Nek + créa >>NEW: Z.1 with taser<<

Bien sûr ce n'est pas les vraies couleurs, on devait travailler la cohabitation des teintes donc on pouvait les exagérer. :°






Oui je sais, c'est bancal mais je dessinais sur un carton dessin dans la rue quand même -_-"

Tout d’abord, on coupe la plaque, on la lisse et on la dégraisse.
On scotch tout le dos de la plaque et, à l'aide d'une brosse, on dépose soigneusement de l'autre côté une fine couche uniforme de vernis noir liquide.

Lorsque le vernis est sec, on « dessine » dans le vernis à l’aide d’une très fine pointe en veillant à mettre à nu le métal. Mais, contrairement aux techniques de taille directe, pour cette technique là, il est très facile de faire son dessin, car le vernis est souple et il n’est pas nécessaire de creuser le métal. Par contre le moindre petits traits, traces d'ongles, de bracelets ou autre se verra alors il faut être très soigneux. (compter 3h environ pour une plaque de 20x10 cm)

Ensuite, il s'agit de plonger la plaque pendant une 30ène de minutes dans une solution d’acide nitrique qui va ronger et donc noircir la plaque aux endroits où le métal a été dégagé par l’outil et creuser un sillon très étroit.
Après un petit séjour dans un bain d'eau pour enlever toute trace d'acide et un nettoyage à l'essence de térébenthine (je crois :+) de sa couche de vernis, la plaque présente désormais un dessin très fin avec des traits noirs d’épaisseur régulière.
On enlève le scotch qu'on avait mis derrière.

La seconde grande étape est appelée aquatinte.
Elle consiste à déposer par poudrage (dans une espèce de four à hélice qui fait tourbillonner la poudre), de minuscules grains de résine.
En fait, ces grains se comportent comme de toutes petites particules de vernis, et l’acide viendra mordre entre les grains.

Il s'agit alors de sortir la plaque du "four" en faisant bien attention de ne pas faire de tas de poudre au cours de la manipulation. Puis on dépose la plaque sur une grille à roulettes au dessus d'un feu et on bouge la grille de telle sorte que la flamme liquéfie la poudre sur toutes les parties de la plaque.

Une fois cela fait, on prend la plaque chaude avec des pincettes et on la laisse refroidir un peu. Une fois froide, on remet du scotch derrière et on applique avec un pinceau très fin une fine couche de vernis noir sur les zones qu'on souhaite laisser blanches à l'impression.
C'est une étape délicate plastiquement mais pas seulement car il faut aussi se projeter dans le futur pour imaginer ce que donnera le dessin au final et ainsi, essayer de ne pas oublier de zones blanches.
Ceci fait, on plonge la plaque dans un bain d'acide pendant 10 à 20 secondes, suivant la nuance de gris souhaitée. (beaucoup de temps pour un gris foncé et peu de temps pour un gris clair)
Si on maitrise bien, on peut faire plusieurs bains d'acide pour créer plusieurs teintes de gris.
On nettoie la plaque de l'acide dans un bain d'eau, on l'essuie puis on passe une couche de vernis sur les endroits qui n'ont pas encore de vernis et qu'on veut garder gris à l'impression.
Une fois ceci fait, on replonge la plaque 30 à 40 minutes dans l'acide pour que l'acide ronge toutes les parties qu'on aura pas vernis et qui, par défaut, deviendront donc noires à l'impression.

Re-nettoyage à l'eau, re-enlevage de scotch et de vernis, re-dégraissage à l'essence de térébenthine et à un produit au nom bizarre que j'ai oublié ^^".

Avant d’imprimer, c'est à dire pendant qu'on n'a pas encore les mains recouvertes d'encre (>_<), on doit découper notre papier spécial maxi épaisseur (4 euros LA feuille format raisin 65 × 100 cm °_°) à l'aide d'un couteau à dents (pour que ça fasse une découpe plus jolie ^^ Mais elle se voit pas sur ce que je vous montre parce que les bords des feuilles ne rentraient pas dans le scanner) puis on dépose les feuilles dans une bassine d'eau un moment puis, avec des pincettes, on les sort et on les éponges.

Ensuite on passe à l'encrage.
Sur une plaque chauffante, on étale à l'aide d'espèce de bandes de gaz (qui après une rapide recherche googolienne s'avèrent être des tampons de tarlatane, une sorte de tulle amidonné) une encre crémeuse voir carrément grasse (et qui n’est pas soluble dans
l’eau) sur la plaque en essayant d'en mettre une très fine couche uniforme. Ce que l'on appelle "l'essuyage" est une étape délicate car la moindre trace d’encre laissée hors des sillons marquera le papier lors de l’impression.

On dépose ensuite le dos de la plaque recouverte d'encre chaude sur un papier muni de repères et préalablement placé sur plateau de la presse. (comprendre par là une sorte de rouleau compresseur).

Puis, on va chercher avec des pincettes une des feuilles préalablement humidifiée et on l'applique délicatement à plat sur la plaque encrée en la centrant le plus précisément possible.

On rabat une toile de feutrine par dessus (chargée à la fois d’atténuer l’attaque de pression et d’éponger l’excès d’eau) et à l'aide d'une grosse manivelle on fait rouler horizontalement la presse sur le tout.
La prof en a profité pour se la péter un peu en étalant ses connaissances lorsqu'elle que a dit que la pression appliquée à ce moment là était de l’ordre de 300 kg au cm carré. Ça me parait beaucoup moi -_- Je la soupçonne d'avoir voulut nous impressionner...:/ m'enfin.
Voila la bête (enfin une qui lui ressemble):
Donc ceci fait, on enlève la feutrine et on se saisit avec les pincettes de la feuille humide et imprimée du motif (à l'envers bien sûr donc si on veut écrire des mots sur la gravure par exemple, il faut bien penser à les graver à l'envers o/)de la plaque gravées pour aller ensuite la poser sur un sorte de séchoir à feuilles.

Puis, pour de nouvelles impressions, on renouvelle les étapes de l'encrage et de la presse. :]
J'ai troqué l'une de mes impressions contre une de celles d'une amie. Je vous la montre ici même si elle n'est pas de moi pour que vous voyez un peu d'autres rendus. Pis je l'aime bien cette gravure. ^^