à ta disposition. — Père, je vais vous rappeler les moyens dont vous êtes en train de parler. Nous avons tout ce qui est issu du Monde Humain, des méthodes traditionnelles aux plus poussées. Nous pouvons les récupérer grâce à nos pouvoirs psychiques en nous rendant invisibles aux yeux des mortels. Nous copions tout simplement leur technologie. Seulement, nous ne les mettons pas à la disposition de notre peuple. Les Siahnnas ne savent même pas ce qu’il peut bien se passer en haut. Ils croient à tout ce que racontent les Arcantes, et ils ne disent pas toujours la vérité. Je pense qu’il faut savoir évoluer. Les médicaments humains n’ont aucun effet sur nous, mais c’est à nous de découvrir pourquoi, soupira le prince. Même si j’admets qu’il existe peut-être une question de destinée, de fatalité, ou je ne sais comment on pourrait appeler ça… Le futur peut être changé, et ce qui a été fait peut être défait. Je le sais. Tu le sais autant que moi, finit-il par dire, d’un ton grave. — Toi qui ne veux pas devenir roi, tu parles comme si tu l’étais déjà, constata Adel en examinant à présent son fils. Si tu veux changer les choses, il te faudra parler à quelqu’un d’autre que moi, et je te souhaite bien du courage pour le trouver. Au lieu d’essayer de chercher une personne que tu ne verras probablement jamais, ne crois-tu pas qu’il serait mieux de t’intéresser à ceux qui auront perdu un de leur proche, si ce n’est pas tous ? Le prince fixa les malades. Beaucoup trop étaient déjà morts. Une nouvelle fois, la maladie n’avait pas épargné le royaume. — J’ai vécu la même tristesse à la mort de ma mère. Je n’ai pas besoin d’observer pour savoir ce qu’il se passe quand on perd un être cher. Je l’ai vécu, tout comme toi, à cause de l’incompétence des chanceliers. Sache une chose. Il est impossible qu’il n’y ait aucun moyen de les sauver. Et sais-tu pourquoi ? Simplement parce qu’Elohim n’aurait jamais décidé qu’une maladie puisse exterminer toute une population. A moins qu’il ait voulu nous prouver que le temps du chaos était une meilleure solution que celle proposée par nos pères et Eliad. Dans ces conditions, nous ne serions que des pions et il ne tiendrait qu’à nous d’inverser les rôles. — Avant de mourir, je te dirai tout Lucifel. Nous t’avons appelé ainsi parce que tu étais destiné à régner sur ce que les humains appellent l’Enfer. D’après eux, il y eut un grand roi des Enfers appelé Lucifer. Il ne tient qu’à toi de rendre ce nom aussi grand ici que chez les humains. — Je ne tiens pas à devenir comme lui. Je tiens à rester tel que je suis. Et de toute façon, qui te dit que je ne sais pas déjà tout ? rétorqua Lucifel en haussant les épaules. Après tout, tu ne sais pas si je t’ai parlé de tous les pouvoirs spéciaux dont je suis pourvu en tant qu’aîné de la couronne. Tu as les tiens, mais jusqu’à preuve du contraire, ils sont différents des miens. — Dans ce cas, tu as toutes les cartes en main, chuchota le roi à l’oreille de son fils. J’attends tes premiers rapports, n’oublie pas. Je tiens à ce que tu aides ces familles. Veille sur eux. Le jeune prince se courba devant son père. — Bien, votre majesté. Une fois l’épidémie passée, je viendrai vous voir, répondit-il en relevant la tête. J’ai une partie à gagner. — Alors entraîne-toi bien, car ça ne sera pas si facile ! La réflexion fit sourire Lucifel. Le prince sortit de la pièce, après une nouvelle courbette et un geste rapide de la main. Adel secoua la tête avec désarroi puis se saisit de la liste des Arcantes morts. Il la parcourut avant de s’arrêter sur un nom, celui du père de Milo, Idriss.
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